lundi 20 février 2017

Cultus + Antilife + Blackdeath @ Smile café (Liège) 19/02/2017


    Je sais pas ce que j’ai en ce moment, mais les concerts du Dimanche soir me motivent comme un agent SS lors de la nuit de cristal ! Désolé pour la métaphore, la Night of Honor de ce Samedi me fait remporter un certains nombre de points Goldwyn.

    Ce soir, nous avons donc une affiche qui se joue dans un petit café du centre-ville de Liège. Première fois pour moi, et pourtant on m’en avait pas mal parlé. A peine rentré du dimanche, je saute dans ma caisse, un petit crochet sur Lille et c’est parti. Premier constat sur place : c’est dans une rue piétonne, je tourne vingt minutes pour trouver une place et, vu que je suis aussi bon en orientation qu’une manchot excelle dans la masturbation, je prie le Grand Cornu pour que mon GSM tienne le coup avec le GPS piétons. Finalement, ce fut facile et ni une, ni deux, je m’envois une mousse en terrasse chauffée. Second constat : le lieu est excellent, le bar étant situé en retrait de la scène mais non séparée de celle-ci. Ajoute à ça un petit Marduk Dominical qui tourne et tu sens que ça va puer la transpiration ce soir. L’évènement annonçait une vingtaine de personnes mais j’ai l’impression que plus de monde s’est bougé avec une trentaine de personnes présentes. C’est vrai que les concerts du dimanche (tout comme ceux en semaine) motivent pas forcément les gens mais, perso, j’ai quand même 2h45 de route qui m’attendent derrière avec un réveil à 6h le lendemain après avoir passé une nuit de 5h la veille, donc niveau motiv, je pense qu'il est difficile de faire mieux. Quand on aime, j’estime qu’on doit s’investir. Bref, ceci est un autre débat, mais au moins je me dis que ça épure aussi le public, et que les gens ce soir valent le coup.

    Bref, c’est à Antilife de démarrer leur cérémonial sanglant et satanique. Tu dois sûrement déjà savoir mon appréciation du groupe si tu m’as déjà lu et, bien que non chroniqué dimanche dernier, j’avais été les revoir en Belgique. Et y’a pas : leur haine de l’humanité fonctionne toujours. Y’a quelque chose dans lequel je me retrouve à chaque fois que je les vois jouer et c’est un vrai défouloir, alors que je ne bouge pas tant que ça. Disons que c’est tellement intériorisé que je me sens pas « obligé » d’aller bousculer du monde pour que ça suinte la haine. Bien évidement, on est là face à du Black dépressif…mais ô combien violent. Les chansons démarrent bien souvent lentement (Worms ou Shoot in my fucking skull à tout hasard), mais finissent toujours à un moment ou à un autre par éclater dans un flot de blast-beats qui te donne envie de taper les gens autour de toi. Ajoute à ça un pur décor avec os et ce qui m’a l’air d’être des abats de bidoche, et tu sais que tu vas assister à un pur rituel où le groupe invoque Satan afin d’exterminer l’humanité car le dégoût de ces gars envers celle-ci est totalement exacerbé. Et j’en veux pour preuve Psycho, le chanteur, ayant passé son concert de profil à hurler ses lignes de chants suraigues face à un être imaginaire, comme un dialogue avec Lucifer lui-même. Après, si t’as déjà assisté à un de leur concert, tu connais la recette : un des deux gratteux dégoulinant de sang de porc (on le sent, pas de doutes là-dessus), les prières sataniques d’un Psycho totalement possédé, le flingue sorti sur Shoot in my fucking skull, te glaçant le sang lorsqu’il te vise avec, le chanteur qui joue avec du sang pas très hallal, l'intégralité de l'album joué et cette reprise de Dunkelheit. Mais le point culminant du concert restera toujours la violence du batteur qui, en fin de set, avant de jouer la reprise, se jette sur quelqu’un du public. Ce soir, ce fut préalablement sur le bassiste du groupe, puis sur ma gueule. Un défouloir où, me sentant totalement possédé par cette haine envers toute la fange du monde, me permet d’extérioriser tout le mal-être qui suinte dans les tréfonds de mon esprit. Le seul bémol que j’émettrais cette fois-ci serait l’absence de samples (fin, surtout à cause de l'absence du mec qui passe les samples apparemment). Donc pas d’intro, et pas d’interludes entre les chansons.

