dimanche 16 octobre 2016

Noise Emission Control Release Party @ Red Studio (Douai) 15/10/2016


    Ils en auront eu des couilles Spits Asso ! Tu n’es pas sans savoir que ce haut lieu des concerts lillois connu sous le nom de La Chimère a fermé il y a quelques années. Suite à ça, les gérants ont du se démerder pour trouver d’autres salles et c’est sous l’impulsion de Staif qu’est né Spits Asso. Leurs premières dates furent organisées à La péniche de Douai (anciennement localisée à Valenciennes) et aura vu passer notamment Crowbar (rien que ça !). Du coup, une salle à 5 minutes de chez moi, j’étais en pleine joie. Oui, mais c’est sans compter la mentalité pitoyable des patrons qui n’ont jamais su gérer leurs affaires. Résultat : Spits se retrouve à la rue. Ne baissant pas les bras, les gars se démènent et trouvent une salle à Roost-Warendin (petite bourgade collée à Douai) avec une capacité intéressante. Rebelote : problème et suite à une histoire de préemption, ils se retrouvent baisés…. C’est alors qu’est arrivé la lumière, celle du Red Studio, dont j’avais entendu parler il y a deux ans avec un concert de lancement auquel je n’avais pas pu participer, mais depuis, silence radio. En fait le truc fait studio et salle de concert, mais apparemment, aucune orga n’a été branché sur la salle. C’est donc un certain soulagement que de voir que Spits se retrouvent ici-même !

    Bon alors, autant te prévenir tout de suite, je ne vais pas chroniquer tous les groupes de cette soirée. D’une part pour une raison que je t’expliquerai par la suite et d’autre part car je venais surtout voir Noise Emission Control.

    Bref, arrivés en retard, nous voici sur la fin du premier groupe : Third from the sun. Quand je dis la fin, ce fut vraiment deux chansons donc je ne pourrais pas t’en parler ici. Les mecs officient dans un rock/metal somme toute classique, mais j’ai pas tellement eu le temps de juger.

    En revanche, le second groupe, Oruga, je les attendais plus particulièrement, les ayant déjà chroniqué en ces pages. Dans mes souvenirs, ce qui avait fait défaut avec ce groupe, c’était le chant et la statique des autre membres. Eh bien force est de constater que cette fois-ci, leur Doom/Sludge aura fait mouche et m’aura beaucoup plus convaincu ! En effet, le chanteur m’a fait une bien plus forte impression. Je parlais d’un manque de nuance à la date avec Conquerors, mais ce soir, exit ce genre de "soucis" car ils n’avaient pas leur importance pour apprécier le style du groupe. Alors, je pense que le son à beaucoup joué. En effet, le Midland, bien qu’ayant subi de nettes améliorations, n’est pas un modèle d’accoustique idéal. En revanche, au Red Studio, non seulement t’as une capacité vraiment super pour une salle intermédiaire dans le Nord, mais l’acoustique y est simplement géniale ! Et du coup, pour en revenir au groupe, leur son monolithique m’a vraiment convaincu, tel un Tank t’écrasant, broyant chacun de tes os jusqu’à réduire ton crâne en bouilli, suffoquant dans la poussière et dégobillant tes tripes (pour le côté bien sale du son comme il se doit de l’être dans ce genre de styles). Sûrement leur côté Doom ultra poussé, car je trouve qu’ils n’ont de Sludge que la voix et le son d’ensemble. Enfin….Les étiquettes c’est aussi bien aléatoire selon les personnes (à moins que t’ais un ego assez surdimensionné pour penser détenir l’ultime vérité stylistique).
Je conclurai donc en précisant qu’il ne faut pas toujours rester sur une impression mitigée pour un groupe, la preuve en étant Oruga ce soir !

    Alors j’en vient à l’anecdote qui me fait t’expliquer pourquoi j’ai du louper quelques groupes. Eh bien, vu que je n’avais absolument personne pour garder mon petit bison de 4 ans et demi, j’ai décidé de l’emmener voir le début du concert. Bon, si ça avait été du Black Satanique ou du Brutal Death, ça l’aurait pas fait. Tout comme si le concert avait été cher et loin de chez moi. Mais pour le coup, les pentacles étaient en parfait alignement car 10 minutes de route, car rock/metal/punk soft (pour les premiers groupes, mis à part Oruga) et car PAF libre. De ce fait, faut quand même admettre que son premier concert metal ça m’a rendu tout chose aha. C’est vrai quoi, c’est un peu touchant, surtout quand je vois à quel point il a bien aimé éhé. Et d’ailleurs, je ne sais pas si c’était fait exprès, mais j’ai bien vu 5-6 gosses tout juste plus grands que lui ce soir-là.

