A moins de vivre au fin fond d'une
grotte (ou alors d'être un gros connard qui dit supporter
l'Underground en ayant aucune autre connaissance que l'Aéronef de
Lille), t'auras sûrement vu courant Décembre qu'un malheur est
arrivé. Un putain de gars qui a toujours su faire vivre
l'Underground en Belgique et batteur dans une tripotée de groupes
(perso je connaissais que Wallifornian, le reste m'intéressant peu)
a perdu un bras dans un accident de la route. Et bordel...Bien que le
gars était une simple connaissance pour moi, j'ai été choqué par
le truc. Encore plus choqué peut-être de voir qu'il gardait la tête
haute et le sourire. Un vrai warrior le mec. Bref, c'est dans ce
contexte, après un mois d'hospitalisation et un retour chez lui, que
se déroule le Yo'Hail fest. Après plusieurs dates où tous les
bénéf' ont été versés à Yohann et moultes engouements sur les
réseaux sociaux, nous voici sur une nouvelle date "associative" organisée par WOTU.
Alors malheureusement, Putrid Lust ont
du annuler suite à un accident de la route (ironie du sort?) et je
venais un peu pour eux mais bon, on se rattrapera avec les
découvertes de ces deux groupes 100% Jupiler et ce, malgré le peu
de public présent ce soir (promis je râle pas et j'essaye de pas
insulter les absents).
C'est après une bonne Chouffe dans le
gosier que je me pose devant Last Breath Messiah qui ouvre le concert
à 21h. Je connais absolument pas alors je fous les bouchons dans les
oreilles et j'attends de voir si ça va me décrasser les cages à
miel. Direct ça envoi le steack, sur une dominante bien axée Death
metal presque brutal et carré sans renier un certain côté Death
mélodique qui n'aurait rien a envier à Arch Enemy. Rajoutes
quelques influences Hardcore pas dégueu (c'est autant mon style de
prédilection que je me masturbe sur des vidéos zoophiles) qui me
dérangent pas tellement ici. La voix lorgne carrément sur le
guttural, à la limite du bruit d'évier qui se débouche et ça, ça
me parle beaucoup plus par contre. Ajoutes également quelques riffs
Thrashouille et tu te retrouves avec un groupe bourré d'influence
qui te donne envie de taper du tétraplégique en phase terminale.
En fait ce serait comme une sorte de Machine Head feat. Arch Enemy
feat. Benighted, le tout agencé dans un mixeur que tu fous en route
et ça te désanusse direct. Et ce que j'aime bien dans ce genre de
trucs, c'est que c'est carré, c'est bien fait... Alors j'en
boufferai pas tout le temps chez moi attention. Je suis beaucoup plus
orienté Black Metal ou Death old School (ou Neo folk...Dark
Ambient....Fin bref, tu t'en branles sûrement de mon CV auditif donc
je vais pas te soûler avec ça non plus), mais des trucs qui resteront
anecdotiques qui sonnent comme ça..Bah écoute ça me fait
plaisir. Ok, ça ajoute une petite pierre à l'édifice et ça
changera pas grand chose au bazar aujourd'hui, mais putain c'est BIEN
FAIT alors je ne peux qu'approuver. Et c'est avec ce genre de groupe que
tu apprécies plus d'aller dans les bar concert que dans les grandes salles qui se torchent le cul avec ton pognon. Après, en fouillant
dans mes souvenirs éthylisés, je me rappelle d'une tripotée
d'influences qui m'ont assaillies : par-ci une mélodie qui rappelle
Nile, par-là un début de batterie à la Soulfly, et enfin même
quelques passages épiques qui te donneraient envie de chevaucher un
cheval au pénis turgescent afin d'aller sortir ta grosse épée et
titiller de la pucelle. Juste un bémol (parce que c'est pas marrant
si je critique pas hein), c'est les chants clairs. Je trouve que ça
sert absolument à rien et que le groupe aurait du aller chier un
coup le jour où ils ont eu cette idée.