    Blackdeath était annoncé en « tête d’affiche » mais ont préféré jouer en second. Ça foutra pas le bordel avec Cultus parce que c’est exactement le même line up. Laisse-moi éclaircir comme je peux ton intellect de mollusque : Cultus est un one-man-band de Hollande qui, pour le live, s’entoure des mecs/la batteuse de Blackdeath (Russie). Et ça tombe bien, parce que le gars joue la guitare en live dans Blackdeath. Bref, encore un truc de consanguins pour ceux à qui la Vodka ne suffit plus pour se réchauffer. Une fois les choses mises au clair, parlons musique…Et laisse-moi te dire qu’on en aura vite fait le tour. Troisième fois que je vois le groupe. Les deux premières m’ayant laissé totalement froid à cause de leur son pourri comme pas possible. Première bonne nouvelle : ce ne sera pas le cas ce soir. Mais bon…c’est pas parce tu changes les prostituées que la maison de passe sera plus propre. Après coup, je me suis rendu compte en discutant avec un pote que c’était du War Metal sans Blast-Beat. Du coup, y’a un peu un problème. Franchement, je vais les éviter comme la peste ce groupe parce que je le trouve excessivement surestimé. Du "War metal d'ascenseur" comme il disait justement aha. Aucun intérêt, aucune énergie et des accoutrements ridicules. Ah oui, et puis un bassiste qui joue comme un pur autiste.

    Bref, je préfère passer à Cultus qui m’a bien foutu sur le cul. Grosse découverte de la soirée donc et j’ai un peu de mal à mettre le doigt sur mon ressenti bizarrement. J’y ai trouvé tellement d’influences synthétisées dans ce groupe c’est juste ouf. Déjà, tu sens clairement le riffing classique d’un Darkthrone de la grande  époque, joué en live d’une manière assez incisive et glacée, mais un Darkthrone qui essayerai de constamment de taper des mélodies à la Der Weg einer Freiheit avec l'énergie d’un Marduk (surtout la batterie en fait). Je pars loin mais ça me semble tellement classique et fourni à la fois que je galère à m’y retrouver moi-même. Je songe sincèrement à m’écouter ça à tête reposée parce que si je ressens ça après le concert, c’est que je risque d’y trouver mon compte. Je me suis pas fait chier une seule seconde en tout cas et ça m’a paru vraiment court. Un petit tour sur metal-archives et je vois que le gars officie dans l’art noir depuis 2001 et que la disco est finalement assez aérée. J’ai aussi souvenir que la voix crachait énormément, dans un registre ni trop aiguë, ni trop branlette, et puis j’ai beaucoup apprécié le fait qu’on entendait bien la basse. Monsieur l’autiste prouve qu’il sait quand même jouer, et que c’est son autre groupe le vrai souci aha. Bref, j’ai un peu de mal à développer plus que ça sur Cultus parce que j’ai moi-même du mal à m’y retrouver. Sache que si t’aimes le Black Metal traditionnel et le Black qui t’ajoutes un soupçon de mélodie (une sorte de mix entre la scène finlandaise et un Negator des famille qui aurait abandonné le Trigg et la prod aseptisée), jette-toi sur Cultus qui ajoute un souffle épique sans tomber dans le riff de tapette en version crue et en rendant bien hommage à la scène norvégienne.

    Un Live Report un peu vite expédié aujourd’hui, mais osef, j’ai jamais prétendu être journaliste (je leur chie d’ailleurs cordialement au visage à tous ces branleurs qui se prennent pour des chroniqueurs objectif…C’te blague quoi !) et j’aime écrire quelque lignes sur les petites dates qui ont lieu dans le coin. Et en ce sens je tiens personnellement à remercier Melody et Flocky qui sont deux personnes que j’ai rencontré il y a peu et ont l’air de franchement bien faire vivre la scène de ce côté-là de la Belgique. Merci au Smile café, dommage que ce ce soit si loin, sinon je sens qu’il y en aurait des week-end imbibés là-bas éhé. Et enfin aux gars d’Antilife et de Cultus pour leur prestation mémorable.

