samedi 17 décembre 2016

Seth + Hemelbestormer + Mortier @ El Diablo (Lille) 16/12/2016



    Je te laisse imaginer le bordel que fut cet enchaînement de week-ends. J’ai enchaîné six concerts sur deux week-ends d’affilée, à savoir les Vendredi, Samedi et Dimanche à chaque fois. Du coup, un peu la gueule dans le cul, je n’aurais fait que deux Live Report. Mais je me rattrape aujourd’hui avec une date ayant eu lieu hier chez notre bon vieux de La Chimère : El Diablo. Et mine de rien, avec le week-end prochain et leur date de Chiptune, ça me fera fouler ce sol démoniaque au moins une fois par week-end en un mois éhé. Mais ils le méritent, car le choix des bières est très bon, le son est juste excellent pour une salle lilloise. Peut-être l’éternel problème du pilier central mais c’est le cas dans chaque salle de concert en sous-sol. Perso, ça me dérange pas et c’est avec plaisir que je me bouge le cul, non sans préalablement avoir déjà sifflé une bonne Anosteke Hiver, pour voir un des vétérans de la scène Black française : Seth.

    A savoir que je ne connaissais absolument rien des premières parties, m’en fichant un peu bizarrement, mais ayant finalement eu deux surprises. Et je commencerai par la mauvaise. C’est triste car Mortier donnent leur premier concert ce soir et je vais pas spécialement être encourageant, mais le but de mon blog, si tu me lis de temps en temps, c’est de donner un ressenti sur de petites dates, que ce soit bon ou mauvais. Sachant que je pars du principe qu’une chronique, implicitement,  est quelque chose de totalement subjectif. Ou alors, faudrait vraiment avoir un melon pas possible pour prétendre donner des critiques objectives (mais si si, y’a des connards qui osent le sortir).

    Bref, Mortier démarrent donc, pratiquant un Sludge/Doom des plus classiques et, dès la première chanson, force est de constater que je n’arrive pas le moins du monde à ressentir la poisse qu’ils essaient de générer. Et c’est con parce que leur son est juste énorme, comme on en entend rarement dans ce genre de truc. Alors je me dis que c’est peut-être dû à l’effet « première chanson », comme beaucoup de groupes aiment poser ce genre d’ambiances lentes avant d’attaquer sur une track plus représentative du truc. Mais malheuuuuuuuuuuuur. La seconde me fait le même effet : l’impression constante d’entendre du break encore et encore et encore…Aaaaargh mais il est où le feeling là-dedans ? Autant j’arrive a apprécier l’expérience auditive d’un Sunn O))), ou les longues plages soporifiques d’un Dark Ambiant des plus classiques, mais là, pitiééééééé. Je me suis vraiment fait chier quoi. Et pour le coup, les mecs portent bien leur nom, sauf que pour consolider leur Doom/Sludge pachydermique , faudra penser à varier le truc. Alors je sais pas si j’étais pas en condition ce soir-là, où si c’est le fait que j’ai enchaîné pas mal de dates où le Sludge était à l’honneur, ou encore si après avoir vu Lethvm, je me dis qu’il sera difficile de trouver mieux… En tout cas, le mortier n’aura pas pris avec moi. Et je me répète mais c’est con, parce qu’il y a un son terrible pourtant, et les mecs savent jouer ça se voit… Une déception du coup, mais la plupart du public a eu l’air d’apprécier (la subjectivité je disais?). Pour moi, ça reste un groupe interchangeable, mais qui sait... j’ai déjà été surpris d’apprécier un groupe que j’avais détesté auparavant et je leur redonnerai sûrement une chance si je les recroise en première partie.

    Bon, par contre là y’a du lourd qui se prépare. Sous le nom mystérieux d’Hemelbestormer se cache un quatuor qui officie dans un Post-Metal qui m’aura surpris et foutu une bien bonne claque. Pour faire simple et être direct, c’est pile poil le genre de mélange entre Post-Rock et Metal qui marche du tonnerre chez moi. T’as absolument tout : du riff ultra lourd qui t’assomme comme un char te tombant en pleine gueule, de la mélodie déstructurée avoisinant régulièrement la dissonance et des structures alambiquées où la recherche est primordiale, tout en restant simpliste mais tellement détonant. Pouaaaaah mais ces mecs ce sont les dignes fils de Russian Circles, c’est pas possible !!! Pas pu décrocher de tout le concert tellement c’était hypnotique, avec leur 666 pédales d’effets, les mecs savent te poser une ambiance introspective as fuck sans tomber dans les travers de la branlette de manche qui les ferait passer derrière la barrière du prog. Non, eux savent doser les choses comme il faut, imposant leur lourdeur, illuminant leur chanson au bon moment d’une mélodie purement Post-Rock avant d’exploser d’un cocktail détonnant et ultra prenant. Et le côté instrumental du truc renforce encore plus cet aspect introspectif que je ressens quand je vois ce genre de groupe. Les mecs en ont bouffé du Post-Rock depuis le berceau et ça se sent ! J’en veux pour preuve ce batteur au jeu purement alambiqué, typiquement déstructuré mais qui sait monter en puissance comme il faut. Et le pire dans tout ça, c’est qu’ils trouvent le riff aussi incisif que si tu déchirais l’hymen de ta petite sœur. Convaincu, j’achète donc leur cd les yeux fermés avant de me placer de manière pas trop dégueulasse pour Seth.

    M’y étant mis il y a peu avec leur superbe album Les blessures de l’âme, je n’avais absolument aucune idée de ce qu’ils faisaient aujourd’hui, ayant toujours un peu peur de l’évolution d’un groupe après un album aussi culte. Je fais un petit aparté mais j’apprécie énormément  ce côté osé du premier album où les mecs te foutent juste un petit synthé sans tomber dans les travers d’un black symphonique ultra surfait. Et mon premier ressenti aura été que les gars savent te jouer un truc presque raw mélodique finalement, qui marche assez bien à grand coup de riffs majestueux et une voix reconnaissable entre mille : celle de Saint Vincent (Blacklodge, Vorkreist, The Arrival of Satan…Rien que ça éhé) venu pousser la chansonnette derrière le micro depuis 2016. Je sais pas mais j’ai un truc avec la voix de ce mec qui sonne peut-être assez classique mais je trouve vraiment qu’elle se démarque de l’éternel cri de corbeau asthmatique qu’on entend souvent dans cette scène. Alors ici, exit les aiguilles et l’héroïne, mais quelque chose subsiste dans la prestance du mec, à savoir toujours un satanisme pur et dur insufflé dans le micro qui ira jusqu’à te posséder totalement au fil du concert. Beaucoup de passages rythmiques, peut-être un peu trop par moment, mais qui fait flirter le groupe aux confins du Black/Indus (et ça m’étonnerai même pas qu’en cd, ça tire beaucoup vers ce sous-genre). Ou alors c’est la fameuse patte française qu’on reconnait au sein de ces groupes si particuliers. Bah oui, parce que pour moi (même si je suis assez fan malgré tout), le Black français n’est pas représenté par Peste Noire (entre autres), mais bien par toute une lignée de groupes assez dissonants et particuliers tels que Seth justement, mais aussi Aosoth, Antaeus, Deathell Omega ou Blut Aus Nord. Pour en revenir à mon ressenti du concert, je trouve ça juste GENIAL les passages hyper blastés sur fond de dissonance avec ce guitariste ultra réservé qui est peut-être le seul à ne presque pas porter de corpse paint. Mais bizarrement, c’est le genre de truc qui me passe au-dessus. Alors chez un Behexen ou Azaghal, ça m’aurait choqué, mais absolument pas chez Seth.  Et les mecs arrivent à être ultra carrés tout en restant assez true dans leur démarche. Je ne saurais pas l’expliquer mais ça se sent totalement ce genre de truc. Enfin bref, je pense avoir fait le tour, étant donné que je ne connais qu’un album et justement, quel plaisir d’avoir enfin une chanson des Blessures de l’âme en fin de set, et quelle chanson ! Celle-là même qui clôture l’album en question puisqu’il s’agit de A la mémoire de nos frères avec son riffing saccadé du début et ces mélodies limite pagan parfois. Mais ça marche à fond et c’est totalement sur le cul que je finis le concert, à la limite du PLS cervical.


    Deux claques sur trois groupes, je trouve ça plus qu’honnête et je tiens à remercier particulièrement Riffeater qui nous a permis d’assister à une date monumentale avec un groupe que j’estime assez bien calé dans la scène. Merci aux groupes ayant joué également, au public qui s’est bougé et également au El Diablo, qui est une salle que j’apprécie énormément avec le temps. Changez pas les gars, c’est juste parfait !

Prochaine étape : la soirée Nintendocore/Chiptune à El Diablo également.

ONLY LIVE IS REAL

lundi 5 décembre 2016

Pensées Nocturnes (Paria) + Ave Tenebrae @ El Diablo (Lille) 04/12/2016




(Bon, par contre j'ai a nouveau des soucis de mise en page et de couleurs dès que je fais un copier/coller, que je n'arrive pas à régler. J'espère que ça ne te gâchera pas la lecture!)


    Le Live Report d’Urfaust à peine en ligne que je vois cette annonce : « He oui les gars. La surprise était de taille. Et il est l'heure de la révéler: ce soir au el diablo, la venue magique et exclusive de Pensées Nocturnes sous le nom de Paria, beau cadeau de Ondes Noires Lille à tous les fans nordistes du groupe. On vous aime. Bougez vous. ». Mais bordel, deux jours à enchaîner des concerts et ne dormir que 4 heures, associé à la reprise du taff du lendemain, je t’avoues que j’ai exceptionnellement badé. Déjà les dimanches soirs sont pas forcément joyeux, mais alors là… Finalement, après deux heures de réflexion, à pas me sentir capable d’y aller, ni une ni deux, je saute dans ma caisse direction Lille. Le tout premier concert d’un groupe qui a une signification tellement particulière pour moi… J’aurai regretté toute ma vie de les avoir loupés.

