mercredi 27 juillet 2016

Quelques news

Je vois qu'il y a des visites régulières ici (entre 5 et 10 par jour), j'en déduis qu'il y a des gens impatient de lire mon verbe à nouveau. Trêve d'attente! Je fous ici les concerts qui arriveront pour le mois d'Août (et ça risque d'être prolifique!). Non pas que les petits barbus me rendent agoraphobes, non. C'est juste que Juillet fut assez pauvre en dates intéressantes.
Du coup, ce mois d'Août fera le plus grand bien. Pour les plus assidus d'entre vous dans le Nord/Belgique, on risque de se croiser au Méan!

Et n'oubliez pas les gars :  Only live is real!


lundi 4 juillet 2016

Antilife + Azziard @ Midland (Lille) 02/07/2016


    Bon j’avais promis de te faire un live report de Mercyless à la péniche de Douai en Juin. Malheureusement, suite à de malencontreux événements, la date fut annulée. Et vu la gueule du parc à la con qui jouxte la salle suite aux inondations Nordistes (ah l’été des hauts de France…) je me doute qu’il y a eu quelques soucis techniques. 

    Par la suite, je me suis quand même bougé le mois dernier voir une date de Folk Dépressive (Marissa Nadler à la péniche de Lille) et Dodheimsgard sur Lille il y a deux semaines. Je n’ai pas voulu t'en parler plus en détail car, pour le premier, il s’agissait d’un concert qui ne s’inscrivait pas tellement dans la « ligne éditoriale » de ce blog. Pas que je veux me la jouer True ou quoique ce soit, mais malgré mon ouverture musicale, je pense vraiment pas être calé dans le style (me limitant à Matt Elliott, la Dame susnommée (et non pas autre chose, bande de gros dégueulasses) ou Chelsea Wolf et Bruce Lamont) pour me permettre de parler de ce concert (qui fut, cela dit, vraiment excellent). 

    Pour le second, eh bien je n’ai pas vu grand-chose. Une bonne claque pour Edremerion que je n’avais jamais vraiment su apprécier par le passé, une merde sans nom pour Diskord avec leur Death qui se veut prog mais sans aucun élément prog, juste une sorte de branlette intellectuelle rappelant Necrophagist en moins technique mais en beaucoup plus chiant, et un concert de Dodheimsgard où j’ai tenu deux chansons. Pas que je déteste le groupe non, juste le fait que je me serai cru à Auscwhitz. Temps lourd de merde + trop de monde (surtout ça en fait) + bières.

    Du coup, inutile de te dire que j’avais le clavier qui me démangeait et c’est donc avec cette date en ce samedi 02/07 que je me remets au petit live report. Et rien de tel qu’un des deux groupes qui m’ont motivé à enfin créer ce blog pour m’y remettre. La claque monumentale du mois d’Avril m’a convaincu de me bouger pour revoir Antilife. Le concert a été organisé par Kaotoxin, un label/distro du coin et si tu achetais 15 euros de merch, tu avais l’entrée gratuite. Sinon tu payais 5 balles. L’idée est bonne, mais au final, l’entrée fut gratuite. Voilà donc qui est encore mieux (mais pas pour le foie). 

    Comme souvent sur Lille, le retard est de mise, mais on s’en fiche, on a l’habitude et de toutes manières, ça me gonfle de pas avoir le temps de profiter un peu avant que ça démarre. Et justement, ça démarre fort, avec un son vraiment cool. Le Midland a souvent été en dents de scie mais j’ai l’impression que depuis un an, ça s’est vachement amélioré. Ils ont fait des travaux, ça doit jouer. Le groupe arrive donc sur Worms, comme à leur premier concert, peut-être la seule chanson qui me transcende pas trop car un peu lente, mais très vite, j’oublie mon côté ronchon car, comme la première fois, c’est ce chant totalement psychiatrique qui réussit à apporter sa pierre à l’édifice, à l’heure où 50 nouveaux groupes se créent chaque mois, pour la plupart chiants, ou alors n’apportant absolument rien au style, se contentant de faire quelque chose de bien mais sans plus. Alors il existe deux écoles : ceux qui estiment que le metal doit rester crasseux et fidèle aux origines et ceux qui attendent constamment de l’évolution. Pour ma part, disons que je tape un peu dans les deux. Regarde Motörhead : on n’a jamais pu leur reprocher de faire toujours la même chose car ça faisait partie du mythe. A l’inverse, certaines orientations totalement nouvelles chez certains groupes sont assez énormes (Nachtmystium). Bref, je pense que tout dépend du groupe, du style et du contexte. 