Spread the plague : «  Kill yourself, Worship Satan »

dimanche 12 février 2017

Excruciate 666 + Surpuissance + Sepulchral Voices @ Midland (Lille) 11/02/2017


    Enfin il neige ! Ouais bon, ça tient pas, mais c’est un peu comme les prémices d’une guerre imminante où le froid et le old school seront mis à l’honneur. Alors faut savoir qu’il y avait quand même deux autres dates qui me faisaient de l’œil ce soir là. A savoir, Antilife de dernière minute en Picardie, et la release party de Slaughter Messiah en Belgique. Honnêtement, j’ai fait au plus simple et j’ai préféré privilégier les potes pour soutenir le Xavier, la « légende » comme dirait Jérém Maltkross. Et pour une légende, je me dis que c’est pas faux. Le mec, avec Wolves of the Underground, a fait venir du putain de beau monde dans le coin. Monarque, Borgne, Forteresse, Tsjuder, Endstille, Setherial, Profanal entre autre, et s’est toujours démené pour faire vivre la scène Underground du Nord. Que ce soit Dark Managarm, Hats Barn, Excruciate 666… Ils y sont tous passés. Le mec est un bon pote, mais c’est pas pour autant que je vais lui sucer les boules dans un Live Report, soyons clair. Mais comment veux-tu dire du mal d’un gars qui a su gérer de pareilles dates ? Alors oui, il est souvent ivre, laissant sa caisse sans sécurité, il se retrouve avec des merdes de thunes maintes et maintes fois car pas grand monde vient à ses dates. Mais bordel, on s’en fout ! L’esprit est là putain ! Un esprit passionné et totalement dévoué à défendre cette musique. Et d’ailleurs, c’est dingue le nombre de gars qui lui cherche des crosses ces derniers temps, franchement je comprends pas. Hier, on était prêt à démolir un connard qui assurait avoir payé deux fois l’entrée, il s’est fait virer par le patron et a même voulu me sauter dessus à l’extérieur. Le gars se dit « fan » de Black Metal, et c’est la première fois que tu vois s’gueule à un concert. J’en fait très souvent comme tu le sais, et on voit toujours les même têtes, alors une raclure pareille, je l’aurai pas loupé. Foutez moi ça au four et qu’on en parle plus.

    Bref, ce matin, la tête tourne encore un peu et je vais me dépêcher d’entrer dans le vif du sujet avant de finir de dessoûler. Un bol de chocolat, une clope, un tour aux chiottes et me voilà opé pour chroniquer ces trois groupes défendant purement et simplement l’ancien !

    Sepulchral Voices ouvrent donc les hostilités d’une date qui sent bon l’hommage au vrai metal extrême, celui qui te donne envie de t’arracher la nuque et, malgré la trentaine de personne présente ce soir, promet déjà un moment des plus éthyliques et épique. Le groupe démarre sur une tiote introduction qui sert strictement à rien et est totalement moisie (j’ai dit que je ne suçais les boules de personne ce soir, non ?) qu’ils feraient mieux de jeter à la poubelle. Merde, les mecs défendent le vieux (mouahahaha) et il y a pas besoin de faire une intro quoi, déconnez pas ! Heureusement, ça dure pas longtemps et le Gianpetro nous ouvre les hostilités, les choses sérieuses commencent et tu sens direct que les mecs en ont bouffé du Hellhammer, du Motörhead et du Bathory. PAF !!! Manque plus qu'Hélène et les garçons et c'est parfait! T’as juste envie d’aller acheter une Dolorean et de la programmer sur 1983 histoire d’aller revêtir ta veste à patch et d’aller taper discut à Tom G Warrior. La quasi-totalité de leur album, Defenders of the old y passe, mais pas que ! Les gars ont su étonnamment laisser la place à quelques songs de leur EP avec Total Chaos et Nuclear War notamment (renommé sur leur setlist par Total Kellogs et Nuclear Boire aha) qui t’envoit juste une dose d’amphétamine à même le cœur et le cerveau et te redonne l’envie d’aller chercher de la bière et te démolir le crâne. Le tout soutenu par un batteur assez impressionnant qui, pour la soirée, aura l’occasion de jouer deux fois (Sepulchral Voices et Excruciate 666). Le mec mérite bien son surnom de Johnny Turbo et, bien qu’imbibé, assure un max et frappe comme la Gestapo en 1940. A tel point que le mec gueule « putain j’ai déjà des crampes » avant la moitié du concert aha. Et puis ce Gianpetro ultra motivé qui, bien que sans corpse paint ce soir, crache tout son amour pour la vieille école. D’ailleurs, petit détail balancé (sûrement à l’attention de monsieur Deadlight), comme quoi certains se foutent d’eux car leur album s’appelle « défenseurs du vieux », mais non, c’est bien défenseur de l’ancien, et tu le sens à chaque riff où la mélodie thrashy côtoie le brisage de nuque à la Motörhead. Regarde Black Leather Bitch ou Nuclear war bordel !
En bref, une bonne entrée en matière de vénération de l’ancien, un groupe qui applique la recette comme il faut, sans apporter grand-chose certes, mais quand c’est bien fait, faut le dire et c’est le genre de chose qui fait bien plaisir.
Ah oui, et j'ai oublié mais putain, la reprise de Outbreak of Evil en fin de set surbutte carrément et ça fait du bien aux esgourdes!