    Et si je parle de ça maintenant, c’est surtout parce que les Disgrace ont tellement envoyé que même mon tio à bougé son boule dessus éhéhé. Les mecs te jouent un mix entre metal et punk somme toute classique mais putain d’efficace !!! Après, je t’avoue que je connais vraiment très peu cette scène donc je n’ai aucune référence sous le coude. Il y a quelques passages qui m’ont pas mal fait pensé aux Noise Emission Control. Et d’ailleurs, le groupe vient aussi de Douai ! Comme quoi…. Ehé ! D’ailleurs ils ont fait monter Dany, le gratteux de NEC pour chanter sur une chanson, et c’était peut-être même le point culminant du concert. Petite anecdote sympathique : les gars sont pro et ont sûrement dû rouler leur bosse au sein d’autres formations, car quand tu vois la moyenne d’âge ! Les gars ont pas moins de 40 ans et ont la patate ! Mention spéciale au bassiste, peut-être le plus âgé du groupe, vraiment à fond du début à la fin.  Et puis ce petit passage repris d’Everybody Need Somebody en final fut des plus appréciable ! Rien de plus à dire dessus, si ce n’est qu’après Oruga, ça m’a fait l’effet d’un bol d’air frais, histoire de s’aérer le cerveau avant le Stoner enfumé des groupes suivants.

    Et malheureusement, c’est à ce moment-là que j’ai dû rentrer, aie aie aie. Bon alors j’ai maté deux chansons de Spiritual Driver. Ça m’a ultra botté ! Du peu que j’en ai vu, je les ai trouvé vraiment rock’n Roll dans leur Stoner (plutôt éthylique qu’enfumé d’ailleurs), le son juste parfait pour ce genre de groupes et une voix qui gère, avec sa propre personnalité tout en respectant les codes du Stoner. Je ne peux malheureusement rien dire d’autre. J’espère juste pouvoir les recroiser au détour d’une affiche nordiste, car ça m’avait l’air tout bon !

    Je reviens donc pendant Glowsun, le temps de rentrer, mettre le tio au pieu et briefer la maternelle sur la soirée. Me voici de retour donc au début du show de Glowsun, mais le temps de retrouver les potes, s’en rejeter une dans le gosier etc…. Je me rends compte que le temps passe trop vite. Bon après, il s’agit d’un groupe que j’ai déjà vu 5-6 fois. Et encore, tu les vois vraiment régulièrement sur Lille, donc faudrait pas frôler l’indigestion. Du coup, ce n’est que partie remise car je pense que je les recroiserai forcément au détour d’une date nordiste.

