samedi 6 janvier 2018

Yo'Hail fest @ Midland (Lille) 05/01/2018



    A moins de vivre au fin fond d'une grotte (ou alors d'être un gros connard qui dit supporter l'Underground en ayant aucune autre connaissance que l'Aéronef de Lille), t'auras sûrement vu courant Décembre qu'un malheur est arrivé. Un putain de gars qui a toujours su faire vivre l'Underground en Belgique et batteur dans une tripotée de groupes (perso je connaissais que Wallifornian, le reste m'intéressant peu) a perdu un bras dans un accident de la route. Et bordel...Bien que le gars était une simple connaissance pour moi, j'ai été choqué par le truc. Encore plus choqué peut-être de voir qu'il gardait la tête haute et le sourire. Un vrai warrior le mec. Bref, c'est dans ce contexte, après un mois d'hospitalisation et un retour chez lui, que se déroule le Yo'Hail fest. Après plusieurs dates où tous les bénéf' ont été versés à Yohann et moultes engouements sur les réseaux sociaux, nous voici sur une nouvelle date "associative" organisée par WOTU.

    Alors malheureusement, Putrid Lust ont du annuler suite à un accident de la route (ironie du sort?) et je venais un peu pour eux mais bon, on se rattrapera avec les découvertes de ces deux groupes 100% Jupiler et ce, malgré le peu de public présent ce soir (promis je râle pas et j'essaye de pas insulter les absents).

    C'est après une bonne Chouffe dans le gosier que je me pose devant Last Breath Messiah qui ouvre le concert à 21h. Je connais absolument pas alors je fous les bouchons dans les oreilles et j'attends de voir si ça va me décrasser les cages à miel. Direct ça envoi le steack, sur une dominante bien axée Death metal presque brutal et carré sans renier un certain côté Death mélodique qui n'aurait rien a envier à Arch Enemy. Rajoutes quelques influences Hardcore pas dégueu (c'est autant mon style de prédilection que je me masturbe sur des vidéos zoophiles) qui me dérangent pas tellement ici. La voix lorgne carrément sur le guttural, à la limite du bruit d'évier qui se débouche et ça, ça me parle beaucoup plus par contre. Ajoutes également quelques riffs Thrashouille et tu te retrouves avec un groupe bourré d'influence qui te donne envie de taper du tétraplégique en phase terminale. En fait ce serait comme une sorte de Machine Head feat. Arch Enemy feat. Benighted, le tout agencé dans un mixeur que tu fous en route et ça te désanusse direct. Et ce que j'aime bien dans ce genre de trucs, c'est que c'est carré, c'est bien fait... Alors j'en boufferai pas tout le temps chez moi attention. Je suis beaucoup plus orienté Black Metal ou Death old School (ou Neo folk...Dark Ambient....Fin bref, tu t'en branles sûrement de mon CV auditif donc je vais pas te soûler avec ça non plus), mais des trucs qui resteront anecdotiques qui sonnent comme ça..Bah écoute ça me fait plaisir. Ok, ça ajoute une petite pierre à l'édifice et ça changera pas grand chose au bazar aujourd'hui, mais putain c'est BIEN FAIT alors je ne peux qu'approuver. Et c'est avec ce genre de groupe que tu apprécies plus d'aller dans les bar concert que dans les grandes salles qui se torchent le cul avec ton pognon. Après, en fouillant dans mes souvenirs éthylisés, je me rappelle d'une tripotée d'influences qui m'ont assaillies : par-ci une mélodie qui rappelle Nile, par-là un début de batterie à la Soulfly, et enfin même quelques passages épiques qui te donneraient envie de chevaucher un cheval au pénis turgescent afin d'aller sortir ta grosse épée et titiller de la pucelle. Juste un bémol (parce que c'est pas marrant si je critique pas hein), c'est les chants clairs. Je trouve que ça sert absolument à rien et que le groupe aurait du aller chier un coup le jour où ils ont eu cette idée.

SETLIST :

Intro
Eye fort Eye
Never be saved
Rain Hate
Learn
This is my name
Redemption
Resurrection
All for Finality


    Après 45 minutes de grosse mandale en pleine tronche donc, on se retrouve à entretenir le colocataire du poumon, s'en reboire une histoire de pas perdre la main (ou le foie, c'est selon) et on s'avance doucement pour 42 Hours. Alors d'ailleurs, j'en profite pour préciser le principe de la date. Ulf, l'organisateur, a lancé une sorte d'appel d'offre aux potes à Yohann qui jouaient dans un groupe afin de lui rendre hommage. Et évidemment, date gratuite et tous les bénéf que les gens ont décidés de donner iront à lui pour ses soins, frais médicaux etc. Et ça me fait plaiz de voir une tripotée de pièces dans la boite de dons. Peu de monde ce soir, mais un soutien indéfectible!

    Et du coup, ça me permet de faire une transition merveilleuse : ça veut donc dire que les groupes qui jouent ce soir sont pas forcément du genre de ceux que tu voies avec WOTU d'habitude. Je dis ça parce que bon... Moi et le Hardcore de jeune, c'est aussi logique qu'un Juif sur le Mirador en 40. Donc tu te doutes bien que je vais pas aimer 42 Hours. Mais on va essayer de trouver ce qu'il y a de bon dedans, promis! Alors c'est typiquement le genre de truc axé pour les jeunes (rien qu'à voir les T shirts des gars du groupe comme Blink 182 ou The Arrs). Le souci c'est qu'il y a pas forcément de public pour eux ce soir. Mais tout le monde reste devant et se surprend à bouger un peu même (bien que la tentative en fin de concert de faire un stand up soit raté) et les gars sont content de jouer ce soir. Pour moi, vu le contexte et le principe de la date, c'est le principal et je reste durant toute la durée du concert (sauf pour aller pisser un coup j'avoue). Alors après, avec le recul, j'avoue que c'est carré, que c'est bien fait. Même si j'y connais rien dans cette scène, j'ai l'impression que c'est assez fédérateur dans le milieu. Les mecs s'éclatent et te balance du gros son, des intro en duo de tapping pas dégueu du tout et de la rifaille Hardcore (parfois Djentouille dans ta face) qui doit assurément faire trembler la mèche du fan. Les mecs ont du bouffer du Smash Hit Combo à fond et te régurgitent leur truc en pleine face avec quelques solos par ci par là qui passent bien eux aussi. Et c'est peut-être le truc que je leur reconnais totalement, tel l'homosexuel qui découvre le broutage de gazon, me voici à trouver une bonne qualité malgré tout : leur côté mélodique autant au niveau des grattes que du chant clair. Et même si c'est pas ma came, il me prend l'envie de faire du moshpart épique (parce que ouais, parfois ça dérape en épique éhé), et de sautiller sur place.
Pas trop ma came donc, mais si t'aimes bien cette scène, fonce : 42 Hours, c'est du velours pour tes oreilles (ou du lubrifiant pour ta copine qui accepte enfin la sodomie).

SETLIST :

Goodbye
Again
The hacking of mind
One life
42
Wake up this morning
Please don't give up


    Voilà, je pense avoir fait le tour avec ma verbe subtile et délicate, comme à mon habitude.

    Que dire à part que, même si la date me parlait pas spécialement de base, j'ai passé un super moment. Le plaisir de revoir mon petit loup ! Et qui nous prouve qu'on peut être intègre et rester soudé dans une scène où ça prône la grande famille du metal et ça va au Hellfest pour se toucher la nouille et montrer son cul d'attardé, mais où les véritables mecs soudés supportent leur scène locale!
Merci à grand loup donc! Merci aux gens qui ont fait le déplacement. Merci aux groupes évidemment. Et enfin, merci à Dany et son haut lieu qu'il me fait toujours plaisir de fréquenter.