SETLIST : 

Sepulchral Voices
Faster Than Death
Burn the False Cult
Gates of Hell
Speed Metal
Defender of the Old
Black Leather Bitch
Total Kellogs
Nuclear Boire
No regret
Satanic R'N'R (tu rajoutes une barre sous le R et ça fait Satanic R'N'B)
Ong Jager
Outbreak of Evil (Sodom)



    Quatrième bière et je me sens toujours sobre. Je me dis qu’il y a un problème, ou alors que mon foie commence à trop s’habituer à l’alcool, c’est mauvais. Du coup, il est l’heure de taper dans la Chouffe en pression et d’aller entretenir le colocataire du poumon, discutant philosophie et origami avec le peu de personnes présentes ce soir au Midland. A tel point que j’en loupe trois chansons de Surpuissance aaaargh. Je les avais vu/découvert récemment à l’occasion du Hard & Heavy metal fest au Red Studio de Douai, mais ils avaient du écourter le set en ne jouant que trois chansons, dont le fameux " Affamé de metal "  (et non assoiffé de metal n’est-ce pas Ulf ?) que j’ai loupé hier du coup aha. Mais peu importe, à peine entré dans la salle que je me fous devant, la bière brandie, me prenant du riffing incisif plein la gueule. Leur Thrash lorgnant sur une petite dose de Heavy pas dégueu du tout, pour ne pas dire excellent, marche d’enfer et t’as immédiatement envie de brandir le poing et de partir en croisade contre le mainstream à grande dose de tabassage en règle. La voix me fait légèrement sourire, car l’effet de réverb ou d’écho dessus donne l’impression que le mec chante dans une cuvette de chiotte. Mais le rendu à totalement son charme. Je suis de toute façon conquis par leur Thrash des familles. Mention spéciale à Cracheur de sang et son refrain qui te reste en tête ou encore à Tout déchirer. Des titres kitsch (ça doit venir de là leur côté heavy à la française éhé) qui sont pas sans te rappeler un bon vieux ADX de l’époque en version Thrashy. Et puis regarde-moi ce batteur qui se donne à fond. Mais en fait chacun des trois membres se démène pour rendre hommage au Thrash de la grande époque, en appliquant une recette très efficace et je trouve même qu’il apporte quelque chose au style. Loin des classiques et tellement inspiré par ceux-là même, tu sais où tu mets les pieds et tu sais que tu vas te démolir les cervicales. Surpuissance portent bien leur nom.
Petit bémol qui n’a rien à voir avec la musique : je déteste cordialement les gens qui portent des T-Shirt de leur propre groupe sur scène. Voilà, maintenant, vous avez une bonne raison de me casser la gueule.

SETLIST :

Rescapé du chaos
Hellriders
Affamé de Metal
Cracheur de sang
Atomisé
Dévastation
Commando Terreur
Tout déchirer
La horde noire
Surpuissance