    Mais maintenant faut parler sérieusement. Car si les premiers groupes m’ont laissé une bonne impression, là on parle d’autre chose. Du véritable caviar à côté de ces amuses-gueules 4 étoiles. Noise Emission Control est un groupe de Douai donc, existant depuis une bonne dizaine d’années. C’est d’ailleurs il y a dix ans que je les ai connu, en parallèle de ma découverte du metal extrême, alors que je n’étais encore qu’un simple lycéen se préparant au Bac. Une fête de la musique et HOP ! Le groupe m’a directement convaincu, à tel point que je les avais fait ouvrir lors de ma seule expérience d’organisateur de concert. Ça faisait bien deux ans que je n’avais pas pris le temps d’aller les revoir et c’était totalement l’occasion ce soir, à l’occasion de la sortie de leur nouvel EP : Désordre et mépris. Alors rentrons dans le vif du sujet. La foule se rapproche et, si jusqu’à présent, le public était assez disséminé entre l’extérieur et les concerts, on se rend bien compte qui mettra tout le monde d’accord aujourd’hui. Les mecs sont assez réputés dans le coin finalement, mais bizarrement, rameutent pas tellement de 20-30 ans. Le souci, c’est qu’ils sont trop punk pour les auditeurs de metal et trop metal pour ceux qui écoutent du punk. Alors forcément, la jeunesse à du mal. Perso, jamais eu de souci à apprécier leur High Energy Rock de bonne facture. Jamais un style n’a aussi bien porté son nom qu’avec Noise Emission Control ! Tout au long de près d’une heure de concert, on aura droit à un groupe ultra motivé, un batteur juste totalement fou et concentré à la fois sur sa batterie, un bassiste en pleine dégaine de fan de Stoner  avec sa grosse barbe, un guitariste ultra expressif et un chanteur….Diable ! Quelle énergie !!! Je ne sais pas si c’est parce que je ne les vois que tous les deux ans, voire une fois par an, mais ce concert m’a paru surpasser absolument tous les autres (et qui aurait cru que ce fut possible ??!!!). Ce qui est assez génial dans ce genre de salle et avec ce genre de groupes, c’est qu’il y a une interaction avec le public juste phénoménale, sans tomber dans un quelconque cliché du gros groupe qui demande des Wall of Death (Black Bomb A ??? aha). Non, là il s’agit surtout d’un chanteur en sueur dès le premier titre, se baladant constamment dans le public, faisant chanter les mecs qu’il voit motivé sur des refrains accrocheurs et bourré de testostérone. Et quelle comportement Messieur-dames ! Quel soif d’en découdre avec…Eh bien avec rien en particulier, juste au service de la musique, de l’énergie, du riff qui fait mouche sur fond de rythmique basique mais tellement efficace car bien incisive et chaque frappe te laissant un arrière-goût de marteau-piqueur burinant directement dans ton crâne. Aaaaaargh moi je deviens totalement taré !! Surtout quand tu entends tous les hymnes phares du groupe ainsi que de nouvelles chansons tout aussi efficaces ! Putain mais moi quand j’entends Aigri balancé à même pas la moitié du concert, je deviens totalement taré. D’ailleurs ça m’étonnais car, dans mes souvenirs, ils la jouaient plutôt vers la fin. Mais ça laisse présager un final encore plus fou donc ! Nous auront également droit à la démoniaque et possédée Lucie ("laisse Lucie faire laisse faire Lucifer" éhé) qui me retournera totalement le cerveau. Peut-être car cette chanson est plus mid-tempo mais son riffing aurait totalement sa place dans une chanson de Stoner ! De toutes manières, quand je parle au chanteur je comprends bien la foultitude d’influences dont le groupe peut s’inspirer, en assimilant les codes pour en extraire la substance qui se résume à une violence condensée comme jamais dans un groupe de ce genre. Matérialiser passe toujours plus que bien également, tout comme l'excellent nouveau titre : Désordre et mépris. Et puis ce final qui, en effet, enterre totalement Aigri, car l’enchaînement Tu t’affoles/Crève (chanson que je ne connaissais pas encore à vrai dire) est tout simplement magistral. Un peu l’impression de me rouler dans des couilles de taureau, me prenant des jets de taurine directement injectés dans les veines. Et pour rebondir sur cette scabreuse métaphore, je conclurai en t’assurant que jamais un groupe de Thrash, de Black/Thrash ou de Death old School n’a su me foutre une patate pareille. Eh oui, carrément ! Alors si t’as jamais eu l’occasion de voir le groupe Douaisien, ne cherche plus, fonce et prépare tes esgourdes, attends-toi à une déferlante d’adrénaline auditive. Et plus que ça : physique aussi, car aujourd’hui je douille à mort sur les cervicales. Je te raconte pas, même au No Compromise je ne m’étais pas autant déchaîné… Et puis, ça fait un plaisir immense d’entendre Fred me dédicacer une chanson…Un grand moment d’émotion éhé.

    Un immense merci aux groupes qui ont joué ce soir (désolé à ceux que je n’ai pas pu chroniquer du coup), au public qui s’est bougé le cul pour cette date vraiment cool, aux potes qui ont répondus présent pour cette date et surtout à l’association qui, contre vents et marées, a su garder le cap et s’en sortir !!!!

Ma prochaine date devait être ADX et Vulcain au même endroit, mais je suis absolument dégoûté et déprimé de voir que c’est Sold Out….Et dire que je pensais prendre mes préventes la semaine dernière, j’ai carrément zappé…Outch….Ça fout le bad en tout cas…. Bref, à la prochaine !



ONLY LIVE IS REAL !!!!

dimanche 2 octobre 2016

No Compromise Metal Festival @ Le Stock (La Louvière) 01/10/2016


Bon désolé mais j'ai l'article qui déconne et j'arrive pas à le changer. Du coup y'a des passages écris en gris sur noir... Mais bon c'est largement lisible. Encore une fois, Live Report à l'arrache! SUPPORT OR DIE!!!!