    Bref ! En 30 minutes, me voici devant El Diablo, et il s’agit d’Ave Tenebrae qui nous abreuve de leur Black/Death mélodique. T’auras bien sûr compris que j’aurais donc loupé Hast, mais je les avais déjà vu auparavant donc c’est un moindre mal (c’est aussi pourquoi je ne les ai pas mis dans le titre de ce LR). Une mousse en main, je retrouve donc les personnes de bonne compagnie qui m’avaient motivés à me bouger et, force est de constater qu’il y a peu de monde pour un tel événement. Tant pis pour l’asso, tant mieux pour moi. Au moins, pas de soucis pour se placer et apprécier le Black/Death des français. J’aurais malheureusement loupé la moitié du concert avec mon arrivée tardive, mais les trois chansons que j’ai entendues m’ont totalement convaincu. En fait imagine une sorte de Sacrificia Mortuorum qui se mettrait à faire du Black/Death. Le résultat est assez convaincant et les mecs assurent comme il faut. Entre le chanteur et ses airs à la Tonton Benton, le bassiste très motivé, le guitariste un peu en retrait qui vit sa musique à sa manière et un batteur qui sait frapper fort, la recette marche du tonnerre. J’ai quand même l’impression que les mecs tirent un peu sur l’avant-garde parfois, ne serait-ce que par ces breaks où la basse est très présente, sur fond de guitare lead résonnant comme une invitation à la contemplation. Contemplation vite balayée par une tempête de blast et de riffs tous plus mélodiques les uns que les autres, mais pas en mode tapette soyons clair ! Non, ici tu prends du riffs et du lead purement black mélo et tu le fait tournoyer juste assez pour fermer les yeux…Et devoir les rouvrir car un autre break qui sort de nulle part s’insinue dans tes esgourdes pour que ton cerveau pète un fusible. Alors dit comme ça, ça aurait pu être un descriptif d’un groupe de prog, mais détrompe-toi ! J’ai l’impression que la recherche de la variété des différents passages est une priorité première pour le groupe, sans tomber dans des travers casse-couilles comme on en voit trop souvent dans le metal à lunettes. Et puis ça permet aussi de pas se faire chier une seule seconde parce que ce sont quand même des chansons à rallonges aha. Je pense avoir fait le tour de mon ressenti. Je finirai juste sur ce final où l’ensemble te donne simplement envie de brandir le poing tellement ce fut prenant, avant d’enchaîner avec une conclusion ultra mélancolique, où chaque instrument finit par s’éteindre peu à peu, afin de laisser place au calme et au retour à la réalité. Il n’en aura pas fallu plus pour me convaincre d’acheter leurs deux albums. Et d’ailleurs, j’écoute justement Tandis que les parjures se meurent, et je constate que la dernière chanson live fut la dernière de l’abum. Alors fonce écouter cette chanson éponyme de ce pas !

    Peu d’attente entre les deux groupes, et c’est notamment ça que j’aime chez Ondes Noires : l’aspect très pro du truc. Pas que ça me dérange de faire durer un peu entre chaque groupe mais là, j’ai quand même un taff à assurer le lendemain aha. Bref, pour l’anecdote, la tête d’affiche était censé être un groupe factice nommé Paria. L’idée m’a quelque peu énervé à l’annonce de la chose mais j’ai eu certaines explications après coup. Notamment l’envie du groupe de voir comment se passe leur premier concert, en mode assez intimiste. Et quand j’y repense, le descriptif de Paria était un putain d’indice pour découvrir que Pensées Nocturnes jouerait ce soir (je te fous en bas d'article ce descriptif d'ailleurs). Ajoute à ça l’envie de PN de monter un line-up live en début d’année, ainsi qu’une question lancée sur leur facebook afin de savoir quelles chansons les gens voulaient entendre.... En résumé, plusieurs indices qui, mis bout à bout, se rendent assez évident. 

    Et finalement, cette démarche est totalement à l’image du groupe. Grotesque et absurde, tout en restant sérieuse. C’est donc excité comme un gosse s’apprétant à voir entrer le clown sur la piste de cirque que je me sens : curieux et impatient à la fois. Et force est de constater que les mecs font fort. Rien que leur habillage est juste PARFAITEMENT à leur image. Le chanteur (tête pensante de ce one-man-band studio) torse nu, avec ses bretelles et son maquillage de clown inquiétant, entouré de son orchestre de fantômes décharnés. Parfait, le spectacle peut démarrer. Tous les instruments réguliers sur albums y passeront : trompette, harmonica, accordéon… Le tout accompagné par les guitares tantôt black, tantôt lancinantes, tantôt jazzy, la basse suintant la mélancolie, la batterie juste extrêmement violente (je ne m'en rendais pas compte à l'écoute des cds, pourtant c'est flagrant, notamment sur Rahu!)  et la voix dépressive si caractéristique de Vaerohn, mais alterné également avec celui d’un des guitaristes. Mais pas que ! Car si tu connais PN, tu reconnaîtras également ce chant clair tellement lancinant et déclamé tel un artiste dans le cabaret dépressif qu’est devenu El Diablo ce soir. Et sérieux, les interludes trompettes et piano sont juste ultra magiques. Et tu te retrouves plongé en plein théâtre du Grand-Guignol où le grotesque tient une place de premier choix. Un peu à l’image de la démarche du groupe. Car si Vacuum nous offrait un Black Dépressif aux relents de Chopin et de musique néo-classique, le second a tout de suite posé les bases d’un style unique en son genre, comme si Vaerohn avait juste envie d’aller véritablement en contre-courant d’un courant musical qui se suicide à petit feu. Et bizarrement, sans vraiment arriver à mettre le doigt dessus, j’arrive à comprendre la démarche et la voie qu’il a trouvé, me délectant depuis tant d’année de ces lancinantes pièces contenues dans chaque album. En fait, il ne manquerait plus que le marionnettiste penché au-dessus de la scène, faisant vivre cet orchestre décharné, tellement grotesque où les parias du Black Metal se sont imposés comme une référence en matière d’avant-garde à la française. Et justement, t’es totalement projeté dans cette vieille France du XIXème siècle, au sein même de Paris pour être plus précis, avec ses ruelles pavées infestées de rats où l’artiste ivre se perd, comme s’il se retrouvait projeté au cœur même des méandres de sa vie. Car chez Pensées Nocturne, il est impossible de dissocier la dépression de cet absurde tableau peint par notre existence. Et ils auront réussis à nous le prouver à merveille via ce premier échange avec les marionnettes que nous sommes, manipulés par l'artiste qui aura su nous modeler dans ce moule d'absurdité grand guignol sans faille, ni limite.
Et quoi de plus enthousiasmant au sein de cette folie que de découvrir un nouveau titre nommé Deux bals dans la tête, ne laissant présager que de bonnes choses pour l'avenir du groupe, poussant le concept du cirque absurde encore plus loin. Lorsque les lumières se rallument, je suis tout simplement subjugué par ce concert qui m'aura paru durer que 5 minutes. Une chose est donc sûre : la magie manipulatrice de Pensées Nocturnes fonctionne donc bien en concert!

N'oubliez pas : Ceci est de la musique!

En bonus, je rajoute la setlist du concert, chose que je ne fais jamais, mais dans le cas de Pensées Nocturnes, il me fallait ajouter un peu de sérieux dans ce blog où le ressenti à chaud prime sur la rigueur et l’analyse pseudo intellectuelle comme le fond certains magazines à l'ego surdimensionné.



Un immense merci à Ondes Noires du coup, qui m’ont permis d’assister à un de mes concerts coup de cœur de l’année. Merci à la salle et merci aussi aux groupes, qui m’ont tout simplement subjugués par leur concept.

"Comme un vide oppressant dans une allée sans lumière, comme un cirque ridicule et grandiose, comme un air de musette sali par la pisse et rongé par les vers, comme une table remplie de victuailles et de boissons, la musique de Paria Ne se laisse pas apprécier facilement, car elle vit par elle même. Elle se tortille, se mélange, se crispe. Les voix chantent, sifflent, hurlent. Les instruments se marient, divorcent et font la fête, ou se tabassent. 
Paria Nourrit une belle part d'expérimentation, de pensées sombres, et fort de déjà quatre albums, le projet, mené d'une main verdatre par son chef d'orchestre malade va se produire pour la première fois sur les planches, chez nous, à Lille. Ceci est de la chance que nous avons. Il ne faut pas la laisser passer. "

SETLIST : 
Monosis
Paria
Le Marionnettiste
Rahu
Deux bals dans la tête
Les Yeux Boiteux.

dimanche 4 décembre 2016

Death in Rome + Urfaust + Wolvennest + B O N E P I P E + Ashtoreth @ Magasin 4 (Bruxelles) 03/12/2016



    Me voici de retour dans le plat pays pour une date qui m’avait fait de l’œil depuis un moment. En effet, pour célébrer les cinq années de A thousand lost civilisations, nous n’aurons pas moins de cinq groupes qualitatifs venus nous chauffer les esgourdes au Magasin 4, salle que j’apprécie particulièrement à Bruxelles.

    C’est donc accompagné de quatre personnes de bon aloi que nous prenons la route, non sans être un poil fatigué d’un concert ayant eu lieu la veille sur Lille (Oruga et Atavisma - à écouter absolument - je ne te ferai pas l’affront de citer le groupe d’ouverture tellement ça puait la vieille chiasse de tétraplégique pestiféré). Malheureusement, pas eu le temps de faire de LR cette fois-ci, et deux jours plus tard j’estime que c’est encore moins chaud dans mon esprit que tonton David Bensoussan qui sort de la douche.