    Bon, ENFIN, mon coup dans le nez se déclare et j’enchaîne avec avidité le sacrosaint breuvage qui rythme mes week end. Tiens, d’ailleurs, tu m’excuses mais j’ai une 3 monts à ouvrir [ellipse temporelle] … Voilà qui est mieux !! Hop, on se désaltère, on se masse le cou (parce que parler d’Excruciate 666 me redonne des crampes de cervicales) et on attaque.
Excruciate 666, si t’es un tant soit peu amateur de VRAI black metal et que tu bouges un peu dans la région, tu les as forcément déjà vu. Sinon, tu peux aller te jeter sous un train ou t'ouvrir les veines en écoutant Sopor Aeternus. Car les mec abreuvent depuis 20 ans la scène d’un War metal sans concession, comme une version bâtarde de True Black avec un Blasphemy des dimanches matin. 20 ans de carrière, mais ce n’est que depuis 2010 que les mecs carburent sur les sorties de qualité. Fin, c’est pas un rythme à la Agathocles non plus, mais je pense que leurs meilleures sorties se sont concrétisées avec le premier album. Sorties régulières, dont un split avec Decayed (excusez du peu !) qui aura bien été à l’honneur ce soir (mais j’y reviendrai). Le groupe sait qu’il arrive en terrain déjà conquis, mais en profite justement pour asséner une frappe décisive avec pour arme, une kalach à la batterie (Johnny Turbo Round 2), des hurlements d’éviscération sur 6 cordes qui te sortent de l’ampli, et un appel à la destruction craché à même tes oreilles. Les mecs ont toujours su garder un son bien cradingue mais tellement adapté à ce qu’ils font. A côté, Blasphemy ce sont des petits joueurs. La guerre est déclarée et, bien qu’ignorant assez la première chanson, je me prends une baffe de fou devant Sons of Warfare tirée du split susmentionné, précédé par un Iron Blood ashes qui fait son petit effet. Justement, parlons-en de la setlist ! Je suis certes content de découvrir une tripotée de titres pas encore sortis, mais bordel, je suis quand même un peu dégoûté de pas reconnaître la moitié des morceaux du coup aaaargh. Toute proportion gardée, il est vrai que du coup, ça renouvelle le groupe et t’assistes pas à 10 concerts pareils avec eux, mais j’aime pas voir un groupe que j’adore, jouer des titres que je connais pas aha. Mis à part ça (et le fait aussi que le décor était absent ce soir…Et alors les gars, les têtes de cochons qui finissent en football d’intérieur et les grosses croix à l’envers ??), les nouveaux titres promettent un assaut sans compromis qui ne laissera debout que les plus forts d’entre nous, et ce n’est pas la populace réduite qui me contredira ce soir-là. A voir l’engouement du public, comme à chaque fois, tu sais que la guerre est gagnée d’avance.  Puis je sais pas, j’adore leur corpse paint, dégueulasse et net à la fois, et un Morgraven en cartouchières croisées sur le torse… Tout y est et ça marche A CHAQUE FOIS. Le summum est atteint par l’heure de la soirée où tout le monde commence à être assez éthylisé, Ulf slamme, monte sur scène, et tu sens que l’orga est donc plus que passionné, que c’est viscéral et que ça te donne envie de vivre POUR ce genre de truc. Et sans compter les mecs des autres groupes ultra motivés. Que ce soit le batteur de Surpuissance au premier rang brandissant le point, le Gianpetro faisant de l'air guitare sur un tabouret (pas debout sur le tabouret non, le tabouret pris pour une guitare! Je te laisse imaginer la scène), ou encore des accolades avec les trois personnes susnommées et mon cher prince (je me comprends, il se reconnaîtra), t'es juste heureux d'être venu ce soir! Je peux comprendre que certains font pas de concerts et se la jouent misanthrope parce qu’il y a toujours quelques branleurs kikoolol metal qui s’y ballade (n’est-ce pas monsieur « j’ai payé deux fois ma place »…) mais hier, toux ceux présents étaient des vrais j’ai l’impression. Je préfère carrément voir 30 personnes passionnés que 120 cons qui se la jouent True Black comme la moitié du public au concert de Djevel la veille. Et que dire de Battlehammer of the inner war qui fait toujours un effet monstre!!! Putain faut vraiment que je répare ma gratte, le guitariste habite à 4 rues de chez moi et m'a promis de m'apprendre des morceaux éhé. Bref, je ne vois pas trop quoi dire de plus. Les fils de la guerre sont arrivés pour vaincre, la guerre fut déclaré et remportée avec fierté, nous endoctrinant tous d’un appel à la destruction. Et si le catholicisme ne fait plus peur à personne aujourd’hui, les deux décennies de guerres d’Excru leur a appris à cibler le véritable cancer des civilisations d’aujourd’hui, comme le prouve le futur titre Porkus Diabolikus.

SETLIST :

Infernal War Machine
Iron Blood Ashes
Sons of Warfare
Sign of Desaster
Porkus Diabolikus
Thunder in the Black Skies
Medieval War
Black Death Troopers
Rites of Torturers
Furious Thrashing Rage
Battlehammer of the Inner War
Absolute Filth Crusher



    C’est donc l’image d’un terrain dévasté qui me reste en tête après l’invasion des nordistes (et des belges de Sepulchral Voices cela dit), et je ne vois pas d’autres solution que de m’enfiler ma 3 Monts aujourd’hui pour me remettre de mes émotions. Car si hier, j’étais pas dans un état d’esprit spécialement joyeux, ce concert à réussi à me sortir d’une période un peu dépressive le temps d’une soirée et ça, c’était pas gagné. 

