samedi 6 janvier 2018

Yo'Hail fest @ Midland (Lille) 05/01/2018



    A moins de vivre au fin fond d'une grotte (ou alors d'être un gros connard qui dit supporter l'Underground en ayant aucune autre connaissance que l'Aéronef de Lille), t'auras sûrement vu courant Décembre qu'un malheur est arrivé. Un putain de gars qui a toujours su faire vivre l'Underground en Belgique et batteur dans une tripotée de groupes (perso je connaissais que Wallifornian, le reste m'intéressant peu) a perdu un bras dans un accident de la route. Et bordel...Bien que le gars était une simple connaissance pour moi, j'ai été choqué par le truc. Encore plus choqué peut-être de voir qu'il gardait la tête haute et le sourire. Un vrai warrior le mec. Bref, c'est dans ce contexte, après un mois d'hospitalisation et un retour chez lui, que se déroule le Yo'Hail fest. Après plusieurs dates où tous les bénéf' ont été versés à Yohann et moultes engouements sur les réseaux sociaux, nous voici sur une nouvelle date "associative" organisée par WOTU.

    Alors malheureusement, Putrid Lust ont du annuler suite à un accident de la route (ironie du sort?) et je venais un peu pour eux mais bon, on se rattrapera avec les découvertes de ces deux groupes 100% Jupiler et ce, malgré le peu de public présent ce soir (promis je râle pas et j'essaye de pas insulter les absents).

    C'est après une bonne Chouffe dans le gosier que je me pose devant Last Breath Messiah qui ouvre le concert à 21h. Je connais absolument pas alors je fous les bouchons dans les oreilles et j'attends de voir si ça va me décrasser les cages à miel. Direct ça envoi le steack, sur une dominante bien axée Death metal presque brutal et carré sans renier un certain côté Death mélodique qui n'aurait rien a envier à Arch Enemy. Rajoutes quelques influences Hardcore pas dégueu (c'est autant mon style de prédilection que je me masturbe sur des vidéos zoophiles) qui me dérangent pas tellement ici. La voix lorgne carrément sur le guttural, à la limite du bruit d'évier qui se débouche et ça, ça me parle beaucoup plus par contre. Ajoutes également quelques riffs Thrashouille et tu te retrouves avec un groupe bourré d'influence qui te donne envie de taper du tétraplégique en phase terminale. En fait ce serait comme une sorte de Machine Head feat. Arch Enemy feat. Benighted, le tout agencé dans un mixeur que tu fous en route et ça te désanusse direct. Et ce que j'aime bien dans ce genre de trucs, c'est que c'est carré, c'est bien fait... Alors j'en boufferai pas tout le temps chez moi attention. Je suis beaucoup plus orienté Black Metal ou Death old School (ou Neo folk...Dark Ambient....Fin bref, tu t'en branles sûrement de mon CV auditif donc je vais pas te soûler avec ça non plus), mais des trucs qui resteront anecdotiques qui sonnent comme ça..Bah écoute ça me fait plaisir. Ok, ça ajoute une petite pierre à l'édifice et ça changera pas grand chose au bazar aujourd'hui, mais putain c'est BIEN FAIT alors je ne peux qu'approuver. Et c'est avec ce genre de groupe que tu apprécies plus d'aller dans les bar concert que dans les grandes salles qui se torchent le cul avec ton pognon. Après, en fouillant dans mes souvenirs éthylisés, je me rappelle d'une tripotée d'influences qui m'ont assaillies : par-ci une mélodie qui rappelle Nile, par-là un début de batterie à la Soulfly, et enfin même quelques passages épiques qui te donneraient envie de chevaucher un cheval au pénis turgescent afin d'aller sortir ta grosse épée et titiller de la pucelle. Juste un bémol (parce que c'est pas marrant si je critique pas hein), c'est les chants clairs. Je trouve que ça sert absolument à rien et que le groupe aurait du aller chier un coup le jour où ils ont eu cette idée.