   Bref, avant toute chose nous aurons eu l’immense plaisir de découvrir les rues de la capitale, tombant sur de bien bonnes échoppes, autant spécialisées dans le jeu vidéo que les vynils.
Et c’est sans tarder que nous pénétrerons dans cette grande salle, idéale pour ce genre de dates, afin de voir le premier groupe. Un certain Ashtoreth ouvrira nos chakra ce soir. Il s’agit là d’un one-man-band mélangeant… Enfin, c’est un peu difficile à décrire tellement t’as l’impression d’entendre ce méchoui bâtard entre drone, folk psyché et ambient. J’avais jeté une oreille sur youtube histoire de me faire une idée et j'avais assez apprécié, mais ce soir, ça m’en a titillé une sans vraiment faire trembler l’autre. Je pense qu’en début, balancé comme ça, c’est pas forcément le genre de truc qui passe assez bien.  Du coup, pas le temps de niaiser, le houblon l’emportera.

    C’est dans le gel que nous nous réchaufferons donc, à coup d’Affligem ou de Chimay bleue, ne voyant pas le temps passer à grand renfort de discussions sur les autistes de Lille et autres joyeusetés de bon goût. 

    Mais ne laissons pas les mouches s'enculer car il est temps pour B O N E P I P E de monter sur scène afin de nous asséner leur Doom pachyderme. Je t’avoue que même mes oreilles ont tremblé comme arrière-mammie Parkinson. Alors après, sans révolutionner le genre, les mecs arrivent quand même à bien faire leur boulot. Disons qu’après la déception Ashtoreth, ça m’a quand même remotivé. Et puis ce qui m’a pas mal convaincu malgré tout, ce sont tous ces passages où les larsens s’insinuent jusque chaque recoin de ton cerveau afin de te rendre plus maboul qu’Antonin Artaud. Voilà qui traçait une frontière ténue avec le drone. Ajoute à ça plusieurs interludes noisy histoire de finir de t’achever. Je relativise quand même mon propos car sur la longueur j’ai commencé à m’emmerder. Je pense qu’il y a un certain potentiel à travailler derrière mais à eux de trouver lequel. Sympa donc, mais sur la durée, un poil longuet. D’ailleurs faudra aussi m’expliquer à quoi servait cet écran qui diffusait des animations en mode lecteur windows media player. Heureusement, arrivé au milieu du concert, de vrais images viennent t’endoctriner. Apparemment, les mecs aiment bien tout ce qui touche à l’Inde.

    En revanche, là arrive le groupe qui m’aura totalement subjugué. Et je te parles de Wolvennest, projet très récent combinant Dark metal doomisé et psyché ultra perché, à la limite du futurisme. Forts d’une première sortie EP, les gars savent te faire voyager dans un autre plan dès les premières notes. Ça aurait pu être ce à quoi aurait ressemblé un Pink Floyd qui aurait changé de drogue aha ! Le point fort du groupe, c’est aussi sa composition, avec notamment trois guitares et la chanteuse/synthé. Alors tout de suite, j’ai peur, je me dis que ça va peut-être être un groupe qui essaye de vendre grâce à ça ! Eh bien détrompe toi donc jeune profane !!! C’est simple : les incursions vocales de la miss sont tout simplement très rares et placées au moment idéal, un peu comme pour laisser une place de premier choix pour cette ambiance astrale de très bonne facture. Le clip officiel live peut bien te donner une idée du bazar je pense. Non mais écoute-moi ces sons modifiés comme ton cerveau qui commence à se désolidariser et à se noyer dans l’espace-temps pour ne plus faire qu’un avec les démons que tu vois jouer. Car oui, en plus de taper dans du psyché astral, tu sens le côté occulte du bazar, tantôt appuyé par la voix ensorcelante de la jeune femme, tantôt par cet orgue Hammond ultra rétro. Mention spéciale au sosie de Selim Lemouchi qui nous lâche de sacrés hurlements en plein milieu du concert, ainsi qu’au guitariste qui sort tout droit de Qui veut la peau de Roger Rabbit. Et oui, j’assume mes références. J’ai trouvé aussi que les chansons étaient peut-être un peu plus construites comme un morceau de post-rock, sans en devenir, bien évidemment.  Après ça, comment tu veux revenir à la réalité ? Perso, mon cerveau traîne encore quelque part en dehors du temps, peut-être même sûrement dans un trou noir, incarnation même de Wolvennest qui aura, soit convaincu, soit fait fuir la plèbe. Perso, ça a juste été la première claque de la soirée…

    Dur de se remettre d’une telle ambiance, mais c’est quand même à Urfaust de se produire à présent. Pour la troisième fois que je les vois, je savais que nous allions passer un moment particulier et jouissif et c’est avec plaisir que nous trouvons de bien bonnes places au pied de la scène qui pour l’évènement (et comme à chaque concert de Black Metal ici-même), s’est parée d’une centaine de cierges noirs, de crânes et autres joyeusetés fleurant bon la vénération du Malin. Les cierges plantés dans des bouteilles de vinasses vides ne nous tromperont pas : nous sommes bien devant Urfaust et leur Ritual Music for True Clochard. J’en profite d’ailleurs pour préciser qu’il n’y a absolument aucune parole dans Urfaust, le groupe préférant sûrement entrer en communion avec un certain ésotérisme en scandant ces syllabes réinterprétée avec brio et justesse en concert. Après une introduction parlée en allemand (décidément, je commence à croire que c’est fait exprès aha) sur fond de guitare saturée, limite noise, le groupe se fait attendre mais finit par arriver. Alors me demande pas les titres des chansons. Je ne compte pas détailler une setlist, et si tu me lis depuis longtemps tu sais que je me fais pas chier avec ça. En tout cas, j’ai juste été subjugué par la chanson du split avec Joyless. Un grand moment, à n’en pas douter ! A tel point que j’ai bien dû me la renvoyer une dizaine de fois aujourd’hui… Cependant, très vite, je me mets à réaliser que ce concert sera très particulier. Notamment par son côté très doom. Car si le black atmosphérique de ces hollandais sait te poser une telle ambiance, c’est aussi par la lenteur d’une tripotée de chansons et j’en veux pour preuve cette version exagérément doom de Ragnarök Mystiker, vraiment ralentie à l’extrême. Mais le pire c’est que ça a marché. Une fois le blocage passé, je n’ai su faire autrement que de fermer les yeux la moitié du temps, me laissant envoûter par le chant clair et ritualiste de IX. Tiens d’ailleurs, en parlant de chant, je suis totalement sur le cul d’entendre ses hurlements qui, sur album sonnent assez dépressifs et ici, seront juste un amas de saturation digne d’un Behexen de la grande époque. Cherche pas, je me comprends et voilà encore quelque chose qui aura fait mouche. Et c’est sans compter ce final où le chanteur branche son jack sur son clavier, afin d’interpréter ce qui me semblait être une chanson tirée de Drei Rituale Jenseits Des Kosmos, EP avec lequel j’ai découvert le groupe il y a plusieurs années, à l’ambiance ultra oppressante et en dehors de toute considération métaphysique, ainsi que Verflucht Das Blenden Der Erscheinung. Ou comment finir en beauté après plus de 45 minutes de lenteur pour clochard éthylisé. Après, j’ai eu la chance de les voir déjà deux fois avec une setlist beaucoup plus « normale » et bourrée d’hymnes. Du coup, ce soir, la spécificité de leur setlist aura pu en choquer beaucoup qui se seront barrés avant la fin, mais chez moi ça a fonctionné. J’ai autant apprécié que Wolvennest honnêtement, et impossible de reprendre pied. J’aurais juste aimé qu’ils jouent Von Gesicht und Rätsel. Ça m’a pas mal étonné qu’ils la passent à la trappe.
Suite à ça, j’aurais eu un intense coup de mou après ces deux claques (à cause de la nuit de 4h de la veille, il faut bien l’avouer), qui m’aura fait lutter pour continuer à rester debout devant Death in Rome.

    Mais parlons déjà du concept, quelque chose de somme toute particulier. Death in Rome propose un neofolk assez qualitatif mais ayant un registre uniquement ciblé sur des reprises de pop. Que ce soit Georges Michael, Aqua ou Miley Cyrus, beaucoup de tubes mainstream y passent. Et le pire, c’est que ça fonctionne. Le rendu est plutôt excellent, dans le sens où l’on croirait vraiment entendre une chanson de neofolk purement lancinante et prenant aux tripes.  Le tout dans un style pas si éloigné de Rome ou :Of the wand & the moon: pour te donner une idée.
Le concept étant posé, qu’en est-il du rendu live? Eh bien malheureusement, le groupe s’est pas mal cassé la gueule D’une part j’espérais sincèrement que la moitié de la salle se casserais paskecépadumétal, et j’en fut satisfait. Mais honnêtement, je ne sais pas si c’est le son des effets (un mec uniquement consacré à ça devant une rangée conséquente de pédale/platine/je n’sais pas quoi encore mes couilles) ou le peu de tubes que j’ai reconnu, mais je me suis assez emmerdé. Bon les problèmes de son, j’avoue que tout dépendait des chansons et on aura eu droit à le reprise de Pump up the Jam, juste magique franchement. Tout comme celle de Diamonds de Rihanna, un peu foireuse au début mais vite rattrapée. Toujours est-il que j’ai du sortir prendre l’air deux fois durant leur show parce que je m’emmerdais quand même pas mal. Aaaaargh, mais comment c’est possible de foutre en l’air un concept aussi excellent ? J’ai la fâcheuse impression de m’être senti comme Hitler envahissant la Pologne. Une immense déception qui m’a donné envie de me tirer une balle.