    « Hier, No Compromise Festival.
L'aventure nous menait hier dans le plat pays pour un festival sain et décomplexé, propre car jamais effleuré par l'envahisseur hipster proclamé ou refoulé.
Du vieux patch, du clou, du denim faisaient office d'armures à peine brossées. […]Ce festival est à l'underground ce que la ceinture de cuir est à la violence conjugale : sa baguette magique. »

    Voici ce qu’un ami écrit au lendemain des festivités organisées par nos gais compagnons David et Christine. Je trouve cela juste parfait en introduction de ce Live Report, que j’ai un peu hésité à faire, car j’ai loupé 3 groupes sur 10, mais finalement je me dis MERDE ! Je chronique ce que j’ai vu et c’est marre. Après tout je bosse pas pour un foutu zine avec une ligne directrice bidon. Et je tiens vraiment à soutenir ce festival qui reste un fer de lance du metal à l’ancienne. Par là j’entends le vrai metal qui speed en pleine tronche à grands coups de clous, de cuir et de sueur éthylique. Pour l’anecdote, le festival a été créé il y a 3 ans pour célébrer l’anniversaire de mariage de notre couple belge tant apprécié ! Quoi de plus beau comme initiative franchement ?

    Après une heure de route, nous arrivons donc en ce nouveau haut lieu de célébration de la vitesse qui, suite à quelques démêlées avec la justice du patron de la taverne du théâtre, nous offre une nouvelle salle. A savoir Le Stock, situé idéalement dans une zone industrielle en plein centre ville de La louvière. Du coup, plus besoin de payer le parcmètre, de la place sans problème et surtout, une capacité plus importante et une acoustique tout simplement parfaite. Alors en ayant fait deux NCMF à la taverne, j’ai quand même eu un petit pincement de ne plus y retourner, d’autant plus que le choix des bières est un poil limité de ce fait, mais nous nous consolerons à coups de Duvel, Westmalle, Cuvée des trolls et autres joyeusetés houblonnées tout au long de la journée ! Car oui, ce ne sont pas moins de 10 groupes qui viennent fouler les planches du Stock pour 15 balles seulement !!!! Alors j’espère que le public s’est bougé le cul et a cotisé dans la cagnotte de soutien au bar ! Parce qu’aussi peu cher pour autant de qualité ce soir, c’est vraiment donné !

    Mais bref, comme d’hab je m’étends plus qu’il n’en faut sur le sujet, il est temps de tailler en pleine fosse pour te parler des groupes que j’ai pu voir.
Ça commence avec les allemands de Vulture qui ne sont pas étranger au NCMF car composés de membres de Wifebeater (ouais ok y’a que le guitariste en fait). Ces germains officient dans un speed/thrash de très bonne facture. A peine arrivés (un peu à la bourre, soit, ceci dû à une fille ayant failli perdre les eaux en plein Carrefour Market) que les mecs ont déjà démarré (l’heure c’est l’heure ici, au moins on est face à une orga ultra pro en tout cas !) et j’ai rien compris tellement ça m’a retourné le cerveau. Parce que quand je te parles de Speed/Thrash, attention, c’est à faire passer les vieux albums de Kreator pour du Doom. Alors tu as absolument tout ce qui se fait de mieux dans cette scène condensé dans Vulture. Histoire d’en ressortir que le meilleur. Je leur ai trouvé un putain de côté Razor (tu sais, les canadiens ?) sauf que le chant est juste parfait. Bourré d’envolées aiguës comme il faut ! Impossible de rester statique, impossible de ne pas se démolir la nuque (la mienne s’en souviendra encore dans une semaine). Et puis t’as vraiment un truc génial qui s’en dégage (et ça aura aussi été le cas pour quasiment tous les groupes), c’est ce bonheur de jouer ici, au milieu de 300 personnes passionnées, loin des poseurs et des hipsters. C’est simple, je ne vois pas tous ces branleurs qu’on croise au détour des salles lilloises. Au moins ce fest s’adresse aux vrais, les seuls qui savent vivre au sein de cette scène sans avoir un égo surdimensionné ni l’obligation de devoir s’appeler « métalleux » (excusez mais j’ai la gerbe dès que j’entends ce terme). Bref, Vulture ont tout compris et ils n’ont clairement pas une stature de première partie. A suivre !!!