    Du coup, on en revient à Antilife et c’est vraiment le genre de truc qui arrive à transcender un genre qui se meurt à petit feu. Le black dépressif c’est d’un chiant, c’est lourd, mais certains groupes arrivent comme ça à sortir la tête de l’eau et proposer quelque chose qui vaut vraiment le coup. Et si je parle de la voix de Psycho, totalement possédé comme si on l’avait lâché en plein Roubaix, avec toute l’horreur que ça implique, il n’en demeure pas moins que j’ai pu écouter un peu plus la musique en elle-même. Si je parlais de la première chanson un peu molle en début de chro, la suite quant à elle monte le niveau d’un sacré cran ! Du bon tabassage sur fond de guitares qui te prennent aux tripes. Tu sais, ce genre de mélodie qui fait mouche et te donne envie d’aller prendre une batte de base-ball et faire un tour dans un camp de salafistes ? Ce genre de rendu où le désespoir côtoie la haine viscérale et tu sens que les mecs l’ont cette haine envers l’humanité. On est tellement emmerdé par les gens, cette bande de cons qui te file la gerbe… Si tu te retrouves là-dedans, eh bien ce concert est un bon défouloir pour te permettre d’oublier toute cette fange pourrissante qui gangrène le monde (soit 90% de la population en fait). 

    Mais arrêtons là ces élucubrations anti-humanistes, je m’emballe, et parlons un peu du jeu de scène. Déjà, petit truc en plus par rapport au premier concert : l’accoutrement de deux des membres qui ont sortis la chasuble. Ça me rappelle bizarrement les grillages de nos amis terroristes. Un fist en pleine face de ces enculeurs de chèvre qui viennent en vacances au Bataclan ? Et puis on est face à un Psycho totalement possédé comme je disais. Ces hurlements, mais mon gars JAMAIS je n’ai entendu ça ailleurs. Imagine un peu les cris stridents de Akitsa en plus désespérés et t’auras une vague idée du truc. Toujours ce comportement haineux à se taper sur la poitrine et ces tronches de fou furieux aaaaaargh moi j’adhère totalement. Un groupe qui vit tellement sa musique qu’à la fin du show, le batteur se jette sur un pote dans le public pour le foutre à terre et se barrer (seulement, le pote en question fait de la muscu, c’est balaud…). Enfin, du coup j’ai pas tout compris, juste que le groupe est composé de véritable détraqués. Mais bizarrement, je m’y retrouve assez et je pense saisir un minimum de ce qu’ils veulent faire passer. Pas de messages de branlette intellectuelle, pas uniquement de vénération particulière envers le cornu. Non, juste une vision fataliste du monde accompagnée de haine comme un gros doigt d’honneur balancé à la normalité bien-pensante avec, pour seule aide, Lucifer lui-même. On aura droit aussi à une fin de concert sur fond de flingue brandit en l’air. Ce genre de trucs inattendus qui clôture le concert sur une note plus que pessimiste bref, tout ce qu’il faut pour me faire aimer le dépressif, le vrai, celui qui a des couilles de taureaux boostées au Red Bull surconcentré et qui ne cherche pas à t’aider à t’en sortir mais à accepter que le monde, le système est pourri et se suicide à petit feu.

    Du coup, après une claque pareille, c’est un peu dur de rentrer dans le concert d’Azziard. C’est pourquoi je vais vite passer dessus. D'autant plus que j’ai déjà vu le groupe l’année dernière à La rumeur. En gros on tape dans le Black/Death survitaminé et fait son quota de tabassage en règle. C’est pas mauvais en soit mais c’est le genre de groupes qui se range dans la catégorie citée en début de chronique. C’est bien, mais ça n’apporte rien. Et du coup, moi quand le black/death tabasse, je préfère m’enquiller un bon groupe de war metal plutôt que quelque chose de trop carré. Ça manque un peu de crasse tout ça et c’est dommage parce que ça pourrait être carrément cool. Enfin, du coup, comme je les avais déjà vu, je préfère sortir, profiter du houblon et entretenir mon cancer du poumon. D’ailleurs, ça m’aura pas tellement réussi, comme mon foie me l’a indiqué le dimanche matin éhé.

    En bref, une bonne petite date. Franchement, je te conseille de suivre Antilife qui est un groupe qui mérite toute l’attention. Et putain, viens pas me sortir que « oui, mais c’est le mec d’Hats Barn dedans, ils sont pas terribles, c’est chiant… ». Déjà parce que la mauvaise réputation d’HB dans le coin implique qu’on se fasse un avis erroné dessus avant d’avoir écouté (et je peux me permettre de parler vu que je les ai vu à l’époque où leur seul matériel provenait de Total Genocide Devastation). Et puis surtout que, même si t’aimes pas ces fils de la haine, Antilife est vraiment différent à tout point de vu. Donc comme dirais l’autre : si je peux te donner un conseil, vas-y, fonce !

Un grand merci à Kaotoxin donc pour cette date, ainsi qu’au Midland qui s’améliore vraiment de plus en plus. Et bien sûr aux groupes présents.


Prochaine date : peut-être Cattle Decapitation en Belgique.