Bref, je ne m’étendrais pas sur le sujet car je ne saurai pas quoi dire d’autre.

    En résumé, vraiment deux grosses claques qui se sont imposées à moi : Urfaust et Wolvennest, ambient à leur façon, prenant aux tripes à leur manières.


Prochaine étape, vendredi sur Douai, deux dates qui me font de l’œil. A savoir, Unsu d’un côté et Noise Emission Control de l’autre.

dimanche 27 novembre 2016

Doom Wood Festival @ Maison des Jeunes (Sambreville) 26/11/2016


    Une semaine après cette date de porc en Belgique, me revoici dans les contrées de la frite pour un nouveau concert qui s’annonce somme toute assez lourd. Car oui, le Doom est à l’honneur ce soir avec pas moins de 5 groupes pour 5 euros seulement. De l’initiative de ce bon vieux Tiph, chanteur de Wallifornian Degeneration qui organise énormément de dates tout au long de l’année. J’ai l’impression que c’est vraiment pas humain aha.

Bref, le Doom Wood festival se tient dans la petite bourgade de Sambreville, pays du chanteur de Sepulchral Voices soit dit en passant, et qui devient ce soir un haut lieu de la lenteur et de la crasse. Le tout à la maison des jeunes de la ville, s'il-vous-plaît!

    Arrivé pile poil à 19h30, Absynth a la dure tâche d’ouvrir et de poser l’ambiance. Et vu l’âge des mecs, je prends peur. On est pas loin de la sortie du lycée. Alors quelle ne fut pas ma surprise de me retrouver à bouger tranquillement la nuque. Car les mecs, bien que très jeunes, ont dû être nourri à Electric Wizard jusqu’à l’endoctrinement. Tout y est : de la voix crachée avec rage au riff ultra lourd et influencé par un Stoner dépressif (je me comprends aha), jusqu’à la batterie ultra classique mais qui fait son boulot comme un barbu chez Air Israel. Et puis même jusqu’aux soli, c’est du pur hommage, le côté psychédélique en moins cela dit. Et puis je me rappelle aussi cette chanson à la rythmique qui s’accélère sans prévenir et qui passe vraiment niquel! Alors sans réinventer le style, Absynth réussit quand même à te foutre dans une ambiance totalement adéquate pour cette date. Et vu l’âge des mecs, ils ont de quoi évoluer. Reste plus qu’à trouver le petit truc en plus qui leur permettra de se démarquer. Pour une première partie, on se retrouve quand même face à un mur du son somme toute bien qualitatif ! Mention spéciale au guitariste avec son T-Shirt Revenge !

    Enchaînons ensuite avec les fils d'un homme recherché. Car si la date est résolument Doom, Sons of a Wanted Man s’égarent dans les méandre d’un Post-Metal purement inspiré par Deafheaven et consorts. Et ce n’est pas moi qui vais cracher dessus, étant un gros fan de la scène Post-Rock. Et quand un groupe marie de manière aussi parfaite Post-Rock et Metal, je ne peux qu’apprécier particulièrement. D’autant plus que j’ai rarement l’occasion d’aller à des concerts de ce style. Ce que j’apprécie, notamment chez les SOAWM aussi du coup, c’est qu’ils ne tombent pas dans les travers du Post-Black/Postcore à la mode (bien que ces groupes me plaisent, mais là est un autre débat), ni dans la mélancolie du pur Post-Rock. Je mettrai aussi le doigt sur la voix particulièrement arrachée du chanteur, qui a l’air de savoir varier tout en nuances, alternant passages vraiment écorchés et grosse machinerie Hardcore. Pour ce qui est de l’aspect purement instrumental, franchement, les mecs ont trouvé la recette qui marche. Ces montées en puissances constantes si caractéristiques du Post-Rock me touchent particulièrement et tu te retrouves face à un truc totalement monstrueux avec le lead qui fait mouche, une basse vraiment bien maîtrisée et un batteur qui peut pas tenir la même structure plus de 5 secondes. Petit bémol au sein de ce Maelstrom de qualité pour public à lunettes : les passages plus calmes avec le chant clair. J’apprécie vraiment l’audace, mais ça n’a pas du tout pris avec moi. En fait, les passages en eux-même apportent tout de même quelque chose, mais je pense que l’instrumental se suffit à lui-même et qu’il n’y a pas besoin de chant par-dessus. Ça apporterait même encore plus d'impact lorsque les hurlements reprennent. Regarde Russian Circles avec leur Post-Metal instru. Et on s’emmerde pas une seule seconde. Mais mis à part ça, j’ai vraiment trouvé les SOAWM ultra prenants, avec juste tout ce qu’il faut pour que ça prenne. Et quand même un chanteur qui est franchement à l’aise sur scène. Et je ne sais pas pourquoi mais le côté « je chante dos au public » la moitié du temps m’a pas dérangé. Je pense même que j’ai apprécié ce côté un peu nihiliste du groupe aha. Bref, une bien belle surprise, à suivre !

    Le temps de continuer à boire de la bonne Jupi pression (Belgique oblige ! à 1.80 tu craches pas dessus!) et de discuter à droite à gauche avec un public vraiment cool, et c’est au tour de Lethvm, venant encore de Belgique (décidément !) de nous offrir un Sludge crasseux comme on l’aime. Les mecs arrivent sur une courte intro qui, comme a pu me le faire remarquer l’homme de bonne compagnie qui se tient à mes côtés,  me rappelle du Urfaust. Mais attention, qu'on ne s'y trompe pas, il s'agit simplement d'une intro, car PAF !!! Les mecs te balancent du gros gros Sludge qui tâche les culottes de ta grand-mère nymphomane.  Pouah!!!!! Mais écoute-moi un peu ces passages où la lourdeur du Doom n’a d’égal que la poisse du Sludge, accompagné par une voix assez classique mais tellement salace qui te donne l’impression qu’une scie circulaire te lamine les esgourdes ! AAAAAAARGH chez moi ça marche du tonnerre  ce genre de trucs !! Le chanteur démarre aussi le concert avec sa capuche, élément qui, dans le Black Metal m’horripile totalement, mais qui, chez Lethvm, passe totalement avec le genre de truc qu’ils font. Mais très vite, à force de hurler, le gars fait tomber carrément tout le haut pour se retrouver en communion avec la chaleur de la salle. Et c’est sans compter l’écran derrière le groupe qui diffuse dès le milieu du concert des extraits vidéos perchés et malsains. Une chanson qui m’a marqué, c’est la troisième qu’ils ont jouée. On était franchement proche d’une frontière très ténue avec le Funeral Doom. Mais du coup je pensais pas que le truc pouvait être encore plus lourd et poisseux jusqu’à présent mais là, tout est tellement crasseux comme un SDF noyé dans la fange de son vomi que je me retrouve totalement déconnecté du monde réel aha.  Et les mecs savent juste te poser ce qu’il faut de dissonance pour varier encore plus leur Sludge déjà fort qualitatif. J’ai même été cherché loin mais un passage m’a fait penser à The Great Old Ones meets Crowbar. C’est peut-être un peu tiré par les cheveux mais c’est mon ressenti à chaud (c’est d’ailleurs un peu le but de Unholy Ceremonials From Hell). Et pour conclure, sur la dernière chanson, la moitié du groupe descend de scène pour aller jouer au milieu du public très réceptif, et finir sur du tambour en mode tam-tam. Arriver sur une intro aussi planante et conclure par quelque chose de tribal comme ça, c’est juste ultra parfait. Que dire de plus ? Aucune idée, j’ai l’impression que j’ai fait le tour et que j’aurai du mal à trouver encore mieux que Lethvm en Sludge. Pourtant l’année dernière,  j’avais pris une claque avec Crowbar à Douai où le public n’excédait pas les 250 personnes, mais ça m’a vraiment pas fait le même effet qu’hier soir. 
Je me rends compte que plus le temps passe, moins je ne saurai me ramener dans une grande salle du genre l’Aéronef ou le Splendid à Lille tellement je privilégie et apprécie beaucoup plus tous ces petit troquets sympathiques devant des groupes peu connus mais tellement qualitatifs. C’est simple, tu sens que des gars comme ceux de Lethvm te balancent tout ça avec une vraie passion. Parce que le petit branleur de base qui attends juste une énième tournée Marduk/Immolation/Origin dans une de ces grandes salles et ne se bouge absolument pas à ces petites dates, je lui chie monumentalement à la gueule.
Bref, ne nous égarons pas et concluons ici pour Lethvm que tu ne peux louper dès qu’ils passent non loin de chez toi. J’ai cru voir qu’ils étaient le 2 Décembre à Bruxelles. Je ne pourrais malheureusement pas mais le coeur y sera!

    Bref, je ferai l’impasse sur Path, groupe apparemment Atmospheric Black Metal, qui n’aura d’atmosphérique que l’éther soporifique qu’ils dégagent. De toute façon, alors qu'ils jouaient, je me suis retrouvé en grande conversation avec un peuple au verbe haut comme dirait l’autre !