ONLY LIVE IS REAL!!!

dimanche 29 octobre 2017

Conquerors + Sepulchral + God of Death @ Midland (Lille) 28/10/2017


    Le retour du loup était attendu! Peut-être pas par grand monde, mais en tout cas, il l'était pour moi. Et c'est dans le traditionnel Midland que les hostilités auront lieu ce soir. Et aussi sûr que j'ai des envies de génocide au réveil quand on me casse les burnes, hier soir j'avais envie d'en découdre, de picoler, de faire un gros doigt au monde quand je vois qu'il y a une salle au 3/4 vide voire plus. Comme disait mon pote : les gens se branlent sur Putrid Offal et se bougent pas le cul pour venir voir Sepulchral. Bien que je ne sois plus étonné de l'état de la scène lilloise, je ne peux m'empêcher de rager, d'être débecté par ces gens, que ce soit des branleurs qui se croient chroniqueurs comme Axel Meuh, le petit pd de Douai, ou les faux fans d'Underground qui préfèrent économiser pour aller voir des machines à fric à l'Aéronef.... Bref, je suis remonté dès le matin là et ça va chroniquer sec. Alors c'est parti!!!

    God of Death, c'est le phénix de Evil Breath. Sauf que là où le défunt groupe pratiquait un Death mélo somme toute classique, God of Death évolue dans une sphère plus brutale et carrée sans tomber dans le surfait. A savoir un savant mélange entre Belphegor, Behemoth (la vieille version Death metal quand ils y allaient molo sur les trig) et du Brutal Death. Je pense notamment aux duos de voix graves/éraillés qui marchent aussi bien qu'un actionnaire du gaz en 40 et ces petits passages rappelant l'un ou l'autre groupe, aussi discret qu'un pédophile à l'église, mais me sautant aux oreilles. Les mecs adorent le Metal extrême bien fait, brutal et sans concession. Et franchement, parfois je me demande si je trouve pas ça plus brutal qu'une machinerie trop bien huilée comme Marduk, Entombed etc. Peut-être parce que c'est plus local, plus accessible? J'en sais rien mais force est de constater que plus ça va, plus je surkiffe ces petites dates et je m'en branle des grosses pointures. Enfin bref, revenons-en au groupe : les mecs savent aussi te doser les petits solos mélodiques (y'a qu'à voir ce duo de tapping dès la première chanson aaaaargh!) et les gars sont ultra carrés. Au final je trouve ça pas mal rapide quand je mate un peu les instrus. Dommage d'ailleurs qu'on entende pas assez la basse parce que ça a l'air de gérer quand même. Et puis t'as des passages tellement lourd et dissonant qu'on pourrait croire à du Black joué par un groupe de Death aha. Alalalah, dire qu'il y a une époque où je voulais plus foutre les pieds au Midland (quand ça s'appelait encore le Select) à cause du son de merde...Je l'ai déjà dit et je le redis : ça s'est métamorphosé en quelques années et je suis putain de content de venir boire un coup là-bas à chaque concert! (Sinon, arrêtez de porter vos T-shirt alors que vous jouez sur scène, qu'il y a une bannière avec le nom de votre groupe, que l'on a le running order devant les yeux quand on pousse la porte de la salle et qu'on a participé et payé pour l'event).

SETLIST :
Over the war, over the century
Tyrants of Religion
Like an angel
Give your soul to the devil
No God
Chaos urges me to die
I feel sorry
Proliferation of the beast
I Have their blood on my fucking hands



    Bien bonne ouverture avec God of Death donc, et c'est l'heure de payer un tio whiskey à mon jeune loup histoire de l'aider à s'éthyliser un peu avant de découvrir en live ce que donne Sepulchral. Les mecs ont été actifs durant quelques années fin 80/début 90 et se sont reformés en 2015 avec seulement 2 membres d'origine. Et on retrouve aujourd'hui au chant et à la basse le mec qui a invoqué le démon du putain de metal de l'enfer chez Lord. Inutile de préciser qu'ici ça change au niveau vocal et le gaillard gère le schmilblik comme il faut ! C'est simple : jamais un groupe n'a aussi bien porté son nom. Les lumières s'éteignent, les fumigènes te posent l'ambiance et t'as l'impression de tomber dans une abysse marine où la pression te torture le crâne jusqu'à le faire imploser. Tu saignes du gras, tu te sens écrasé par les accords putrides qui dégoulinent des amplis aaaaaargh!! Y'a certains groupe de Death qui peuvent aller chialer dans les jupes de leur mère tellement Sepulchral les enterre vivant!!! Rhaaaaa et puis ce deuxième micro pitché en mode Rompeprop, c'est une idée de génie! Et c'est sans compter le deuxième vocaliste (ils se partagent les chants de manière égale en fait) qui te growle directement dans un mausolée morbide où son haleine doit avoir des relents de décomposition. Ce qui est merveilleux ce sont aussi toutes ces alternances entre lourdeur d'un cadavre habitué aux macdo décomposés et les accélérations très crues tel la fin du coït chez le lièvre épileptique alors que le batteur est tout frêle aha. Puis tous les membres qui tirent la gueule comme s'ils voulaient anéantir le monde à grand coup de Incantation-Worship mais vraiment à leur sauce. Je sais pas si c'est la variété des plans ou autre chose mais bordel, c'est la recette idéale de la violence d'un parpaing en pleine poire! Quand j'assiste à ça, je me dis que Grave Miasma c'est des pd et qu'ils font de l'Eurodance quoi! En plein milieu du set t'as droit à une reprise de Celtic Frost qui rend hommage au mec récemment décédé. En gros, du très très lourd qui m'aura pas déçu pour un groupe que j'attendais énormément depuis leur interview dans In Extremis. Et, bien que j'en ai rien à battre du peu de monde, je ne peux m'empêcher de rager un peu sur ces gens qui se disent Underground et qui se bougent jamais le cul au final.

SETLIST :
Putrefying Mass
Disembowelement of the Dead
Internal Decomposition
Dethroned Emperor (Celtic Frost)
The tree of Death
The seventh seal
Ekpirosis
Baron Samedi
Vampirus Spectrum
Sepulchral Voice

    Bref, je m'envois un Chien Enragé histoire de me remettre de mes émotions et je pense que Dany l'a blindé parce que j'ai couru aux chiottes ahaha. On adoucit le truc avec une tiote Chouffe et c'est l'heure du final avec les jeunes neo nazis de Conquerors. Décor du IIIème Reich, photos d'Auschwitz, le malaise s'installe et dès l'intro sur fond de discours d'Hitler, les membres zieguent déjà... AH! Merde! On me dit que je me gourre de concert et que j'ai au des flash de la Night of Honor, autant pour moi! Les pauvres : ils sont pas venus ici pour souffrir ok?! 

    Bref, la vraie chronique commence : Si tu me lis depuis longtemps, tu te rappelleras d'un Live Report où je parlais d'un groupe en mode répète éthylisée, pas prise de tête, à l'arrache et pour l'amour du War metal (apolitique si t'avais pas compris mon intro ironique)! Et c'est justement ce côté rien à foutre qui fait tout le charme du groupe. Alors je vais essayer de pas faire de copier/coller de mon ancien LR mais je ne peux m'empêcher d'enfoncer le clou avec mon scotchage de fou devant la violence du batteur qui tabasse à chaque frappe comme un gros taré et le chanteur/guitariste (ouais ils sont que deux) qui enchaîne les riffs avec aisance et rapidité. Le tout te donne l'impression d'une sulfateuse en pleine action dans un camp de migrants. Perso, ça marche du tonnerre chez moi et putain mais ramasse tes oreilles tellement ça te crisse dans les tympans! Mais faut pas lâcher l'affaire et une fois le premier medley de reprises passé, les gaillards s'attaquent à leurs chansons et tu te dis que c'est pas humain en fait. Alors ok, c'est quasiment que des potes qui sont là, ça balance des vannes de merde entre chaque chanson, mais je pense qu'on se prend sérieusement une belle mandale dans la gueule à chaque riff, à chaque frappe, à chaque hurlement possédé... Par contre, j'ai trouvé leur concert un poil plus carré cette fois-ci : faudra faire gaffe à pas perdre ce qui fait le charme du groupe aha. Mais heureusement, ça pue toujours le Old School et le Rien à Foutre comme un gros doigt dans le cul d'un adepte de la Fistinière, à grands coups de sonorités qui crachent. Et même les nouvelles compo un peu plus mid-tempo parfois te décolle le prépuce à grand coup de vibrations de napalm sonore. Bref, tu l'auras compris : Conquerors est de plus en plus furieux et c'est impressionnant de voir le niveau des mecs dans tout ce bordel malgré leur jeune âge. Bon, je m'arrête là sinon je vais encore avoir des restrictions d'approche pour incitation à la pédophilie.
Ah oui : j'en ai pas parlé mais tout comme la première fois, on aura eu droit à deux fois la reprise de Venom (Black metal), dont une seconde version ultra éthylique où les deux chanteurs de Sepulchral et Ulf sont montés sur scène (ou plutôt : ont titubés jusque sur scène) et ça c'était vraiment la cerise sur le gâteau (ou le Napalm sur la Corée du Nord, c'est selon).