SETLIST :
Intro
Eye fort Eye
Never be saved
Rain Hate
Learn
This is my name
Redemption
Resurrection
All for Finality
Après 45 minutes de grosse mandale en
pleine tronche donc, on se retrouve à entretenir le colocataire du
poumon, s'en reboire une histoire de pas perdre la main (ou le foie,
c'est selon) et on s'avance doucement pour 42 Hours. Alors
d'ailleurs, j'en profite pour préciser le principe de la date. Ulf,
l'organisateur, a lancé une sorte d'appel d'offre aux potes à
Yohann qui jouaient dans un groupe afin de lui rendre hommage. Et
évidemment, date gratuite et tous les bénéf que les gens ont
décidés de donner iront à lui pour ses soins, frais médicaux etc.
Et ça me fait plaiz de voir une tripotée de pièces dans la boite
de dons. Peu de monde ce soir, mais un soutien indéfectible!
Et du coup, ça me permet de faire une
transition merveilleuse : ça veut donc dire que les groupes qui
jouent ce soir sont pas forcément du genre de ceux que tu voies avec
WOTU d'habitude. Je dis ça parce que bon... Moi et le Hardcore de
jeune, c'est aussi logique qu'un Juif sur le Mirador en 40. Donc tu
te doutes bien que je vais pas aimer 42 Hours. Mais on va essayer de
trouver ce qu'il y a de bon dedans, promis! Alors c'est typiquement
le genre de truc axé pour les jeunes (rien qu'à voir les T shirts
des gars du groupe comme Blink 182 ou The Arrs). Le souci c'est qu'il
y a pas forcément de public pour eux ce soir. Mais tout le monde
reste devant et se surprend à bouger un peu même (bien que la
tentative en fin de concert de faire un stand up soit raté) et les
gars sont content de jouer ce soir. Pour moi, vu le contexte et le
principe de la date, c'est le principal et je reste durant toute la
durée du concert (sauf pour aller pisser un coup j'avoue). Alors
après, avec le recul, j'avoue que c'est carré, que c'est bien fait.
Même si j'y connais rien dans cette scène, j'ai l'impression que
c'est assez fédérateur dans le milieu. Les mecs s'éclatent et te
balance du gros son, des intro en duo de tapping pas dégueu du tout
et de la rifaille Hardcore (parfois Djentouille dans ta face) qui
doit assurément faire trembler la mèche du fan. Les mecs ont du bouffer du
Smash Hit Combo à fond et te régurgitent leur truc en pleine face
avec quelques solos par ci par là qui passent bien eux aussi. Et
c'est peut-être le truc que je leur reconnais totalement, tel
l'homosexuel qui découvre le broutage de gazon, me voici à trouver
une bonne qualité malgré tout : leur côté mélodique autant au
niveau des grattes que du chant clair. Et même si c'est pas ma came,
il me prend l'envie de faire du moshpart épique (parce que ouais,
parfois ça dérape en épique éhé), et de sautiller sur place.
Pas trop ma came donc, mais si t'aimes
bien cette scène, fonce : 42 Hours, c'est du velours pour tes
oreilles (ou du lubrifiant pour ta copine qui accepte enfin la
sodomie).
SETLIST :
Goodbye
Again
The hacking of mind
One life
42
Wake up this morning
Please don't give up
Voilà, je pense avoir fait le tour
avec ma verbe subtile et délicate, comme à mon habitude.
Que dire à part que, même si la date
me parlait pas spécialement de base, j'ai passé un super moment. Le
plaisir de revoir mon petit loup ! Et qui nous prouve qu'on peut être
intègre et rester soudé dans une scène où ça prône la grande
famille du metal et ça va au Hellfest pour se toucher la nouille et
montrer son cul d'attardé, mais où les véritables mecs soudés
supportent leur scène locale!
Merci à grand loup donc! Merci aux
gens qui ont fait le déplacement. Merci aux groupes évidemment. Et
enfin, merci à Dany et son haut lieu qu'il me fait toujours plaisir
de fréquenter.
ONLY LIVE IS REAL!!!