    Viens alors la tant attendue tête d'affiche. 
Au 19ème siècle, Bathsheba était une femme accusée de sorcellerie, ayant tué son bébé à la gloire de Satan. C’est ça ou alors un personnage biblique…ou encore un village de pêcheurs situé dans les Caraïbes. Bon alors pour le coup je penche plus pour le coup de la sorcière.  Et quelle sorcière ! Je t’avoue avoir trouvé très charmante Michelle au chant. Et du coup je me rends compte que ça se développe pas mal ce style de Doom à chanteuse en mode sorcellerie. Alors les gens peuvent critiquer ou quoique ce soit, mais tant qu’on tombe pas dans du sous-Coven qui cherche à vendre du fait qu’il y aie un individu de sexe féminin derrière le micro, ça ne me dérange absolument pas de voir autant de groupes se former autour de ce concept. 
Alors là où Cauchemar m’avait impressionné par sa musique très Black Sabbath il y a deux semaines, Bathsheba me subjugue totalement par son côté tellement lourd, généré par un Doom assez traditionnel mais tout de même éloigné des Black Sabbath-Wosrhip et consorts. Il y avait quelque chose de vraiment très poisseux dans ce qu’ils font : imagine-toi un peu, plongé pendant trois quart d’heure dans un marécage, t'enfonçant au fil des minutes qui s’écoulent et apercevant au fond la sorcière qui ricane en te voyant te noyer dans cette fange où la lenteur n’a d’égal que l’atmosphère qu’ils dégagent. Mais malgré ce côté atmosphérique justement, t’as quand même une bonne paire de couilles dans la manière dont c‘est joué et je me retrouve au premier rang, me brisant lentement mais sûrement la nuque, impossible de me dépêtrer de cette poisse qui me tire vers le fond. Et le seul espoir qui m’empêche de sombrer totalement est cette voix incantatoire, douce et ensorcelante à la fois où les lignes vocales sont assénées avec force et lenteur. Ce qui me plait également c’est leur côté décontracté, notamment cette chanteuse qui ne peut s’empêcher de se mouvoir comme si c’était la nuit de Samhain éhé. Et puis pas besoin de foutre un costume maléfique ou de s'habiller en gothopouf pour t’envoyer quelque chose d’aussi incantatoire. Alors certes, la plupart du temps, un décor de circonstance permet de transcender la musique, notamment dans toute cette mode de black-othodoxe-mes-couilles, mais force est de constater que, ce soir, Bathsheba n’aura pas eu besoin d’avoir recours à une quelconque façade mystique pour envoûter le public très réceptif à la lourdeur qu’ils dégagent. Par contre, j’aurai quelque chose à redire c’est pour la qualité sonore. Je sais qu’il faut jouer fort dans le Doom mais bon, j’ai eu la facheuse impression que la voix était trop en retrait. Alors je peux comprendre que le groupe veuille laisser cette voix lointaine, mais là c’était juste trop loin. En fait ça dépendait un peu des chansons, mais bon, ça ne m’aura pas empêcher d’apprécier et je suis impatient de découvrir l’album qui est actuellement en préparation. Dernier petit détail qui m’a fait totalement adhérer au truc également, ce sont tous ces passages où le Doom accélère la cadence et ajoute juste un sentiment d’empressement à sortir de ce marécage dans lequel tu t’enfonces, mais qui finit par t’asséner à nouveau un coup fatal et achève de t’écraser sans pitié.

    Bien belle claque donc que cette date, où Tiph a vraiment bien géré, nous sortant des groupes d’outre-tombe et toujours avec un éclectisme qui lui est propre. Encore félicitations mec !! C’est toujours un plaisir.

    Un immense merci aux groupes belges (les seuls, les bons, car après tout, Path, le groupe qui m'a fait chier, était allemand aha), au public qui s’est bougé même si il y aurait pu avoir plus de monde. Et merci aux potes avec qui j’ai pu discuté (Alex, Gianpetro, Mélo et plusieurs autres rencontres mais dont les noms m’échappent totalement).

    Bref, plus j’écoute du Black, plus je me rends compte que le Doom et le Sludge c’est la vie aha.


    Prochaine étape, Urfaust accompagné de Death in Rome et autres joyeusetés glorifiant la mort dans d’astrales considérations métaphysiques, le tout au Magasin 4 de Bruxelles.

dimanche 20 novembre 2016

Slaughter Messiah + Hellish Crossfire + POX + Neverlight Horizon @ La Zone (Liège) 19/11/2016


    C’est toujours un véritable plaisir que d’assister à un concert en Belgique. J’avais vu le flyer de l’event au No Compromise en Septembre dernier et j’étais plus que motivé à faire les deux heures de route pour revoir Slaughter Messiah (ainsi que Pox, qui m’avait bien botté au NCMF justement). Nous voici donc partis direction Liège, prenant au passage ces bons vieux David et Christine à La Louvière, afin d’assister à la destruction de La Zone, salle au nom assez évocateur car il s’avérera qu’il s’agit d’un lieu totalement antifa. Bon, du coup, c’est peut-être pas le bon endroit pour parler de ma venue au Call of Terror aha. Et d’ailleurs, j’ai trouvé ça assez drôle de voir des fans au sweat Peste Nègre et Baise ma Hache venir et avoir un tampon « Zone Antifa » sur la main. Si tu me lis un peu, tu sauras que niveau politique j’en ai absolument rien à battre (ce qui ne m’empêche pas de sortir des blagues Godwin, je l’admet) car on a déjà assez à faire avec le public particulier de la scène. Et justement, j’adore venir en Belgique car, contrairement aux dates qu’on a dans le Nord, rares sont les branleurs/poseurs/squatteurs/merdeux/faux misanthropes qui se baladent dans la salle. Disons que j’ai eu l’impression hier soir d’être entouré de mecs qui ont grandis avec le Metal extrême, jusqu’à en suer du Maiden et pisser du Destruction. Du coup, les choses s’annoncent plutôt bien.

    Un peu de retard, chose rare en Belgique mais qui ne me dérange absolument pas cela dit, les locaux Neverlight Horizon entament les hostilités. Car si, dans mon dernier Live Report, je te parlais d’un concert guerrier, ici c’est à nouveau le cas, mais d’une autre façon. Les assauts sont remplacés par des armes de destruction massive avec NH. Leur Death Brutal ne plaira pas forcément à tout le monde, mais perso, sans être un fan de ce style (privilégiant comme beaucoup les bon vieux Death Old-School, il faut l’avouer), je me surprends à apprécier. Et je pense que c’est leur côté pas trop technique tout en ayant le solo placé au bon endroit qui fait mouche chez moi. Et puis bon, les gars ont roulé leur bosse (formé en 1999 !!) avec trois albums au compteur. Et tu le sens, les gars sont heureux d’être là et le chanteur (Glen Benton ??? aha) se marre entre chaque morceau.  En fait, ça me fait penser au fruit incestueux d’une partouze entre les derniers Deicide et Cannibal Corpse qui est à la frontière du Grind. Bon, finalement le Brutal Death et le Grind sont pas si loin que ça l’un de l’autre, mais ici, difficile de parler Brutal Death ou Grindcore, c’est un peu flou mais tellement efficace. Après, vu que c’est pas mon style de prédilection, ça m’a pas non plus donné envie de me claquer les noyaux dans le mixeur mais j’ai bien apprécié. Finalement, si les groupes d'aujourd’hui chevaucheront le malin sur leurs rythmiques démoniaques, Neverlight Horizon s’est occupé de préparer l’offensive en nous déshumanisant totalement.

    Repos des esgourdes, entretien du cancer et de ma cirrhose et c’est reparti pour POX, groupe des Flandres belges que j’avais déjà pu apprécier au No Compromise de cette année. En général, j’aime pas chroniquer deux fois la même chose parce que j’ai l’impression que je ne saurai pas quoi dire de plus, mais finalement, ce ne sera pas le cas ici. Car si le premier concert m’avait fait plutôt bonne impression, ce soir ce fut tout simplement EXCELLENT. Les mecs se pointent avec tout le décorum et le bon vieux War Paint dégueulasse fait à l’arrache. Ils entament leur rituel sur fond d’introduction que n’aurait pas renié le Folk apocalyptique de Current 93, à savoir un savant mélange entre apocalypse symphonique et dark ambiant ritualiste. L’ambiance est posée et tu ne comprends absolument rien car les mecs t’envoient directement de la riffaille Black/Thrash en puissance à te réveiller arrière-grand-mamie en mode Evil Dead. A cela vient s’ajouter une voix possédée et rocailleuse comme il faut. Ah ouais, et je t’ai pas dit mais le son de la salle est juste PARFAIT. En général, dans une cave, on peut être assez étonné, mais pour le coup, aucune mauvaise surprise ce soir. Plus le concert avance et plus je me rend compte que j’ai totalement fabulé au NCMF car j’avais trouvé qu’il y avait plusieurs parties dissonantes. Mais alors là, je devais déjà être bien entamé parce que autant ces parties n’existent pas dans POX, autant les mecs savent te balancer pas mal de riffs totalement sortis de A Blaze in the Northern Sky. Non mais sérieux les gars ont tout compris, alternant ces passages avec des Poum-Tchak ultra efficaces de Black/Thrash qui te donnent juste envie de te démolir les cervicales. Y’a pas : chez moi ça marche du feu de Satan ce genre de truc !!! Et puis à nouveau, un chanteur très heureux d’être là et franchement, je les ai trouvés encore plus à l’aise sur scène qu’au NCMF. Les gars aux manches occupent l’espace comme il faut et le batteur est ultra fluide et arrive à ne jamais garder la même façon de jouer plus de 15 secondes. Et le point d’honneur qui me fait totalement mouiller le falzar, c’est ce putain de feeling rock’n roll, limite punk qui achève de me convaincre. Comme quoi, les origines… Bref, arrête immédiatement de me lire et fonce te jeter sur leur deux mini galettes, ou sur youtube, ou sur bandcamp mais écoute ce qu’ils font !!!