SETLIST :
Black Metal ist Krieg/Possessed by Black Metal (Medley Nargaroth)
The Grinder
Black Metal (Venom)
Morbid Hate
Cult of Fire
Imperator
No Rst Until Annihilation
Conqueror
Ok Weakness and Lies
Rappel improvisé : Black Metal (Alcoholic Venom version ft. Ulf, and Sepulchral)

Pour résumé : une date comme Ulf sait nous en organiser : violente, locale, cadre merveilleux et ivresse/20. Merci encore à lui de jamais lâcher l'affaire et de m'avoir proposé ce partenariat!! Merci à Dany et sa sympathie à toute épreuve (et ses Chiens enragés également!)! Merci aux groupes évidement qui, tous à leur manière, ont su nous donner une leçon de Metal extrême Underground. Et enfin, merci au public ayant répondu présent. C'est bien connu : les Abscès ont toujours tord, et c'est pas tombé dans l'oreille d'un saoûl. Si tu saisi la métaphore, tu verras que le sens caché est plus important qu'il n'y parait.

    Allez, moi je vais dessouler.
RDV en Janvier pour la prochaine date de Ulf et, d'ici là, on se retrouve dans une semaine ou deux pour une nouvelle chronique de merde qui puera le sur et le rance.


ONLY LIVE IS REAL!!!

dimanche 22 octobre 2017

Sale Freux + Moonreich + Griffon + Ius Talionis @ MMH (Diest) 21/10/2017



    Quatre putain de mois sans faire de Live Report!!! Désolé pour l'absence mais j'ai eu des soucis personnels qui m'avaient contraints à fermer le bazar. Mais le principal c'est de revenir encore plus fort, et c'est un truc que les antifas comprendront jamais. J'en veux pour preuve cette déportation (mouahahaha) du concert d'hier à Diest. Concert initialement prévu sur Liège mais, sous la pression des antifas belges et sous prétexte que les groupes seraient soi-disant nazis, la péniche Liega a préféré organiser un concert Black metal against fascism ou une connerie du genre...sans aucun groupe de Black...uniquement du punk de gauchiasse. C'est aussi logique qu'un nationaliste français glorifiant le 3ème Reich, m'enfin...

    Bref, ni une ni deux je t'écris ce Live Report à l'arrache (comme d'hab en somme), d'une parce que je suis claqué, et de deux parce que je retourne voir la tournée en question sur Lomme ce soir alors que je taffe demain.

    C'est donc les allemands de Ius Talionis qui doivent motiver la trentaine de personnes venue assister au concert...Dans une salle de capacité 600 personnes... Aie! Et après ça se plaint qu'il n'y a pas de concert, mais ça se bouge au Graspop ou au Throne fest sans soutenir les orga locales. Mais bon, si tu me lis tu sais que je crache à la gueule de ce public de merde qui se veut intègre mais est trop occupé à chialer dans sa chambre chez Maman pour se bouger le fion aux dates. Bref, Ius Talionis est le seul groupe que je ne connais absolument pas ce soir. J'ai toujours un peu peur des premières parties mais, pour le coup, j'étais sur le cul! Les mecs te sortent un Black à la fois dissonant, apocalyptique, violent et mélodique. C'est simple : à l'instar d'un Aegrus, ils synthétisent tout ce qui se fait de mieux dans le Black depuis 20 ans, ils l'ont digéré et te le vomissent à la gueule comme un pestiféré qui convulse. Aaaargh moi je deviens fou devant ça, ils m'ont foutu une claque monumentale et rajoute à ça ce genre d'interludes sumériennes ésotériques qui te fout dans l'ambiance. Puis ce chanteur qui a bouffé du vieux Gorgoroth pour nous agresser de sa voix haineuse. Pfiou! Putain de prestance, les gars prennent leur pied et crachent leur haine comme pas possible! A tel point que certains passages me faisaient même penser à du Marduk (Legion), alors que je chie sur PanJoy Division Marduk. En résumé, tout y est : fumigènes, trémolos, mid tempo alterné avec de la pure violence, musique saccadé et guerrière sans tomber dans le brutal. A suivre!!

    Enchaîne alors Griffon et je t'avoue que je venais spécialement pour eux. Leur premier Ep, j'avais vraiment apprécié...Mais c'est sans compter ce putain d'album découvert il y a quelques mois. Pour l'anecdote, les mecs te sortent un Black aux antipodes du satanisme tellement éclusé et servi jusqu'à l'indigestion tel l'obèse des Monthy Python dans Le sens de la vie. Ici, on est sur de la pure histoire et culture française. Mais bon, dès que tu parles culture de ton pays, évidemment, les antifas peuvent pas s'empêcher de chasser la sorcière. Les mecs te servent un Black à la limite de la technique et de la mélodie sans trop en faire. En fait ça reste assez discret mais ça marche du feu de Satan tellement c'est bien dosé. Ecoute un peu ce thème au début de La cité est perdue avec ses relents de Mgla!! Et c'est sans compter l'introduction de La cité est perdue. Quand des groupes te sortent ses samplers pareils en live, je ne peux qu'approuver! T'es totalement dans l'ambiance et putain..j'avais envie d'embarquer Jacquouille et d'aller pourfendre les sarrasins à grands coups de riffailles qui te prend aux tripes. Alors le son rendait peut-être pas aussi net que pour le premier groupe mais franchement, connaissant quasiment chaque chanson, j'ai trouvé ça merveilleux. Les mecs étaient ultra motivés, avec ce chanteur à la prestance unique qui te donne l'impression de voir un zombie putréfié qui convulse, tombant souvent à genoux, en extase devant la beauté de l'Histoire, abattu par les batailles et agressif dans son combat contre l'ère moderne. Je pars loin mais, comme d'hab, j'te balance mon ressenti à chaud. Ecoute-moi aussi ces duos de voix qui marchent à merveille. C'est tout simplement transcendant et j'en redemande! On aura eu l'occasion aussi d'entendre deux nouveaux morceaux et une reprise en fin de set de Watain (Malfeitor), que j'ai galéré à reconnaître. Non pas qu'elle ai été mal exécutée, bien au contraire. Non, c'est juste que des fois, t'as des chansons comme ça que tu connais mais impossible de foutre un nom dessus. Ah oui aussi : c'était une idée géniale de foutre de la percu martiale où le chanteur s'amuse à tabasser le fût pour soutenir le batteur. Ce genre de truc j'en redemande et, je pense que ce soir, dans la petite salle du Bobble ça va être une pure tuerie.

Seule Setlist que j'ai chopé ce soir :

Har Hakarmel
La cité est perdue
L'arbre blanc
Souviens-toi, Karbala
Jérusalem, Ô Jérusalem
Tout est accompli
Malfeitor (Watain)


    Le temps de bouffer une part de la merveilleux pizzeria Nabil en food truck (apparemment ils sont tout le temps au Méan et je regrette de ne jamais avoir bouffé là-bas parce que pour pas cher, tu bouffes comme un putain de roi!!!!) et me voici devant Moonreich. Un groupe de Paris que je vois pour la cinquième fois. Déjà pendant les balances, les mecs poussent leur univers à fond avec cet instrument à vent qui tournoie dans ta tête à tel point qu'on dirait une chanson à part entière pour un projet de Dark Ambient. Les gars sont carrés, j'ai rien à redire. Ils te balancent leur Black sans compromis, rempli de haine et d'une violence à renvoyer Marduck le canard dans sa forêt brûler des maquettes d'église. Un chanteur charismatique qui aurait sa place dans n'importe quel groupe de Black : perfecto, maquillage angoissant et hurlements tirant sur les graves. Mais là où le bât blesse avec moi, c'est justement ce côté jusqu'au-boutiste qui te fait suffoquer, où tu comprends absolument rien à ce qu'il se passe devant toi. J'avais toujours plus ou moins trouvé ça pas mal mais sans plus, mais ce soir j'avoue m'être fait chier. Je pense qu'avec le temps je me retrouve à être saoulé par tous ces groupes qui balancent la sauce sans aération sous prétexte de jouer du metal extrême. C'est pas mauvais en soi (j'ai capté pas mal de riffs vraiment fat!), mais j'accroche pas du tout. Y'en a à qui ça a plu. Grand bien leur en fasse, mais perso, j'ai été piqué un somme dans ma caisse.