    Le temps de faire un petit tour rapide du merch et des distros (malheureusement j’ai « oublié » de m’acheter des cds, mais je n’aurai pas dénigré les T-shirts par la suite), ainsi que de casser la croûte (bouffe peu chère et un choix de pouvoir s’envoyer du Vegan, malheureusement, les sandwich sont un peu léger, mais disons que c’est pas la bouffe la priorité ici aha), et c’est à POX de jouer. Un des seuls groupes de Black Metal à officier aujourd’hui, mais quel groupe ! J’avais déjà eu les cages à miel titillées par la chronique sympa dans un des récents In Extremis et leur concert m’auront confirmé l’impression que j’avais d’eux. A savoir un black qui va bouffer un peu à tous les râteliers mais qui le fait BIEN !!! Beh oui, faudrait que certains en prennent de la graine parce que se la jouer orthodoxe ou je ne sais quelle connerie, ça commence à bien faire. Non, là POX savent doser exactement comme il faut. Entre Black/Thrash, Black plus conventionnel ou passages Orthodoxes mes couilles (mais sans le côté dissonants si chiants propre au style), le tout est synthétisé d’une manière vraiment géniale. Bon alors après, en toute franchise, je les vois pas en tête d’affiche d’un concert non plus. Mais les mecs démarrent avec POX et franchement y’a de quoi faire quelque chose de vraiment cool, carré et qui envoi (ce qui est déjà le cas). Ils repassent d’ailleurs avec Hellish Crossfire et Slaughter Messiah prochainement, je pense en être ! Puis ce que j’ai particulièrement aimé avec eux, ce sont ces riffs qui tourbillonnent, te restent en tête et tournent inlassablement pour te rendre aussi taré qu’un fan de Soral lâché en pleine Barmitzvah. Et puis ce passage tellement rythmé qu’on se serait cru largué en plein milieu d’une song de Blacklodge aha. Avec son rythme ultra saccadé, limite techno… Mais je me comprends et je dois être parmi les seuls (avec monsieur Doomovich) à avoir entendu pareille référence éhé. En résumé : un groupe qui sait allier à la perfection tout type de Black Metal qui tâche sans tomber dans l’auto-parodie. A suivre également…

    Je profite des 30 minutes entre les groupes pour aller à la recherche de quelqu’un auprès de qui je dois récupérer le magnifique T-shirt de Wallifornian Degeneraiton (dont je te parles assez régulièrement sur ce blog d'ailleurs) avec la tronche à L’embrouille dessus éhé. Un T-shirt juste parfait ! J’en profite aussi pour préciser que ces pauses de 30 minutes sont tout simplement parfaites. Je ne te raconte pas les trips, les discussions passionnées (le batteur de Lord qui me parle même de l’évolution du groupe au fil du temps) et les bières éclusées durant ces laps de temps. Je pense sincèrement que c’est la durée parfaite pour profiter un max à la fois de l’ambiance et des concerts.

    C’est donc au tour de Tentation de se produire sur scène. J’en attendais beaucoup du seul groupe français de cette date et dire qu’ils ne m’ont pas déçu serait un doux euphémisme. Les pyrénéens officient dans un vieux heavy français avec tout son lot de clichés kitschissime qui me font adorer ce style. Les mecs ont été bercés à grand coup de Blaspheme et ça s'entend ! Tout en étant carrément plus pêchu et couillu. Tu rajoutes à ça des riffs pas loin de rappeler Maiden par moment et tu obtiens un cocktail détonnant où t’as l’impression d’être propulsé en mode Kung Fury en plein 80’s. Je n’ai pas connu ces années, n’étant pas encore dans les gonades reproductrices, donc je vais pas faire mon faux nostalgique, mais un truc pareil ça te donne envie d’aller faire un tour dans le passé aaaaaaarrrrrgh !!!! Du pur concentré d’hymnes en plus, à tel point que, sans connaître une seule chanson je me surprend à scander les refrains tel le chevalier aviné beuglant pour libérer sa terre des sarrasins. Rien que L’épreuve du sang et Valhalla qui te foutent une mandale en pleine tronche, mais aussi cette reprise de H-Bomb qui aura fini de nous achever. Perso, j’ai vraiment plus de cervicales là. Une bien belle claque qui confirme bien la passion qui transpire de chaque pore de la salle,animée elle aussi de cet engouement rétro ultra présent et la magie ainsi que le dévouement de ses organisateurs toujours prompts à nous sortir des groupes tous plus passionnants les uns que les autres. J’insiste, (et dans d’autres Live report aussi), mais bordel soutenez David et Christine ! Le dernier fer de lance du metal à l’ancienne qui se bouge bien le cul en Belgique et même dans le Nord !!!!!!