    Mine de rien le retard se prolonge et c’est plus tard que prévu que Slaughter Messiah monte sur scène. Si tu veux, là je m’envoie le dernier EP : Morbid Re-Incantations dans les cages à miel et laisse-moi te faire une petite parenthèse pour te dire que c’est juste une pure tuerie. La prod s’est vraiment améliorée et le son, juste parfait ! (Après, j’ai pas encore écouté Putrid Invokation). Bref, le groupe monte sur scène, emmené par un Lord Sabathan toujours à fond. Les mecs ont mis en place le décorum idéal : cierges et grosses torches qui nous enivreront d’essence, crâne et corpse paint satanique as fuck. Bref, je pense que tu les as déjà vu par-ci par-là, sinon remédies-y vite. C’est simple, les mecs arrivent sur Swamp of Torment de Putrid Invokation justement (faudra sérieusement que je me le procure !) et là, t’as exactement tout compris. Férocité, violence et agressivité seront les maîtres mots de ce rituel satanique sur fond de Black/Thrash à la Belge. C’est-à-dire comme un vieux Enthroned des familles (forcément, on ne peut pas ne pas en parler), sauf que ce serait un Enthroned cultivé sous OGM pour en faire éclore une version bâtarde ultra violente. J’ai jamais vu le vieux Enthroned en live mais j’ai du mal à imaginer que ça puisse être plus violent et plus perfectible que Slaughter Messiah. Ça doit bien faire la 4ème fois que je les vois et j’ai l’impression (quoiqu’en dise le guitariste) que chaque concert enterre le précèdent, tout en me demandant sérieusement comment est-il possible que le prochain concert soit mieux que ça??? Bref, après la première offensive, pas de temps mort, car le groupe annonce « We are….Slaughter Messiah !!!! » et là, tu sais que tu vas prendre cher, car c’est forcément avec la chanson éponyme que le groupe enchaîne. Tu ramasses ta gueule à terre, mais interdiction de se reposer, car les gars ne te laisse aucune trêve possible. En effet, la « testostéronée » Black Speed Terror jouée en troisième morceau poursuit l’assaut lancé avec horreur par un groupe au sommet de sa forme… Je me retrouve à gueuler le refrain et de subtils passages tels que HAAAAAIL SAAAATAAAAN!!! ou BURN YOUR FUCKIN CROSS!!!! Sérieux, je m’attendais à un enchaînement comme ça en rappel, mais pas dès le début aha. Mais ce n’est pas un mal quand je vois la suite du set. Outch !!! Les gars t’ont sortis un nouvel EP (qui d’ailleurs tourne depuis tout à l’heure en boucle) et te le présentent déjà ce soir. Une sorte d’avant-première avant la release party en fait. Mais c’est quoi ces morceaux sérieux ??? Tu te reprends une grosse mandale en pleine tronche comme pas possible. Et le mieux dans tout ça, c’est que, alors que je ne l'avais as encore écouté hier soir, je me surprends à scander les titres des chansons, comme Blasphemous exhumation et le déjà culte Bells of Damnation ! Tu vois, j’ai pas pour habitude de détailler les setlist dans mes Live Report, d’une parce que je refuse de me la jouer intello critique, et de deux parce que ça me ferait chier de pas profiter du concert juste parce que je me prendrai pour un journaliste (n’est-ce pas Metallchiasse ?) . Bref, tout ça pour dire que je m’étonne moi-même de réussir à ressortir tous ces titres, mais c’est que ce fut tout simplement une victoire mémorable pour le groupe qui a su me foutre une vraie tarte dans la gueule à grand coup de rythmique Black/Thrash, soutenus par des riffs tous plus dévastateurs les uns que les autres et transcendés par la voix tellement unique de Lord Sabathan, à tel point que t’as l’impression que c’est le micro qui va lâcher avant ses cordes vocales aha. Et puis ces tellement classiques mais efficaces envolées aiguës si typique du vieux Thrash. Moi ça me subjugue totalement. Et attends, car je ne t’ai pas encore parlé de ce final monumental. Sa majesté empoigne une coupe qu’il porte à ses lèvres et tu te doutes que ça va pas être de la limonade. En effet, le Lord nous crache à la gueule une bonne rasade de sang, ce qui me valut d’être aspergé comme il faut. Mais je me dis que des filles un tant soit peu maquillées (comme la grande Alexia à tout hasard ! ) doivent regretter la position en première ligne pour assister à la Blitzkrieg dévastatrice, mais ce sera de courte durée car le groupe n’a pas fait ça pour rien. Non, il s’agit surtout de rendre hommage aux racines du Black Metal au travers d’une reprise (présente sur leur dernier EP) de Bathory : Die in Fire !!! PUTAIN MAIS QUELLE SURPRISE !!!! Ce qui vaudra au public de bouger ENFIN, car si jusqu’à présent la nuque prenait chère, j’étais un poil déçu de voir que personne ne se bousculait autour de moi. Pourtant, à leur dernier concert au NC After Party, j’avais juste pris cher comme pas possible, mais pas ce soir, jusqu’à cette reprise où tout le monde s’est mit à scander le mythique DIE IN FIRE !!!!!! et qui vaudra également à ce bon vieux Alex Martinez de prendre le micro pour hurler le refrain culte de chez culte.  
Pour résumer, imagine simplement une armée de démons catcheurs te fonçant dessus, armés de tridents et de lances enflammées pour t’embrocher par là où je pense, te maintenant en vie et te démolissant pour l’éternité en gueulant 666 et Hail Satan à tout va, jusqu’à ce que ta tête explose, piétinée par les sabots d’une horde de cornus démoniaques… AAAAAAAAAAAAAARGH je m’emballe mais BORDEL de Satan !!!! Le meilleur groupe de Black Metal belge existe, il n’est pas mort dans des élucubrations proto-sataniques et ritualistes, non il s’appelle désormais Slaughter Messiah et est guidé avec brio dans sa quête satanique par Lord Sabathan, Iron Bitch Desecrator, Exhumator et le monstrueux et impressionant Johy Berry.

    Du coup, comment tu veux passer après un assaut pareil ??? Sérieux, si je portais un minimum d’intérêt à Hellish Crossfire ce soir, je n’aurai pas eu le courage de rester plus de deux chansons (surtout que vu le retard, les HC ont du enchaîner 5 minutes après Slaughter Messiah). Alors pour le coup, je vais pas pouvoir t’en dire grand-chose, mis à part que les gars t’envoient un Thrash ultra carré mais vraiment dans une veine à l’ancienne, celle où le Thrash posait les bases du Black/Thrash. Et je ne sais pas si c’est l’alcool ou mes oreilles mais j’ai eu l’impression que le son avait monté d’un cran pour leur concert. Mais franchement, vu la qualité de la salle et son insonorisation lorsque tu remontes au Rez-de-Chaussée, je doute que le bourgmestre de Liège nous fasse une Aubry. Beh ouais, le malheur de la France…Lille et ses salles qui ferment les unes derrière les autres, mais là est un autre débat….

    En résumé, un concert énorme, avec des groupes sélectionné avec passion et qui étaient tous heureux d’être ici ce soir. Et d’ailleurs je me demande si l’organisatrice s’est démerdée toute seule pour mettre en place cette date ? Parce que sincèrement, elle à l’air assez jeune et franchement, avoir été à la tête de ce projet ainsi, chapeau la miss ! Du moins, je suppose qu’elle a occupé une grande place derrière cette date vu qu’elle postais presque tous les jour dans l’évènement.

    Bref, un immense merci aux groupes et à leur investissement sur la scène pour cette date, au public pour la plupart qui me redonne un peu foi en ce qu’est le metal aujourd’hui et surtout à l’orga The Nameless Squad qui a su faire vivre l’Underground et les vrais groupes hier soir sur scène !


    Prochaine étape : le Doom Wood à Sambreville. Ce qui sera dans la continuité de la date (pas de Live Report, pas eu le temps) de Cauchemar mardi dernier au Pit’s à Courtrai.

dimanche 13 novembre 2016

Lunaris French Tour @ Le Midland (Lille) 12/11/2016


    Un mois sans Live Report. Et pourtant j’en ai fait du concert encore bien épique, à savoir une date de Hard et Heavy à Douai voyant Vulcain côtoyer ADX en tête d’affiche, et également Krisiun accompagné de Dark Funeral au Métaphone à Oignies. Alors c’est pas que je me suis emmerdé totalement (bien que Krisiun et Dark Fufu c’était pas excellent non plus), mais je me rend compte que je ne vois absolument AUCUN putain d’intérêt à chroniquer des concerts avec pareilles affiches. Trop connu, j’aurai absolument rien de spécial à dire, et si j’ai démarré ce blog, c’est aussi pour pouvoir parler en priorité des petites dates organisées par des assos qui se bougent le cul pour promouvoir l’underground de la scène extrême. Enchaînement aussi fluide que mon foie devient fluorescent, parlons de Ondes Noires ce soir, cette association basée initialement sur Lille mais qui a ouvert une antenne à Paris. C’est d’ailleurs avec eux que j’ai pu faire mon premier LR (souviens-toi : Psychonaut 4, Hypothermia et Antilife en Avril), et ce soir, nous aurons la chance de partir en guerre aux côtés de la Pologne.

    Autant le dire tout de suite, je n’attendais rien de spécial pour cette date, ayant déjà vu les deux groupes principaux de l’affiche et n’en ayant pas spécialement retiré grand chose à l'époque. Bien heureusement, les choses auront été différentes ce soir.