    Et voici le moment tant attendu : Sale Freux pour un de leur rare concert malgré une carrière assez prolifique (ça doit être leur 5ème concert en tout et pour tout). Sans introduction orthodoxe ou autre connerie, les mecs te balancent Edelweiss en pleine poire. Et tel le pouilleux réveillé par le coq, me voilà fébrile, agressé par un chant de corbeau en plein décès. Et c'est ça qui fait la force du groupe. KPN peut rester dans son trip de beauf aviné, Sale Freux est carrément plus dégueulasse, que ce soit au niveau des ambiances, du chant, des compos ultimes que le gaillard nous à concocté (et j'ai trouvé ça génial qu'ils ont pas joué Santé nom de freux, vu que les mecs qui sont venus les voir connaissent que celle-là apparemment...). Ici, pas de Racaille Black Metal...Juste de l'utra rural en puissance. Regarde moi ce Dunkel aux doigts en plumes de corbeau et chaque membre du groupe se gargarisant de gros rouge qui tâche, sans laisser le public en reste car les mecs font passer régulièrement la bouteille de pinard tout au long du concert. Je reviens sur la voix mais c'est une pure claque. Imagine un hystérique en pleine crise de démence mais sans te donner l'impression d'être devant un énième groupe de dépressif qui s'ouvre les veines avec une feuille de papier. Non, ici c'est de l'hystérie haineuse qui donne envie de dynamiter les fondation de la civilisation et du système qui nous phagocyte petit à petit. Alors du coup, par rapport aux albums, je trouve le rendu ultra mélancolique et haineux mais scéniquement, c'est tellement bien géré que ça te laisse un vieux goût rance qui te donne juste envie de picoler jusqu'à l'évanouissement. Je me doute que le gars doit être assez avare en live par souci de confort et de haine envers les gens, et je peux le comprendre...Quand je vois les 2-3 néo nazis boutonneux devant qui essayent de pogoter entre eux comme des branleurs à un concert de Korn. Triste public... M'enfin, ça me fait tiquer sans vraiment m'atteindre. J'ai compris depuis longtemps que le public était composé d'une majorité de poseurs qui veulent qu'on les remarque.

Allez crever!
Bougez-vous le cul aux dates qui en valent la peine!!!

ONLY LIVE IS REAL!!!!

vendredi 23 juin 2017

Monarque + Malcuidant + Mortis Mutilati @ Midland (Lille) 22/06/2017



    A moins de vivre dans une grotte, t’as du capter que la chaleur cette semaine fut insoutenable ! Pire que dans un four des années 40. Et quoi de mieux, dans cette atmosphère lourde, que de venir prendre une bonne bouffée glacée directement importée du Québec ?

    L’asso ne proposait aucune prévente. Du coup, en stress toute la journée, me voici à tracer direction Le Midland pour choper des places pour moi et mes potes. Premier constat : pas mal de monde déjà présent sur les lieux. Dommage que ça n’arrive pas aux autres dates un peu plus Underground. Enfin… Le public Black Metal ne m'étonne plus vraiment… Éternel débat, envie de meurtre, tout ça tout ça… Mais passons.

    Ondes Noires nous a concocté une affiche aux petits oignons et c’est Mortis Mutilati qui ouvre la danse du givre avec des membres au Corpse Paint bien bien dégueu et cadavérique. J’ai, comme tout le monde, entendu parler du one-mand band parisien dont le gars officie également à la basse dans Griffon et Azziard entre autres, mais je n'ai jamais écouté une seule note. Le groupe arrive sur une intro aussi humaniste qu’un Panzer lâché en pleine réunion des Alcooliques Anonymes : sirènes hurlants brièvement, puis pleurs d’une femme sur fond de piano lancinant. Alors dans ces cas-là, j’ai remarqué : soit tu te tapes une énième copie de Marduk, soit tu tombes sur une perle rare qui vaut son pesant de cacahuètes à grand coup de Black au riffing mélodique et envoûtant qui te retourne le cerveau avec du Blast de ses morts ! Et quelle joie de constater, tel l’unijambiste s’essayant au 100M Haies, que la première option se casse la gueule. Les mecs officient dans un Black traditionnel mais je les ai trouvé vachement inspirés par la scène Finlandaise. Traduis ça par des mélodies qui te tournent dans le crâne jusqu’à l’obsession (Copyright Jean « In Extremis » Pazola), du Blast pour soutenir le tout et une voix écorchée as fuck qu’est pas loin de rappeler un Sargeist qu’aurait copulé avec les Mexicanos de Luciferian rites (pour l’intonation dépressive). Mais si y’avait que ça…. Ajoute à ça une putain de patte à la française et là je dis Bingo ! Alors le Black français est assez disparate, je l’avoue. Peste Noire ressemble pas du tout à Aosoth qui ressemble pas du tout à Seigneur Voland qui ne ressemble pas à Autarcie qui… Bref, t’as compris le bazar. Mais malgré tout, je sais pas…Une atmosphère qui s’en dégage… Un peu aidé par les "cordes par cordes" dissonants qui m’énervent tant dans le Black Orthodoxe. Mais ici, ce genre de passages m’ont fait pensé à du grand Aosoth et là ça passe crème en fait. Mais ça, ce n’est qu’un détail. Les mecs savent te claquer du riffing que pourrait jalouser la scène Québécoise. Et en même temps, je leur trouve un énorme côté Sacrificia Mortuorum. AAAAARGH ! J’te cite des références par-ci par-là, c’est pas pour me la jouer connaisseur ou quoi, c’est juste parce que tout au long du Live, j’ai vraiment eu ce genre d’idées qui ne cessaient de m’assaillir. Un putain de débarquement dans mon cerveau. Alors ça rend le truc carrément alambiqué et c’est pas une surprise de voir une chanson un poil plus épique vers la fin du set avec une Demoiselle tenant la chansonnette. Et ici, même si elle pousse pas mal la voix, n’imagine pas avoir affaire à une saloperie gangrenant la scène comme on en voit trop souvent (Thallium ?). Ça rendait simplement le truc super FAT et aéré ! J’aurais peut-être pas trop aimé si elle chantait sur chaque chanson, mais là, pour une sorte de Guest, ça le faisait carrément ! Et puis les gaillards ont une putain de haine, tu le sens. Déjà, rien que la dédicace à Welicoruss… Pour l’anecdote (je n’y étais pas mais on m’a raconté) : Mortis Mutilati ont fait une date avec Welicoruss il y a 3-4 mois de ça sur Lille et, retard oblige dans ce genre de concert Lillois, les mecs de WelicoBitus on réclamé que Mortis Mutilati raccourcissent leur set. Alors, qu’ils jartent une ou deux chansons, ça arrive… Mais quand tu vois ton groupe se faire gruger les ¾ du set à cause d’un groupe qui veut finir de jouer tôt car ils jouent à Paris le lendemain et qu’ils sont fatigay…. PUTAIN MAIS IL Y A QUE 2H POUR ALLER A PARIS BORDEL !!!! L’hommage s’est donc résumé à quelque chose comme : « ça fait plaisir de pouvoir enfin jouer un set complet à Lille. Cette chanson, elle est pour ces bâtards de Welicoruss ! Allez crever ! » suivi du geste du chanteur qui nous fusille avec ses doigts. Et, deuxième chose qui prouve toute leur haine : la dernière chanson est une reprise de Whiskey Ritual (Bite it your scum), qui est déjà une reprise de GG Allin. Alors je ne connais pas la version Whiskey Ritual, mais bordel, par rapport aux autres covers de cette chanson que j’ai pu voir, c’est la première fois que je la trouve vraiment adaptée au style que le groupe joue !! Une version Black/N Roll as fuck en somme ! Et avec, en guest vocal, Nae, le batteur d’Antilife qui fait partie d’Ondes Noires également, venir pousser la chansonnette et les gens à l’ancienne.
Le groupe se barre ensuite de scène sur un Allahu Akbar bien ironique et nihiliste. Fermez les rideaux, grosse claque à suivre de près.