    Un grand merci à ce bon vieux Ulf! WOTU rennaîtra dans la grandeur mec! Et y'aura moyen de gérer quelques bonnes dates tu verras! Merci aux groupes, tous énormes. Dans ce genre de concert, c'est comme lorsqu'un fait divers pédophile et consanguin à lieu dans le coin : j'ai juste envie d'appliquer le logo "Nos régions ont du talent"... Merci au public présent, ainsi qu'à Jérém de Maltkross (pas trop eu l'occaz de discuter et d'acheter des trucs cette fois désolé..J'attends toujours ma paye....), et merci aussi au bar et à Dany, gardant la tête hors de l'eau pendant que d'autres salles sont obligées de fermer (tout mon soutien à El Diablo soit dit en passant).

    Je vous laisse, je dois appliquer de l’onguent sur ma nuque, sinon demain j’vais me bloquer un organe en zone.

Bref, tout ça ça m’a donné envie d’envahir la Pologne.

La semaine pro, date dans la continuité d’un Call of Terror avec la Night of Honor. Live report ou pas ? Hésitation, faudra que je vois avec l’orga.

Bonne bourre !


ONLY LIVE IS REAL !!!!

samedi 4 février 2017

Ragnard Winter Night @ De Verlichte Geest (Roulers) 02/02/2017


    Quand j’avais 16 ans, je commençais à me prendre la dureté de la vie en pleine face. J'ai commencé à me scarifier les bras, j’avais constamment des idées noires et je cherchais un exutoire. Et puis j’ai découvert le metal extrême (Transilvanian Hunger, Balrog, GrisIl était une forêt, Belphegor Bondage Goat Zombie entre autres) et c’est comme si le mal s’accentuait, me confirmant que la vie était noire, impossible de revenir en arrière, que les choses ne pouvaient que s’empirer. J’avais raison dans un sens, sauf sur un point : j’avais enfin trouvé une sorte de catharsis pour évacuer ces idées noires, me permettant de mieux supporter toutes ces merdes qui te tombent dessus, tout en cultivant cette haine de l’humain qui naissait peu à peu au fond de moi. Et une chose en amenant une autre, me voilà à rencontrer les personnes qui ne sont pas loin de penser exactement comme moi, avec une vision des choses en totale adéquation et une conception de la musique totalement similaire. Ça peut t’enfoncer comme te faire supporter les choses en t’évitant le suicide, afin de garder la tête hors de l’eau et pourvoir ainsi diffuser la sacro sainte parole de l’auto-destruction. Eh bien Antilife, c’est exactement ça.

    A 20h, ce Jeudi 02/02/2017, le suicide collectif commence sur l’introduction de leur album (enfin sorti pour l’occasion). Une basse bourdonnante, des rires de bébé…et le claquement sec et létal d’un flingue. Les choses sont claires : bien que la date soit un soutien au festival Ragnard Rock, point de flûtes ou musette, ni de Pagan Black des familles. Psycho, le chanteur, toujours aussi taré, arrive sur scène le bide lacéré (et je n’ai pas souvenir de l’avoir vu autant scarifié). Qu’avons-nous au programme ici ? Si tu me suis un peu, tu ne seras pas sans savoir que j’ai déjà vu à deux reprises Antilife (et je pense avoir déjà pas mal développé le truc dans mes anciens LR), et c’est « sans » surprise que le groupe commence sur Worms, seule chanson qui m’emballait pas trop au début. Seulement, depuis le temps, l’album a tourné autant de fois que la lame sur mes chairs, via bandcamp et youtube, et je la trouve tout simplement énorme, tout comme les enchaînements suivant (Welcome to my (ANTI)life, Bad day...En fait, chaque chanson apporte son lot de haine et de dépression). 