    Mais commençons par la déclaration de guerre, début des hostilité que j’aurais loupé malgré toute ma bonne volonté…  Car si la route vers Lille est en général casse-couille, ça n’aura rien été par rapport à ce Samedi 12 Novembre. Bordel, tu fous le combo travaux et accident à une heure de moyenne affluence sur l'échangeur A1/A25 et les gens sont plus foutus de conduire. Sans compter ces raclures qui attendent bien le dernier moment pour se rabattre, histoire de doubler tout le monde. Et après ça vient nous parler de respecter les gens…Perso, après 9 semaines passées sur Paris, le respect pour ceux que je ne connais pas, je me torche avec. Mais là est un autre débat. 
Tout ça pour dire qu’on se pointe enfin au Midland pour prendre nos entrées, et Beleriand termine le premier assaut dévastateur. Mais quand je te dis qu’ils terminent, j’arrive vraiment sur le dernier des cadavres agonisant sous une couche de napalm et l’assaut des bombes. Bref, tu l’auras compris, j’ai entendu 30 secondes et les mecs annoncent The Negation. Un peu dégoûté du coup, car vu le peu de monde dehors en train de fumer, le groupe a eu l’air de satisfaire l’assemblée venue assister au carnage.

    C’est donc dans la houblon que je me rabattrais, tout en attendant la fureur des français de The Negation, groupe de Black Metal parisien qui regroupe en son sein des membres de Moonreich et Azziard, pour ne citer que les plus connus. Alors autant Azziard m’avait laissé un arrière-goût défaitiste récemment, autant The Negation m’ont vraiment captivé. Bon faut savoir que les influences des autres groupes dont font partie les membres ont forcément un impact sur The Negation, à savoir un petit break par-ci par-là qui te rappelle l’ambiance véhiculée par les autres projets. En tout cas, une chose est sûre, tu ne seras pas en reste de tabassages en règle. Mais justement, là où certains groupes se contentent de taper à 280bpm dans un style qui se répète à l’infini, eh bien parfois tu tombes sur des mecs qui ont de la bouteilles et qui appliquent la recette idéale et te font passer un putain de bon moment. Parce que si le batteur s’esquinte à démolir ses fûts, comme un boucher atteint de Parkinson s’évertuant à attendrir sa viande, une belle part est laissée au break qui fait mouche, avec la mélodie purement Black à la norvégienne, celle enseignée par Mayhem et consorts. Ajoute à ça quelques passages dissonants comme il faut, sans trop en abuser, et tu obtiens la qualité à la Française du Black Metal. Et en fait, j’ai l’impression que tous ces passages (martelage de batterie, dissonances, mélodie qui fait mouche) s’équilibrent de manière adéquate. Alors après, l’offensive française fut somme toute classique, mais quand une pareille BlitzKrieg se déroule de manière aussi bien codifiée, on ne peut qu’applaudir le carnage laissé derrière le groupe. Rajoute à ça l’introduction et les interludes entre chaque chanson super ambiancées, avec le bruit des chaînes (présentes aussi sur scène d’ailleurs), comme si tu attendais juste que le Napalm te brûle le visage, et t’as une ambiance de mort juste géniale.  Petit bémol (mais c’est plus un problème assez inhérent au Midland malheureusement…), c’est l’équilibre des sons. J’ai eu la fâcheuse impression que les guitares étaient bien trop en retrait, au profit d’une batterie bien trop forte. En théorie, c’est le genre de truc qui peut facilement me gâcher un concert, mais ici, j’ai plus eu l’impression que c’était un détail et qu’il suffisait de s’y faire pour oublier ce souci. Et quoi de mieux que ce final, introduit par un discours du Général De Gaulle, et le groupe brandissant un drapeau Gaulois? "La fin de l'espoir est le commencement de la mort".

    Une fois sorti de sous les chenilles du char The Negation, me voici les oreilles fumantes du bruit des balles et le nez envahi par l’odeur des fumigènes létaux, m’en grillant une pour me remettre de mes émotions. Car les choses ne sont pas fini et il est temps de se faire envahir par la Pologne.

    Loin de la branlette païenne à hippie-pouf du groupe russe, nous parlons ici du Arkona du pays préféré du Führer. Et inutile de te dire que les choses sont très différentes. Ici, point de flutiaux de tapettes, ni de tambourin invitant à la nuit du solstice d’hiver. Non, ici, le paganisme est indivisible du satanisme, celui tapi dans l’obscurité. J’avais déjà pu les voir au Throne Fest en 2014 mais je ne m’étais pas attardé, car j’estimais que le groupe faisait un peu tâche sur l’affiche. Disons que ça manquait de pêche pour une date où la violence prédominait. Mais ce soir, peut-être est-ce le lieu intimiste ou mon appréciation des choses qui change, mais j’ai pris une bien belle claque. En fait, je me demande comment j’ai pu trouver que ça tapait pas assez au Throne Fest, car l’envahisseur sait marteler quand il faut et où il faut. Le seul truc qui pourrait en déranger certain, c’est ce côté Negura Bunget old school, sans toutes les fioritures et les instruments traditionnels qu’ils te foutent derrière. Va écouter Chaos.Ice.Fire et vient me dire que tu ne vois pas une ressemblance avec des albums comme Zirnindu-Sa ou ‘N Crugu Bradului des roumains susnommés. Du coup, la part belle est faite aux ambiances qui te prennent aux tripes, mais tout en restant bien violent et franchement, le mélange passe super bien. J’en veut pour preuve cette première chanson où l’orgue résonne, chantant l’éloge funèbre des cadavres laissés derrière The Negation, avant de balancer une nuée de bombes sur le public encore debout, prêt à affronter une nouvelle guerre sans merci à coup de blast, de hurlements éraillés et de riffing (une fois encore ici) mélodique sans tomber dans l’auto-parodie. Du coup, ça te prend aux tripes comme il faut et le concert défile ultra vite. Ce qui est bien c’est que c’est le genre de truc qui peut aussi bien plaire au fan de Black Lambda qu’à celui qui recherche des choses plus pointues et même les chansons plus lancinantes passent niquel, accompagnées par du String Ensemble pour seul son de synthé. Malheureusement, le groupe aura perdu un temps fou à cause d’une corde pété (il me semble) en fin de concert mais nous auront droit à un assaut final retournant et violent, où tu sais que la mort t’entoure et que tu n’auras absolument aucun échappatoire.

    C’est donc démoli que je ressors du Midland, le cerveau encore enfumé de gaz moutarde, les muscles endoloris par l’effort de guerre et le mental renforcé par les atrocités de la violence. Un conflit auquel je ne pensais pas vraiment participer et qui, finalement, m’aura envoyé en première ligne.

    Mais la vraie victoire revient sans aucun doute à Ondes Noires, qui, une fois de plus, aura su créer une bien belle affiche (20 ans d'existence et 6 albums pour Arkona, rien que ça), le tout en partenariat avec Kaotoxin. Merci aux groupes également pour leur investissement et la volonté d’en découdre. Et le public…eh bien, tu connais mon avis sur le public Black Metal français donc je ne vois pas l’intérêt de m’étaler dessus encore une fois.

    La semaine prochaine, Hellish Crossfire, Slaughter Messiah, POX… A Liège en Belgique. Une autre affiche, une autre vision de la guerre.

dimanche 16 octobre 2016

Noise Emission Control Release Party @ Red Studio (Douai) 15/10/2016


    Ils en auront eu des couilles Spits Asso ! Tu n’es pas sans savoir que ce haut lieu des concerts lillois connu sous le nom de La Chimère a fermé il y a quelques années. Suite à ça, les gérants ont du se démerder pour trouver d’autres salles et c’est sous l’impulsion de Staif qu’est né Spits Asso. Leurs premières dates furent organisées à La péniche de Douai (anciennement localisée à Valenciennes) et aura vu passer notamment Crowbar (rien que ça !). Du coup, une salle à 5 minutes de chez moi, j’étais en pleine joie. Oui, mais c’est sans compter la mentalité pitoyable des patrons qui n’ont jamais su gérer leurs affaires. Résultat : Spits se retrouve à la rue. Ne baissant pas les bras, les gars se démènent et trouvent une salle à Roost-Warendin (petite bourgade collée à Douai) avec une capacité intéressante. Rebelote : problème et suite à une histoire de préemption, ils se retrouvent baisés…. C’est alors qu’est arrivé la lumière, celle du Red Studio, dont j’avais entendu parler il y a deux ans avec un concert de lancement auquel je n’avais pas pu participer, mais depuis, silence radio. En fait le truc fait studio et salle de concert, mais apparemment, aucune orga n’a été branché sur la salle. C’est donc un certain soulagement que de voir que Spits se retrouvent ici-même !

    Bon alors, autant te prévenir tout de suite, je ne vais pas chroniquer tous les groupes de cette soirée. D’une part pour une raison que je t’expliquerai par la suite et d’autre part car je venais surtout voir Noise Emission Control.

    Bref, arrivés en retard, nous voici sur la fin du premier groupe : Third from the sun. Quand je dis la fin, ce fut vraiment deux chansons donc je ne pourrais pas t’en parler ici. Les mecs officient dans un rock/metal somme toute classique, mais j’ai pas tellement eu le temps de juger.

    En revanche, le second groupe, Oruga, je les attendais plus particulièrement, les ayant déjà chroniqué en ces pages. Dans mes souvenirs, ce qui avait fait défaut avec ce groupe, c’était le chant et la statique des autre membres. Eh bien force est de constater que cette fois-ci, leur Doom/Sludge aura fait mouche et m’aura beaucoup plus convaincu ! En effet, le chanteur m’a fait une bien plus forte impression. Je parlais d’un manque de nuance à la date avec Conquerors, mais ce soir, exit ce genre de "soucis" car ils n’avaient pas leur importance pour apprécier le style du groupe. Alors, je pense que le son à beaucoup joué. En effet, le Midland, bien qu’ayant subi de nettes améliorations, n’est pas un modèle d’accoustique idéal. En revanche, au Red Studio, non seulement t’as une capacité vraiment super pour une salle intermédiaire dans le Nord, mais l’acoustique y est simplement géniale ! Et du coup, pour en revenir au groupe, leur son monolithique m’a vraiment convaincu, tel un Tank t’écrasant, broyant chacun de tes os jusqu’à réduire ton crâne en bouilli, suffoquant dans la poussière et dégobillant tes tripes (pour le côté bien sale du son comme il se doit de l’être dans ce genre de styles). Sûrement leur côté Doom ultra poussé, car je trouve qu’ils n’ont de Sludge que la voix et le son d’ensemble. Enfin….Les étiquettes c’est aussi bien aléatoire selon les personnes (à moins que t’ais un ego assez surdimensionné pour penser détenir l’ultime vérité stylistique).
Je conclurai donc en précisant qu’il ne faut pas toujours rester sur une impression mitigée pour un groupe, la preuve en étant Oruga ce soir !