    Alors j’en ai pas encore parlé, mais si la chaleur redescend légèrement dehors, la salle est un véritable four. Sérieux, c’est une horreur et je me demande comment les mecs des groupes font pour jouer sans tomber dans les vapes. Ah ouais merde : ils boivent des pintes. Bon bah… je fis donc de même tout au long du concert et, force est de constater que ça aide, en effet éhé.

    Trêve de dérives alcooliques, Malcuidant démarre et je loupe les deux ou trois premières chansons. Arrivé devant, je constate que les gars officient dans un style assez similaire : ça me rappelle la Finlande version produits du terroir. Cette fois-ci, ce n’est pas Sacrificia Mortuorum qui me saute aux esgourdes mais plutôt un Angmar qui aurait troqué son ambiance dépressive pour du punk crasseux. Déjà, t’as un batteur totalement épileptique qui bourrine sur ses roulements tout au long du concert. Et puis du trémolo en veux-tu en voilà. Ça bourrine comme pas possible et c’est ça qu’est bon ! Le petit côté Angmar que je leur trouve vient peut-être des chants épiques tout en « Ho Ho Ho ! » sans tomber dans la musique de tarlouze. Et puis ce son criard comme j’adore, bordel !!! Les gars sont français également et ça jute du Raw Black Mélodico-punkisé comme Emile Louis juterai dans des culottes de gamines. Parfois, le mec se permet aussi quelques envolées de corbeau dépressif qu’il fait bien bon d’entendre. T’auras toute la recette d’un bon black inspiré en fait : du Blast quand il faut et vachement fou, de la guitare tantôt dissonante, tantôt méga-ultra-classique tout en mélodies qui donnent envie de vénérer notre pote cornu, et le chant dont j’ai déjà parlé. Et moi, quand j’entends un truc pareil, ça me donne envie de brandir le poing, d’aller taper de l’envahisseur à la gloire de Satan et de la nature, et de savourer la musique pour ce qu’elle est au lieu de brandir un portable… Alors je développe peut-être moins que pour Mortis Mutilati, mais les deux groupes se valent carrément et c’était trèèèèès judicieux de les claquer sur la même affiche franchement.

    Par contre, je vais juste faire mon râleur encore une fois, mais qu’est-ce que ça m’énerve les mecs de groupe qui exhibent le T-Shirt de leur groupe sur scène… Fin… On SAIT que c’est Malcuidant : on a payé, on a vu le flyer et souvent y’a un running order d’affiché… En bref, arrêtez un peu… Mais sinon c’était une deuxième super claque !

     Bon, l’entre-deux groupes dure un petit moment et tout le monde est jarté de la salle pour que Monarque se prépare. Pas de soucis, au moins ça fera sûrement retomber la chaleur. Mais malheur NOOOOOOOOOOOON !!! Dès qu’ils rouvrent les portes, j’arrive à me claquer tout devant mais j’ose pas imaginer les gens serrés comme une capote sur la teub à Rocco. Sérieux, la dernière fois que j'ai eu aussi chaud, c’était au concert de Violator à La Chimère en 2010. Mais rien à foutre : c’est Monarque qui vient fouler les planches de cette petite salle que je côtoie tellement régulièrement donc je ne peux décemment pas me plaindre de quoi que ce soit. Excité comme pas possible, j’ai donc une visibilité parfaite sur le groupe qui entame les hostilités sur Ces Immondices ! Et là bordel !!! Mais LA !!!! Quel plaisir !!! Je fais un petite aparté mais Monarque et moi ça a démarré en 2010 : je découvre Ad Nauseam, je l’achète en vynile et je lis les paroles, chose que je fais rarement. Et Ces Immondices m’a toujours ENORMEMENT aidé dans mes phases de déprime, à savoir le passage suivant : "Rester de pierre, rester de glace, avec fierté toujours faire face […] sans hésitation, leur cracher au visage et leur offrir la mort ». Outch ! Sors-moi un texte sur un fond musical aussi prenant qui te donne autant envie de te battre ?! Bref, je ferme là la parenthèse et j’en reviens au début du concert. Le son, brouillon au début, s’est vite amélioré au passage de guitare tout en trémolo mélodique (tu sais, après « Glorifier cet enfer » ?), mais pas pour le bassiste qui s’est retrouvé emmerdé dès le début à cause de son Jack. Mais pas grave : l’orga arrange assez vite le problème et j’étais tellement hypnotisé par la prestance de MONSIEUR Monarque et par la puissance de frappe du batteur (qui a sa place dans mon top des mecs au corpse paint avec le plus de symboles possible aha) que j’ai su en faire abstraction. Franchement, je m’attendais à l’avoir en rappel et au final ils arrivent là-dessus. Du coup, je coule de partout, j’ai les vêtements encore plus inondés que les cales du Titanic et j’en redemande, c’est ça le pire. Et il n’y a eu qu’UNE putain de chanson ! Alors les mecs te balancent ensuite Vigor Mortis de leur dernier album et j’ai également du mal à m’en remettre. En fait, je vais pas te faire le listing des chansons dans l’ordre même si j’ai chopé la setlist. Je vais plus te parler de ce que rend Monarque en live. Je les avais vu à la péniche Igelrock il y a quelques années (date organisée par WOTU), et j’avais trouvé ça moyen car le son était merdique. Mais c’était la PUTAIN de péniche de mes couilles tenue par un punk capitaliste qui veut pas faire de travaux acoustiques dans son rafiot de merde. Du coup, au Midland, le son avait beau être cru, c’était juste MERVEILLEUX. J'ai presque oublié la chaleur, balayée par ce blizzard des terres glacées du Québec ! Que ce soit la voix ultra Raw du chanteur ou les grattes suraiguës comme à l’ancienne (Quelqu’un me parle de Transilvanian Hunger), tu te retrouves avec un son ultra criard, comme une lame qui incise ton cerveau, ton abdomen, ta chair toute entière en fait ! Et ça c’est tout simplement magnifique ! Que ce soit sur des merveilles comme L’abysse aux charognes ou des chansons que je connais un peu moins comme Le vent du Nord, ça me donne juste envie d’hurler toute ma rage au sein d’une forêt enneigée, entouré par un amas de charognes éparses qui suintent la mort, la purulence glacée et le blizzard qui te tombe sur la gueule. Eh oui, Monarque c’est ça : leur musique est ultra représentative de leurs titres et c’est quelque chose qui se perd dans beaucoup de groupes… Et que dire aussi de cette reprise merveilleuse. Le groupe annonce une cover et il hurle : La clef pour la poooooorte !!! J’ai mis quelques secondes avant de faire le rapprochement, mais il s’agit bel et bien de Key to the gate de Burzum !!! Alors, perso, à part les hymnes des premiers album, Burzum m’a toujours plus ou moins emmerdé (à part le merveilleux Filosofem), mais bordel, cette reprise !!! Oo Leur son hivernal aura donné envie au public de se réchauffer en putain de bousculades digne d’un concert de Brutal Black. Moins fan de ces « danses » inhérentes au Metal, je savoure, je ferme les yeux, j’observe les membres du groupes, je me rends compte que rarement des mecs ont autant vécus ce qu’ils jouaient, que je prends une putain de tarte dans la tronche qui risque de bientôt se terminer… Tristesse... mais joie décuplée lorsqu’ils annoncent la dernière chanson qui n’est autre que La Quintessence du Mal. Et putain…si Ces immondices me faisait vibrer comme le string d’un sodomite en pleine action, cette chanson-là, ça me retourne les tripes, avec un final monstrueux où je m'égosille à scander le titre avec le groupe…Que dire…Il faut le vivre, il faut voir Monarque dans ta vie, dans de bonnes conditions, parce que leur son est tellement foudroyant et glaçant à la fois que c’est capital. Mon seul regret c’est de n’avoir pas entendu Fier hérétique (mais à Valenciennes ils l’avaient joué), ni Non-rédemption que j’adore au même titre que Ces immondices et La quintessence du mal. Mais il me semble qu’ils ne la jouent jamais en fait donc bon… Et histoire de râler un peu (mais là ça va être sur le public), il y a une chose que je comprends pas… Pourquoi autant de gens gueulent à la fin du concert « Québec indépendant » ? … Je veux dire : ok, on sait que les groupes en provenance de ce beau pays sont pour ce concept, mais en quoi le Lillois lèche-cul de base, ça le concerne ? Est-ce que les mecs connaissent l’histoire du Québec ? Est-ce qu’ils ont ouvert une fois un livre sur l’histoire du Canada ? Qu’est-ce qui leur permet dans leur vie de sortir ça, si ce n’est pour faire de la lèche en mode grosse pute face au groupe ? Fin bref… Moi-même je n’y connais rien mais justement : je me la ferme, j’acclame simplement le groupe. Et c’est comme tous ces cons qui gueulent « We want more » à la fin. Le chanteur leur claque à la gueule : « En français Tabernac !!! » et là, ça m’a bien fait sourire. Prenez ça dans les dents bande de connards suce-boules…
Bref…