SETLIST :

Intro
Eye fort Eye
Never be saved
Rain Hate
Learn
This is my name
Redemption
Resurrection
All for Finality


    Après 45 minutes de grosse mandale en pleine tronche donc, on se retrouve à entretenir le colocataire du poumon, s'en reboire une histoire de pas perdre la main (ou le foie, c'est selon) et on s'avance doucement pour 42 Hours. Alors d'ailleurs, j'en profite pour préciser le principe de la date. Ulf, l'organisateur, a lancé une sorte d'appel d'offre aux potes à Yohann qui jouaient dans un groupe afin de lui rendre hommage. Et évidemment, date gratuite et tous les bénéf que les gens ont décidés de donner iront à lui pour ses soins, frais médicaux etc. Et ça me fait plaiz de voir une tripotée de pièces dans la boite de dons. Peu de monde ce soir, mais un soutien indéfectible!

    Et du coup, ça me permet de faire une transition merveilleuse : ça veut donc dire que les groupes qui jouent ce soir sont pas forcément du genre de ceux que tu voies avec WOTU d'habitude. Je dis ça parce que bon... Moi et le Hardcore de jeune, c'est aussi logique qu'un Juif sur le Mirador en 40. Donc tu te doutes bien que je vais pas aimer 42 Hours. Mais on va essayer de trouver ce qu'il y a de bon dedans, promis! Alors c'est typiquement le genre de truc axé pour les jeunes (rien qu'à voir les T shirts des gars du groupe comme Blink 182 ou The Arrs). Le souci c'est qu'il y a pas forcément de public pour eux ce soir. Mais tout le monde reste devant et se surprend à bouger un peu même (bien que la tentative en fin de concert de faire un stand up soit raté) et les gars sont content de jouer ce soir. Pour moi, vu le contexte et le principe de la date, c'est le principal et je reste durant toute la durée du concert (sauf pour aller pisser un coup j'avoue). Alors après, avec le recul, j'avoue que c'est carré, que c'est bien fait. Même si j'y connais rien dans cette scène, j'ai l'impression que c'est assez fédérateur dans le milieu. Les mecs s'éclatent et te balance du gros son, des intro en duo de tapping pas dégueu du tout et de la rifaille Hardcore (parfois Djentouille dans ta face) qui doit assurément faire trembler la mèche du fan. Les mecs ont du bouffer du Smash Hit Combo à fond et te régurgitent leur truc en pleine face avec quelques solos par ci par là qui passent bien eux aussi. Et c'est peut-être le truc que je leur reconnais totalement, tel l'homosexuel qui découvre le broutage de gazon, me voici à trouver une bonne qualité malgré tout : leur côté mélodique autant au niveau des grattes que du chant clair. Et même si c'est pas ma came, il me prend l'envie de faire du moshpart épique (parce que ouais, parfois ça dérape en épique éhé), et de sautiller sur place.
Pas trop ma came donc, mais si t'aimes bien cette scène, fonce : 42 Hours, c'est du velours pour tes oreilles (ou du lubrifiant pour ta copine qui accepte enfin la sodomie).

SETLIST :

Goodbye
Again
The hacking of mind
One life
42
Wake up this morning
Please don't give up


    Voilà, je pense avoir fait le tour avec ma verbe subtile et délicate, comme à mon habitude.

    Que dire à part que, même si la date me parlait pas spécialement de base, j'ai passé un super moment. Le plaisir de revoir mon petit loup ! Et qui nous prouve qu'on peut être intègre et rester soudé dans une scène où ça prône la grande famille du metal et ça va au Hellfest pour se toucher la nouille et montrer son cul d'attardé, mais où les véritables mecs soudés supportent leur scène locale!
Merci à grand loup donc! Merci aux gens qui ont fait le déplacement. Merci aux groupes évidemment. Et enfin, merci à Dany et son haut lieu qu'il me fait toujours plaisir de fréquenter.


ONLY LIVE IS REAL!!!