    Alors j’en vient à l’anecdote qui me fait t’expliquer pourquoi j’ai du louper quelques groupes. Eh bien, vu que je n’avais absolument personne pour garder mon petit bison de 4 ans et demi, j’ai décidé de l’emmener voir le début du concert. Bon, si ça avait été du Black Satanique ou du Brutal Death, ça l’aurait pas fait. Tout comme si le concert avait été cher et loin de chez moi. Mais pour le coup, les pentacles étaient en parfait alignement car 10 minutes de route, car rock/metal/punk soft (pour les premiers groupes, mis à part Oruga) et car PAF libre. De ce fait, faut quand même admettre que son premier concert metal ça m’a rendu tout chose aha. C’est vrai quoi, c’est un peu touchant, surtout quand je vois à quel point il a bien aimé éhé. Et d’ailleurs, je ne sais pas si c’était fait exprès, mais j’ai bien vu 5-6 gosses tout juste plus grands que lui ce soir-là.

    Et si je parle de ça maintenant, c’est surtout parce que les Disgrace ont tellement envoyé que même mon tio à bougé son boule dessus éhéhé. Les mecs te jouent un mix entre metal et punk somme toute classique mais putain d’efficace !!! Après, je t’avoue que je connais vraiment très peu cette scène donc je n’ai aucune référence sous le coude. Il y a quelques passages qui m’ont pas mal fait pensé aux Noise Emission Control. Et d’ailleurs, le groupe vient aussi de Douai ! Comme quoi…. Ehé ! D’ailleurs ils ont fait monter Dany, le gratteux de NEC pour chanter sur une chanson, et c’était peut-être même le point culminant du concert. Petite anecdote sympathique : les gars sont pro et ont sûrement dû rouler leur bosse au sein d’autres formations, car quand tu vois la moyenne d’âge ! Les gars ont pas moins de 40 ans et ont la patate ! Mention spéciale au bassiste, peut-être le plus âgé du groupe, vraiment à fond du début à la fin.  Et puis ce petit passage repris d’Everybody Need Somebody en final fut des plus appréciable ! Rien de plus à dire dessus, si ce n’est qu’après Oruga, ça m’a fait l’effet d’un bol d’air frais, histoire de s’aérer le cerveau avant le Stoner enfumé des groupes suivants.

    Et malheureusement, c’est à ce moment-là que j’ai dû rentrer, aie aie aie. Bon alors j’ai maté deux chansons de Spiritual Driver. Ça m’a ultra botté ! Du peu que j’en ai vu, je les ai trouvé vraiment rock’n Roll dans leur Stoner (plutôt éthylique qu’enfumé d’ailleurs), le son juste parfait pour ce genre de groupes et une voix qui gère, avec sa propre personnalité tout en respectant les codes du Stoner. Je ne peux malheureusement rien dire d’autre. J’espère juste pouvoir les recroiser au détour d’une affiche nordiste, car ça m’avait l’air tout bon !

    Je reviens donc pendant Glowsun, le temps de rentrer, mettre le tio au pieu et briefer la maternelle sur la soirée. Me voici de retour donc au début du show de Glowsun, mais le temps de retrouver les potes, s’en rejeter une dans le gosier etc…. Je me rends compte que le temps passe trop vite. Bon après, il s’agit d’un groupe que j’ai déjà vu 5-6 fois. Et encore, tu les vois vraiment régulièrement sur Lille, donc faudrait pas frôler l’indigestion. Du coup, ce n’est que partie remise car je pense que je les recroiserai forcément au détour d’une date nordiste.

    Mais maintenant faut parler sérieusement. Car si les premiers groupes m’ont laissé une bonne impression, là on parle d’autre chose. Du véritable caviar à côté de ces amuses-gueules 4 étoiles. Noise Emission Control est un groupe de Douai donc, existant depuis une bonne dizaine d’années. C’est d’ailleurs il y a dix ans que je les ai connu, en parallèle de ma découverte du metal extrême, alors que je n’étais encore qu’un simple lycéen se préparant au Bac. Une fête de la musique et HOP ! Le groupe m’a directement convaincu, à tel point que je les avais fait ouvrir lors de ma seule expérience d’organisateur de concert. Ça faisait bien deux ans que je n’avais pas pris le temps d’aller les revoir et c’était totalement l’occasion ce soir, à l’occasion de la sortie de leur nouvel EP : Désordre et mépris. Alors rentrons dans le vif du sujet. La foule se rapproche et, si jusqu’à présent, le public était assez disséminé entre l’extérieur et les concerts, on se rend bien compte qui mettra tout le monde d’accord aujourd’hui. Les mecs sont assez réputés dans le coin finalement, mais bizarrement, rameutent pas tellement de 20-30 ans. Le souci, c’est qu’ils sont trop punk pour les auditeurs de metal et trop metal pour ceux qui écoutent du punk. Alors forcément, la jeunesse à du mal. Perso, jamais eu de souci à apprécier leur High Energy Rock de bonne facture. Jamais un style n’a aussi bien porté son nom qu’avec Noise Emission Control ! Tout au long de près d’une heure de concert, on aura droit à un groupe ultra motivé, un batteur juste totalement fou et concentré à la fois sur sa batterie, un bassiste en pleine dégaine de fan de Stoner  avec sa grosse barbe, un guitariste ultra expressif et un chanteur….Diable ! Quelle énergie !!! Je ne sais pas si c’est parce que je ne les vois que tous les deux ans, voire une fois par an, mais ce concert m’a paru surpasser absolument tous les autres (et qui aurait cru que ce fut possible ??!!!). Ce qui est assez génial dans ce genre de salle et avec ce genre de groupes, c’est qu’il y a une interaction avec le public juste phénoménale, sans tomber dans un quelconque cliché du gros groupe qui demande des Wall of Death (Black Bomb A ??? aha). Non, là il s’agit surtout d’un chanteur en sueur dès le premier titre, se baladant constamment dans le public, faisant chanter les mecs qu’il voit motivé sur des refrains accrocheurs et bourré de testostérone. Et quelle comportement Messieur-dames ! Quel soif d’en découdre avec…Eh bien avec rien en particulier, juste au service de la musique, de l’énergie, du riff qui fait mouche sur fond de rythmique basique mais tellement efficace car bien incisive et chaque frappe te laissant un arrière-goût de marteau-piqueur burinant directement dans ton crâne. Aaaaaargh moi je deviens totalement taré !! Surtout quand tu entends tous les hymnes phares du groupe ainsi que de nouvelles chansons tout aussi efficaces ! Putain mais moi quand j’entends Aigri balancé à même pas la moitié du concert, je deviens totalement taré. D’ailleurs ça m’étonnais car, dans mes souvenirs, ils la jouaient plutôt vers la fin. Mais ça laisse présager un final encore plus fou donc ! Nous auront également droit à la démoniaque et possédée Lucie ("laisse Lucie faire laisse faire Lucifer" éhé) qui me retournera totalement le cerveau. Peut-être car cette chanson est plus mid-tempo mais son riffing aurait totalement sa place dans une chanson de Stoner ! De toutes manières, quand je parle au chanteur je comprends bien la foultitude d’influences dont le groupe peut s’inspirer, en assimilant les codes pour en extraire la substance qui se résume à une violence condensée comme jamais dans un groupe de ce genre. Matérialiser passe toujours plus que bien également, tout comme l'excellent nouveau titre : Désordre et mépris. Et puis ce final qui, en effet, enterre totalement Aigri, car l’enchaînement Tu t’affoles/Crève (chanson que je ne connaissais pas encore à vrai dire) est tout simplement magistral. Un peu l’impression de me rouler dans des couilles de taureau, me prenant des jets de taurine directement injectés dans les veines. Et pour rebondir sur cette scabreuse métaphore, je conclurai en t’assurant que jamais un groupe de Thrash, de Black/Thrash ou de Death old School n’a su me foutre une patate pareille. Eh oui, carrément ! Alors si t’as jamais eu l’occasion de voir le groupe Douaisien, ne cherche plus, fonce et prépare tes esgourdes, attends-toi à une déferlante d’adrénaline auditive. Et plus que ça : physique aussi, car aujourd’hui je douille à mort sur les cervicales. Je te raconte pas, même au No Compromise je ne m’étais pas autant déchaîné… Et puis, ça fait un plaisir immense d’entendre Fred me dédicacer une chanson…Un grand moment d’émotion éhé.

    Un immense merci aux groupes qui ont joué ce soir (désolé à ceux que je n’ai pas pu chroniquer du coup), au public qui s’est bougé le cul pour cette date vraiment cool, aux potes qui ont répondus présent pour cette date et surtout à l’association qui, contre vents et marées, a su garder le cap et s’en sortir !!!!

Ma prochaine date devait être ADX et Vulcain au même endroit, mais je suis absolument dégoûté et déprimé de voir que c’est Sold Out….Et dire que je pensais prendre mes préventes la semaine dernière, j’ai carrément zappé…Outch….Ça fout le bad en tout cas…. Bref, à la prochaine !



ONLY LIVE IS REAL !!!!