    Sur ce, je m’en retourne dans mon village douaisien, il est minuit, je me lève à 5h… La journée fut difficile mais elle en valait CARREMENT la peine.

    
    Merci au Midland (Chien enragé Forever Dany !), à Ondes Noires pour cette dernière de la saison, et surtout aux groupes. Putain de découvertes (jetez-vous dessus, les loupez pas, on a une putain de sacrée scène en France il faut l’avouer, et faut pas s’arrêter à Blut Aus Nord et Antaeus), et putain de claque pour les impériaux Monarque…Une sorte de consécration auditive pour ma part….

samedi 13 mai 2017

Lelahell + Savage Annihilation + Corrosive Elements + In Hell @ Midland (Lille) 12/05/2017


    Un mois et demi ! Un mois et demi sans faire de Live Reports ! Mine de rien ça me démangeait. Mais le hic c’est que j’ai pas eu le temps de m’y remettre à cause des concerts en semaine, ou alors c’était pas tellement orienté extrême(Amaranthe, du Post-Punk, de la Minimal Synthwave etc), donc ça m’intéressait pas spécialement d’en faire.

    Et quel plaisir de pouvoir à nouveau chroniquer pour WOTU ! Cette fois, le Xavier, tel l’eunuque dans un Glory Hole, a fait un pari risqué ! Celui de faire venir un groupe Algérien à Lille. Bien que Wazemmes soit à proximité, je doutais que les gens du public se bougent pour Lelahell, moi-même ne connaissant pas du tout le groupe. Mais je regrette pas car tu vas voir, les claques que je me suis prise, c'est assez inhumain.

    Un demi-litre dans le bide et je me fous devant pour In Hell qui ouvre ce soir. Le line-up est un gros bordel : y’a un mec de Lyon, un autre du côté d’Hénin-Beaumont, ce qui ne veut pas dire qu’il a voté Marine car le batteur vient d’Algérie. Bref, je m’y perds un peu et après tout on s’en branle autant qu’un aveugle au cinéma donc c’est parti pour attaquer le vif du sujet. In Hell, c’est du Black/Death dans la lignée d’un Belphegor ou d’un Behemoth mais au son garage. Ce n’est pas un reproche chez moi, bien au contraire ! Les gars attaquent sans intro, direct au cœur même de leur son infernal tout en riffing apocalyptique comme je les adore, soutenu par une batterie qui blaste aussi bien qu’elle sait t’envoyer du bon Poum-Tchak rapide aaaaaaaaaaaargh !!! J’adore ce genre de trucs putain ! Alors, je ne peux pas ne pas en parler : la basse horriblement en avant sur la première chanson ! Ça piquait…Mais problème réglé dès la seconde et ça c’est bon ! Et du coup, je sais pas si ce sont les guitares qu’ont augmenté de volume comme ta voisine nymphomane à 2h du mat, ou alors la basse que l’ingé son a baissé, sûrement un peu des deux, mais ça passe carrément mieux. Le son restait un peu garage malgré tout mais putain quel pied ! Tiens, tant que je suis dans les petits reproches (ouais je sais, je suis qu’un sale con mais j’assume et j’aime pas sucer tout ce qui bouge), le chanteur est troooooop statique pour ce genre de groupe. C’est con sérieux parce qu’il a une voix qui passe super bien avec ce qu’ils font. Le truc classique en Black/Death : une alternance voix grave/criarde.  Par contre, ce que j’adore dans ce genre de trucs (et chez In Hell ça fait totalement mouche chez moi), c’est cette passion qui suinte des instrus, où tu sens le travail sur ce qu’ils composent est pas fait à moitié. Ça vient des tripes, c’est carré et direct et ça, ça fait plaisir à voir/entendre ! Petit final excellent où ils invitent un certain Charles sur scène pour remplacer leur nouveau guitariste (monsieur a pas eu le temps d’apprendre toutes les chansons ? aha), histoire de taper le beuf Allah cool sur Black Karma! Et mon Dieu….Quelle claque !! Sérieux, le son à rien à voir, je comprends plus rien : c’est encore plus bourrin ! Pourquoi ils l’ont pas réglé dès le début comme ça ? Du coup, je reste sur une note plus que positive à la fin de ce concert, sortant avec l’image d’être paumé en plein milieu d’un mont de cadavres fumants dans les 9 cercles de l’enfer.

SETLIST :

In the crypt
Back to Hell
Ghouls
My soul to the Devil
Born in Blood
Advent the Last
Black Karma


    Quelque chose m’aura fait « tiquer » ce soir par rapport à d’habitude. J’ai l’impression qu’il y a au moins 30 minutes de pause entre chaque groupe. Et ça c’est cool ! Au moins, t’as le temps de tailler le bout de gras de jambon avec les algériens ou même des gars du coin totalement ivres qui viennent débiter des conneries. Du coup, je me demande : ai-je le droit aux blagues de mauvais goût dans ce ce Live Report ? Enfin…je crois que j’en ai déjà sorti donc c’est foutu aha.

    Bref, un petit tube à cancer et de la bièèèèèèèère, et c’est parti pour une nouvelle claque. Les parisiens de Corrosive Elements m’ont foutu ma branlée, je ne peux pas le dire autrement. La recette est toute simple : Dismember + Rock’n Roll + Thrash Metal. Et c’est exactement ce à quoi tu penses ! Les gars ont goûté les tétons de leur mère et en ont vite eu marre, alors ils ont biberonnés du Suédois à la tronçonneuse graaaaaasse ! Les mecs sont uuuuuultra motivé c’est un truc de malade ! Une voix bien sépulcrale qui rappelle purement cette scène. Mais alors ce que j’adore c’est que là où la scène suédoise a chercher à se « rock’n rollisé » depuis 10-15 ans et que ça retombe un peu à plat, bah eux ont super bien réussi le mélange. C’est un peu comme une Pina Colada : chacun des ingrédient me fait gerber mais le cocktail butte et Corrosive Elements ça surbutte totalement. Ok, la comparaison fait pitié (genre je bois des cocktails en concert maintenant…et c’est pas totalement faux (Chien enragé aaaargh)), mais sache que les parisiens savent t’envoyer du pâté de campagne de ses morts ! Et puis comme si ça suffisait pas, les gaillards réussissent aussi à t’insérer (en tout bien tout honneur hein…même si ça a insulté Macron assez rapidement) des putains d’éléments punk comme ces backing vocals assez rapidement mis en place. J’en veux pour preuve aussi ce Toxic Waste Blues, avec sa ligne de basse à la Motörhead et son riff Black/Thrash qui arrive pour t’inciser le bide sans concession ! Pouaaaah pis écoute-moi ce batteur sérieux ! Il te balance de la rythmique ultra Death/Heavy/Black/Thrash et t’as juste une envie : retourner le Midland à grand coup de pelles dans la gueule (pour déterrer les J…. comme dirait Didier Super aha) ! Sérieux, c’est ma grosse claque de la soirée et, honnêtement, je sais pas comment les deux groupes restants pourront surpasser ça.