    Alors la recette Antilife est assez simple : du dépressif mais de la haine comme pas possible. Je l’ai déjà précisé auparavant mais jamais je n’ai pu voir un groupe sachant aussi bien allier les deux, les groupes de DSBM ayant tendance à trop miser sur la lenteur et les pleurs de gothiques qui se scarifie à la feuille de papier aha. Ici tu auras droit à de la violence viscérale et un rejet total de la vie au sens humain du terme, un dégoût de ce qui nous pousse à respirer et la gloire de l’auto-destruction. Animé par ces sentiments, le groupes se compose de plusieurs cadavres : deux guitaristes qui t'envoient le riff ou le lead qui percute ton esprit comme la balle sur les fragments de ton crâne, mélodique mais lancinant à la fois et qui te prend aux tripes, un bassiste masqué (que l’on entend d'ailleurs assez bien tout au long du concert), tel un terroriste souhaitant exterminer la totalité de l’humanité, un batteur accoutré de la même façon et qui, à la fin du concert, sort de derrière sa batterie, se déplaçant comme un zombie détruit par la vie et tout son mal-être, avant de trouver sa cible dans le public et se jetant sur lui pour le rouer de coup. Tout le public s’écarte, regardant le défouloir du batteur et le mec qui essaye tant bien que mal de se défendre, encaissant les coups et la rage du batteur. Perso, si certains cracheront à la gueule du groupe pour ça en te sortant le coup du non-respect du public et toutes ces conneries, je comprends parfaitement la démarche. Et t’es devant un groupe de DSBM extrême. Les mecs sont intègres, il vivent ce qu’ils jouent, ils se comportent comme ce qu’ils font passer dans leur musique. Si t’as peur de te froisser un muscle, retourne pleurer dans ta piaule d’adolescent et va te branler sur tes posters de Within Temptation. Ou mieux, comme dit le groupe : Hail Satan, Kill Yourself….

    Bref, revenons-en au concert et je reviens vite fait sur le chanteur également. Je serai toujours et à jamais impressionné par cette voix partant souvent en suraigus inhumains. Au final, je vais vraiment finir par croire en l’existence de Dieu et Satan, car ce genre de cris doit forcément être inspiré par la Grand Cornu Himself ! Je vois pas comment c’est possible autrement. Et une présence scénique toujours incroyable, tapant ses musiciens qui continuent de jouer, imperturbables, tels les spectateurs de leur propre dépression, et se tapant régulièrement lui-même sur le crâne et le torse avec le micro. Et si ça s’arrêtait là… Vers la fin du concert, le voilà prendre un crâne rempli de sang, en lancer sur le public et porter le calice de fortune à ses lèvres pour s’en renverser dessus. Vu l’odeur et connaissant le personnage, je sais pertinemment qu’il a pas été se servir dans une boucherie hallal. Et puis t'as toujours Psycho avec son flingue sur Shoot in My Fucking Skull, visant le public, se le foutant sur la tempe...
Enfin, pour clôturer les choses de manière grandioses après l’intégralité de Life is Pain joué sur scène, nous aurons droit à une reprise de Dunkelheit de Burzum. Et ce fut la bonne surprise car, jusqu’à présent, les mecs reprenaient du Silencer. Au moins, voilà qui permet de renouveler la chose.

Bref, un très bon cérémonial pour inciter les gens au suicide. Toujours aussi fort, toujours aussi personnel, toujours aussi haineux et extrémiste. A voir si j’irai les voir dimanche 12/02 (ça dépend des thunes). 

    Inutile de te préciser que ce sera le groupe que j’aurai le plus développé dans ce Live Report, les deux groupes suivants m’étant assez inconnus au bataillon. Je ne serai donc pas très précis les concernant mais comme d’hab, je parlerai beaucoup du ressenti.
Selvans, les Italiens, attaquent donc, officiant dans un Black Pagan qui n’est pas sans rappeler Nokturnal Mortum sans le côté musette ou les premiers Negura Bunget. En fait, t’as quand même un peu de synthé, mais c’est plutôt discret et pas autant prononcé que dans les deux groupes précités. Alors après t’as tout l’attirail au niveau des costumes, avec un chanteur en guenille assez scénique. Je sais pas pourquoi, mais je l’ai trouvé très présent sur scène grâce à un festival de mimiques, pas que ce soit ridicule, mais bien dans l’esprit de leur musique. Un peu en décalage avec notre époque en fait, mais ça renforce leur côté « Pagan ». Je reviens sur les synthés mais je trouve ça bien dommage qu’ils ont pas de claviériste en live. Parce que le peu qu’on entend renforce bien l’esprit guerrier du bazar. En gros, même s’il m’aura fallu deux trois chansons pour rentrer dedans, j’ai vraiment su apprécier leur Black païen, ayant l’impression de partir en guerre contre la civilisation à grand coup de matraquage de fûts, la double balancée telle une cavalcade de chevaux en charge contre le grand ennemi juif du monde (j’entends par là le Christ, n’y voit pas là un discours antisémite influencé par le Call of Terror hein!), pour un retour aux valeurs ancestrales prônées par un chanteur qui, vers la fin du concert, se ramènera avec un énorme tambour, instrument qu’il jouera avec des os.  J’ai particulièrement apprécié ces passages atmosphériques, où les nappes de sythés côtoient la flûte discrète…Comme une envie d’être dans une forêt sous la neige et méditer sur ma vie… Mais la voix écorchée (bien qu’un poil en retrait) du chanteur te rappelle à l’ordre, t’enseignant qu’il n’y a pas à tergiverser plus longtemps et que tu dois prendre les armes pour te relever et garder la tête haute. Bref, des hymnes guerriers as fuck sans tomber dans l’auto-parodie d’un style où prolifèrent les flûtes et les chansons à boire. Une bonne découverte en somme.