SETLIST :

Destructive Cult
Losers
Wrong Turn
Burn
Force Fed Lies
Oppression
Premium
Toxic Waste Blues
Warmongers

    Bon, mine de rien ça suinte, ça pue et on étouffe sacrément là-dedans. Alors on s’aére 30 minutes, on parle de gaming, on s’avoue qu’on a pleuré devant Final Fantasy 10 et on se laisse emporter par l’éthylisation qui commence sérieusement à attaquer les neurones. 

    Putain, heureusement que je prends des notes. Là, il est temps de retourner dans le four qu’est devenu la salle du Midland et c’est pas Savage Annihilation qui risque de rafraîchir l’ambiance générale. Après l’apocalyptique Black/Death de In Hell et le Swed’and Roll (t’as vu ça, j’vais déposer un copyright) des Corrosive Elements, place à la lourdeur de Savage Annihilation. Imagine un Cannibal Corpse en moins chiant que l’original car sans solos techniques balancés à tout-va. Comme si les mecs avaient décidé de se concentrer sur le riffing et les structures qui changent constamment. Alors moi, Cannibal Corpse ça m’emmerde sérieusement, mais là…PAF ! Dans ta gueule ! C’est d’une telle lourdeur que tu te croirais lâché en plein champ de cadavres putréfiés qui suintent de partout comme la bite d’un puceau qui s’essaye à la sodomie en ayant trempé son bout dans de l’huile de foie de morue. Et comme si ça suffisait pas, quand ça ralentit je suffoque littéralement, écrasé sous le rouleau compresseur des gaillards qui s’arrêtent jamais. AAAAAARGH et les parties rapides sont juste monumentales. Ça doit être grâce à la basse 6 corde du mec. Qu’on vienne encore me dire que les bassistes servent aryen ! Bon, p’têtre dans un groupe de Black Low-fi ok ok. Mais là, honnêtement je sais pas quoi dire de plus tellement j’ai du mal à m’en remettre. Un tel enchaînement de qualité totalement made in France c’est pas humain sérieux. Et puis t’as cette alternance de chants grave/erraillé qui marche super bien. Au final, je sais pas si c’est la batterie dont j’adore le son de la caisse claire jouée comme ça ou autre chose, mais ça m’a rappelé Revenge…Mais un Revenge qui aurait troqué son amour pour la déshumanisation de la planète pour une invasion de zombies graisseux, avec les viscères en prime. En gros, de la lourdeur, de la graisse de tronçonneuse, des envies de film d’horreur et de asphyxie constante avec Savage Annihilation. Leur nom fait très groupe de Thrash quand même aha. Mais je pense que ça vaut son pesant de cacahuète. Si t’aimes Cannibal Corpse, arrête de perdre ton temps avec ce qu’ils sont devenus et court acheter les yeux fermé le skeud de Savage !

SETLIST : 

Par-delà les dunes de cadavres
Les catacombes de l'abomination
Dévorante
Dégénérescence
Antropophage
Dépeuplez ce monde de vermines
La marche des exhumés
Dans un océan de putridité
Les catacombes de l'abomination pt.2
Hyrreit

    Un bon bol d’air frais avant de goutter à l’exotisme de Lelahell. Je suis vraiment curieux de voir ce que donne un truc qui vient direct d’Algérie. On m’avait parlé de la scène Black/Thrash de là-bas (Gianpetard j’attends une tiote liste d’ailleurs !), mais j’y connais franchement rien en Metal extrême africain. Bon, c’est pas non plus une scène ultra prolifique, tu t’en doutes, mais il y a l’air d'avoir une tripotée de groupes qui ont autre chose à foutre que d’aller faire des courbettes devant le minaret de bon matin (ou au soir..J’ai jamais rien compris à toutes ces conneries en même temps. Pis bon…la religion hein…). Bref, déjà je suis sur le cul, c’est que le chanteur/guitariste nous parle dans un français parfait ! Hésitant certes, mais vraiment parfait ! Alors déjà, je dis bravo, ça fait plaisir ! Et en plus de ça, les mecs démarrent et te balancent la sauce sans concession. On reste sur une base Death Metal, ça c’est clair, mais je trouve leur approche ultra Black en fait. Et du coup ça me parle à fond, moi qui préfère le Death old school ou quelques trucs de Slamming brutal death. Et chez Lelahell, t’as autant de brutalité sans tomber dans les travers d’une énième connerie de Brutal Death qui se veut faussement bourrin « paske C Metôl », que d’influences old school avec notamment ces solo placés là où il faut, quand il faut. Ça sais ralentir mais ce qui me subjugue autant, c’est la batterie. Pouaaaaaaaah j’ai rarement vu un mec jouer aussi vite et fort (la dernière fois que j'ai été autant sur le cul c'était avec le batteur de Hate). Le gars a une tête de technicien qui ferait joujou avec des éprouvettes (je dis ça car il me fait penser à fond à un ancien collègue), il est sapé en mode cycliste…Mais quelle énergie, quelle puissance de frappe, quelle rapidité !!! C’est un truc de malade sérieux, j’ai du mal à m’en remettre…. Et tu sens qu’il est toujours à fond, en sueur dès le premier morceau… Et que dire du reste ? Une guitare incisive qui tire parfois sur le Death/Thrash (la dernière chanson aaaaaargh), une basse slappée qui apporte beaucoup et l’ensemble qui te fout des chansons ultra saccadées, perso je surkiffe. T'as juste envie d'aller dans des ruines de leur pays et balancer la sauce. Je me vois bien dans un clip de Nile, en plein milieu du désert. Sauf que là, les mecs savent de quoi ils parlent parce qu'ils sont vraiment du bled. Et c'est pas pour critiquer Nile hein. C'est juste que du coup chez Lelahell, ça ajoute de l'authenticité au truc, tu as ce petit quelque chose en plus qui les fait se démarquer d'une scène qui s'asphyxie avec le temps. 

SETLIST :

Al Intissar
Parasits
Ignis Fatulis
Paramnesia
Adam the First
Am I in Hell?
The 5th
Kalimet Essir
Emperor


    C’était quoi cette date de porc en fait ? Ulf nous a dégoté des putains de groupes franco-algériens (fin pour In Hell, Corrosive Elements et Lelahell du coup), et le reste totalement FR. Je me dis qu’il y a tellement de bons trucs à découvrir encore.

    Perso, hier soir j’ai pris ma branlée, c’était juste parfait ! J’avais rien écouté des groupes, et j’avais même un peu peur que ce soit limite interchangeable, mais entre la sauvagerie infernale de In Hell, la surmotivation (et ma grosse branlée de la soirée) de Corrosive Elements, la lourdeur de Savage Annihilation et l’exotique violence de Lelahell, bah putain j’ai été plus que servi… Que dire à part longue vie au loup ! Et un immense merci à lui pour m’avoir permis de rentrer dans l’asso pour débiter mes conneries, merci à Dany du Midland pour faire vivre la scène et son investissement dans sa salle (et accessoirement aussi, ses chiens enragés qui me réveillent aha), merci au public qui a bougé son cul (et j’ai vu des têtes que je vois jamais en fait, je suis assez étonné), et merci bien évidemment aux groupes qui n’ont pas été décevant du tout !

    Allez, moi c’est pas tout, mais ça m’a donné soif alors je vais essayer de me synthétiser un deuxième foie à grand coup de levure de 3 Monts !


ONLY LIVE IS REAL !!!! SUPPORT THE UNDERGROUND !!!! AND FUCK THE TREND !!!!

dimanche 2 avril 2017

Wolves Doom Mass @ Midland (Lille) 01/04/2017



    Voici la consécration de toute une année de « chroniqueur » indépendant. J’avais toujours dit que j’accepterai jamais les invitations pour faire du Live Report mais voilà ici qui est différent. Quand Ulf m‘a proposé de devenir membre à part entière de son asso (que je suis depuis presque le début), j’étais donc aussi heureux qu’un prêtre devant de nouvelles recrues chez les enfants de chœur. Et c’est donc avec cette date de Doooooooom que j’attaque mon début de carrière, mais rassure-toi : le style d'écriture ne change pas d’un iota !

    C’est pile à l’heure, après avoir glorifié le territoire des Gaulles au Parc Astérix, que j’arrive au Midland, salle qui m’est de plus en plus chère ces derniers temps et qui est devenue incontournable pour ses Chiens Enragés. Le temps d’aller tirer de l’argent vite fait et de dire bonjour à toute la populace présente (quasiment autant qu’à Cruciamentum, c’est plutôt une bonne nouvelle) et c’est à Hyde d’ouvrir. Autant le dire tout de suite : je suis pas du tout un fan de Gothic/Doom à chanteuse donc mon avis risque d’être mitigé. Bien qu’ayant eu une période Sympho dans ma lointaine jeunesse, je suis devenu autant friand des chants lyriques féminins qu’un Israélien finance Daesh. Néanmoins, je ravale mon mauvais goût (c’est toujours plus facile que de ravaler sa gerbe), et je tends tout de même l’oreille. On a là de la lenteur pas trop mal inspirée, lorgnant vers un Doom traditionnel et musicalement c’est même pas dégueu en fait. J’arrive à apprécier pas mal de passages, notamment ceux en trémolos sur des fins de chansons enchaînées avec d’autres plutôt doom…Mais ce duo de voix me parle absolument pas : une jeune chantant lyrique accompagnée d’une autre comparse tirant vers le chant plus rocailleux (parfois blackisé même !), mais chez moi ça prend pas des masses. Alors nul doute que chez les aficionados de Gothic/Doom, ça puisse parler, et même être d’une grande qualité, mais pour moi ça retombe à plat. Et, au final, lorsqu’ils nous annoncent qu’après la chanson qu’ils vont faire, ils reviendront à du Doom plus tradi…Bah c’est justement cette chanson sous-entendue moins Doom que j’ai le plus apprécié. Je les aurais carrément vu dans un concert de Sympho en fait. Du coup, ça aura parlé aux amateurs du genre, mais pour moi, pas trop ma came. Autant demander à un aveugle s’il veut entendre.

SETLIST
The Brightest Star
Corvus Corax
Ghost Train
One
Seed of Doom (The Seed)
Seed of Doom (The Beast)

    Malgré cette première partie, je m’étonne à n’avoir qu’une bière à la main. Et voilà qui est bien malheureux, car The Bottle Doom Lazy Band va jouer, et si tu connais pas ce groupe de pochtrons, bien mal t’en fasse ! Je t’invite cordialement à aller te noyer dans une cuve fermentée de vieille Villageoise. En gros, t’as affaire ici à du groooooos Dooooom de cuite. Je les avais déjà chroniqué l’année dernière, mais j’ai tant de choses à redire dessus. Les mecs sont tous des gros bûcherons houblonnés, avec leur grosse barbe et leurs cheveux longs pas coiffés. Rien qu’en entrant dans la salle, nous voilà imbibés de bonne sueur de mâle et les vapeurs de bière envahissent tous les sens. Le mélange sied parfaitement à c’t’ambiance d’homme, les vrais, ceux qui pratiquent leur metal comme le coït : avec force et détermination. Bref, dès les premières notes PAAAAAAF, tu sens que le concert va t’emmener trèèèèèèèèès trèèèèèèès loin de toute considération sociale, avec cette première chanson à l’intro à rallonge, avec ses solos psychédéliques tout droit sortis d’un groupe de Stoner, lorgnant avec une autre galaxie, le tout dans un bouillon de riffs pas loin de sonner « Post ». AAAAAArgh et putain quand le chanteur débarque !!!! J’avais oublié à quel point le « lyrisme » de sa voix apportait énormément au groupe. Mais un lyrisme qui aurait des années de consommation de Jack Daniels derrière lui, avec toutes les fioritures rocailleuses qui vont avec. Et c’est pas la seconde chanson qui me contredira : ce Lost’N Drunk tiré du deuxième album passe comme le menton des frère Bogdanov dans un stand de pastèques. Ce début qui te fait vibrer tout le Midland aaaaargh. Je sais pas ce qu’ils ont mais le son est excessivement fort en ce moment là-bas, et c’est pas pour me déplaire !! Ajoute à ça des solos ultra psychés tout au long des chansons qui te feraient passer Jimmy Hendrix pour un mec clean et tu tutoies les anges immédiatement…Mais des anges imbibés, avec une gigantesque barbe et des perf d’alcool fluo dans les veines….Un peu comme ces vieux briscards au premier rang avec leur barbe blanche énorme et leur calvitie à te défriser la barbe d’un taliban. En fait ce sont tous des sosie de Wino aha ! Et justement, en parlant de ce mec, tu ne peux pas te tromper sur les références du groupe : j’en veux pour preuve le logo de Saint Vitus tatoué sur le bras du chanteur. Tu sais que les gaillards ont bien été appris et ça c’est beau !

    En résumé : un putain de son monolithique, une voix au sommet, une ambiance qui te donne envie de te saouler la gueule jusqu’à la mort et un public assez réceptif à leur Drunk Doom ! Et puis cette dernière chanson ENORME tirée d’un de leur split : Night of the living Dead AAAAAARGH !!! Dommage qu’on entendait pas trop le backing vocaux du bassiste. Putain le mec c’est le chanteur d’Angmar quoi ! Il a une putain de voix !


SETLIST
Welcome to your nearest grave
Lost'N Drunk
Smiling Tomb
Practise a last rite
The dead can't lose again
Too old
Night of the living dead


    Mais si j’avais déjà pu apprécier le Doom éthylique de TBDLB, je ne connaissais pas du tout Hooded Priest. Et seigneur! mais quelle surprise !!!! En fait, le vieux briscard au premier rang qui était à fond sur les poitevins d'avant, c’est le chanteur de Hooded Priest, habillé pour l’occasion en chasuble. Imagine un mix entre Hagrid, Père Fourras et Panoramix ahaha. En fait t’as l’impression de mater un Remake de Au nom de la rose. Pour faire bref : Une PUTAIN de prestance scénique ! Je découvre totalement ce soir, mais quelle claque. Imagine du Saint Vitus dans la totale continuité de TBDLB, mais en plus traditionnel et occulte, un peu à la manière d’un Candlemass mais avec une voix toujours tirant sur le lyrisme de pochard.  Dès les premières notes, t’as droit à une lenteur qui ferait passer Professeur Hawking pour un lévrier de compet. Putain je te jure, ça te fait vibrer autant mon verre dans ma main que mes balloches.  Mais très vite (aha), ça part dans un Doom vachement rock’n roll et qui bute, qui BUTE et qui SURBUTTE BORDEL !!! AAAARgh mais ce mélange c’est tout simplement monstrueux ! Et j’enfonce le clou mais ce chanteur à une prestance scénique de MALADE. Totalement possédé, écarquillant les yeux, comme étant le grand maître de cérémonie d’une messe funéraire. Manquait plus que les corbeaux et c’est parfait ! En fait, comme TBDLB, ils ont les enchaînements parfaits entre cavalcade rapide, rock’n roll et passages ultra lent qui peut te faire croire que la Terre s’est arrêté de tourner le temps d’un  concert.

    Et ça c’est totalement merveilleux.  Car si j’en attendais finalement pas grand-chose, je me suis pris une putain de claque inimaginable. Alors pour The Bottle Doom…, je savais à quoi m’attendre, et c’est tout autant excellent, mais pour Hooded Priest, je me dis que la vie est trop courte pour passer à côté du Doom (oui, je me rends compte que cette phrase est un paradoxe aha).

SETLIST
Call for the Hearse
Alibi
Herod Again
Locust Reaper
Mrs. Satan
These Skies Must Break
8 O'Clock Witch
Devil Wosrhip Reckoning

Une excellente date, un Ulf au sommet de sa forme qui a super bien géré et franchement, je suis super heureux qu’on ai eu autant de monde (me demande pas le nombre d’entrée ou autre chose, je gère que le Live Report hein ^^). 

Entouré comme je l‘étais, ce fut un réel plaisir en tout cas ! De bons potes, de bonnes rencontres et des gars que je vois pas souvent. Quelle ambiance ! Quel concert ! Quel son massif ! Une victoire pour le retour du loup ! Le loup était mort VIVE LE LOUP !!!

ONLY LIVE IS REAL !!!