    Enfin, Khors attaquent et, je ne sais pas si c’est la Guldendraak qui monte, ou la goutte de Jagger, ou encore la fatigue du milieu de semaine, mais ça m’a carrément moins emballé. Khors, c’est un groupe Ukrainien avec un des guitaristes de Nokturnal Mortum. Et du coup, tu t’attends à du Nokturnal Mortum worship. Et c’est exactement ça…en carrément moins bon. Tu prends le riffing de NM, t’enlèves la majeure partie des synthés et toutes ces fioritures qui rendent le groupe légendaire Ukrainien si particulier, et t’obtiens un groupe très peu inspiré qui se contente d’appliquer une recette sans y intégrer le feeling si nationaliste qu’on retrouve chez eux. Et puis la gueule du chanteur qui a l’air de sortir tout droit d’un groupe de Death mélo finlandais (+ le gratteux  trop démoniaque sur sa BC Rich aha)…Bref, on dirait qu’on privilégie l’attitude à la musique et c’est dommage. Alors, c’est con quand même, parce que chaque début de morceau ne laisse présager que du bon…Et puis y’a quelque chose qui fait que ça retombe totalement à plat…Exit les batailles épiques, la volonté de défendre ses valeurs nationalistes ou la méditation dans une caverne isolée en pleine forêt…Place à un ennui profond face à un groupe qui se contente d’imiter sans quelconque intérêt. Il y a juste les deux dernières chansons qui m’ont un peu redonné « espoir », avec des riffs beaucoup plus thrashy et ses passages bien plus inspirés. C’est con de devoir attendre la fin d’un concert pour réussir à apprécier un peu la qualité d’un groupe. Je dis ça car ces dernières chansons ont vraiment quelque chose d’intéressant et ça rattraperait presque le reste de leur concert…Dommage d’en arriver là. C’est un peu comme te taper une femme au corps à faire bander un cheval…et se rendre compte qu’elle à la tête de Balasko…. Bref, c’est pas ça qui me motivera à m’intéresser à ce groupe.  Et puis c’est QUOI, ce putain de bruit de métronome entre chaque chanson ????? Sérieux, c’est du gros foutage de gueule, les mecs savent pas jouer ou quoi ??? Bordel, c’est bon quoi, vous faites pas du Prog non plus, faut arrêter !!! Surtout pour une batterie qui a l’air assez surfaite au final…

En général, les concerts proposent une montée en qualité des groupes. Pour ma part, ce soir ce fut l’inverse. Un premier groupe au summum, bien qu’un peu en décalage par rapport au reste de l’affiche, un second qui m’aura fait l’effet d’une très bonne découverte, et un troisième assez en dent de scie qui m’aura laissé plutôt mauvaise impression.

Merci donc à Ondes Noires qui, depuis la fermeture temporaire (je l’espère) d’El Diablo, se démerde pour continuer à faire vivre la scène Underground mondiale. Tout ça près de chez moi, j’ai vraiment pas à me plaindre. Un très bon moment qui aura piqué le lendemain au taff, mais ça en vaut toujours la peine.

Au programme, le week-end prochain, je vais aller soutenir mon tio Ulf (de WOTU)  avec une date locale. Au programme : Surpuissance, Sepulchral Voices et Excruciate 666. Toujours un plaisir de voir les trucs locaux et aussi une bonnes occaz de soutenir le saint père Ulf.



Pour l’anecdote sinon, au cas où les gens me demanderaient, je n’ai pas voulu faire de report pour le Call of Terror pour plusieurs raisons. Déjà, me connaissant avec mes punchline nazies, je n’aurais pas pu m’empêcher et je ne voulais pas porter préjudice à l’orga. Et puis les portables étaient interdits et je fonctionne pas mal par notes, histoire de retranscrire au mieux ce que j’ai pu ressentir sur l'instant, donc pas possible de faire un truc que je juge médiocre et qui va à l’encontre de ma conception du LR.