    En bref, pour Tentation, si t’aimes le vieux Heavy et les trucs comme Blaspheme, fonce te soumettre à l’épreuve du sang, celui qui coule dans tes veines mais macère depuis les années 80 pour bouillonner de cet esprit passionnel et tellement kitsch, jusqu’à te faire transpirer de l’hémoglobine sur tes vieux instrus poisseux !
Et justement, le temps d’aller se boire une bibine à la voiture, les mecs de Tentation sont garés juste à côté de nous justement ! Et comme on a pas vu de merch alentour, on arrive à leur prendre quelques T shirt que les mecs avaient dans le coffre. Des gars top, passionnés. Putain mais pour une fois, exit les hipsters et les poseurs de merde qu’on croise aux grands events ou même dans plusieurs petits concerts locaux. Je sais pas toi mais moi ça m’a fait l’effet d’une brise fraîche sur mes parties génitales par canicule !
Pendant cette petite interlude nous auront aussi eu la chance de recevoir deux mecs de Finlande qui voulaient s’assoir à notre table. Il s’avère que c’était deux mecs du groupe Satan’s Fall, programmé plus tard dans l’après-midi. Des mecs top avec qui nous avons pu discuter de la scène finlandaise et échanger quelques binouzes.

    Au tour de Transilvania, dont on m’avait beaucoup parlé justement. Second groupe de pur Black du festival et quel groupe ! Je n’avais absolument aucune idée du truc mais les mecs m’ont foutu une belle branlée quand même ! Black bien crasseux tirant énormément sur le Black/Thrash avec une voix ultra dégueulasse et poisseuse à tel point qu’on se demande si ce n’est pas Satan lui-même qui nous crache dessus. Franchement les mecs ont tout compris parce que t’as cette petite mélodie dans le riff Thrashisant qui fait toujours mouche sans tomber dans le cliché et la hype des traditionnel groupes à la mode (qui me plaisent aussi cela dit). Quand c’est aussi bien joué, j’applaudis la performance tel l’Illuminati reptilien devant un discours de Sylvain Duriff (aaaah quel bonhomme ce Duriff, avec ses attaques incessantes contre les fakes). Bon en gros, du bien dégueu qui fait plaisir. Je me rends compte que, du coup, le running order a vraiment bien été calé histoire de varier les styles et pas se taper tous les trucs de speed/thrash/heavy d’un seul coup. Franchement ça rend le festival d’autant plus agréable !

    Malheureusement, la bibine étant ce qu’elle est, nous n'avons plus conscience du temps et, de crise de fou rires en discussion philosophiques sur le Grand Monarque, nous voici dehors à rater Satan’s Fall. Alors que les mecs étaient quand même super sympa. Quand c’est comme ça, j’ai tendance à culpabiliser un peu mais bon…l'alcool c’est le mal n’est-il pas ?

    Du coup, séance de rattrapage avec Burstin Out et leur Black’N Roll poisseux jusqu’au bout. Les mecs t’envoient la pâté (comme tous les groupes d’aujourd’hui en fait !) à grand coup de poum-tchak poum-tchak que j’aime tant à la batterie. En fait imagine un croisement entre les grands Midnight, Motörhead et Venom. Sauf que Venom aurait du se tourner vers quelque chose de ce genre, beaucoup plus pêchu et moins mou du gland que ces derniers temps. Enfin, vaste débat… En gros, si t’aimes te démolir la nuque sur du mid-tempo rapide et du riff bien qui cisaille tes esgourdes, le tout sur fond de voix arrachée, puant la whisky et la bière, Burstin Out est fait pour toi ! Etant grand fan de Midnight, je ne peux qu’adorer leur Speed/Black de grande facture ! Le point culminant du concert aura été cette reprise (somme toute classique me direz-vous mais tellement efficace) de Black Metal des légendes susnommées. Et mon engouement ira jusqu’à suivre ce bon vieux Alex Martinez au-devant de la scène à nous bousculer avec moulte hardos houblonnés, glissant dans la bière renversée et éclatant mon verre sur le crâne de monsieur Doomovich ! Parfaitement dans l’ambiance du concert et du festival en lui-même. Ça doit bien faire un an que je ne m’étais pas autant défoulé sur un groupe et ça fait un bien fou ! Exit les contraintes sociales auxquelles tu es complètement assujetti, ici, pas de compromis, juste de la bagarre sonore, et du tabassage de cervicales en règle. Et puis vas-y que le chanteur gueule metal dans tous les sens et ces solos balancé à l’arrache aaaaaaaaaaaaargh moi ce genre de truc ça me fout en PLS direct et c’est tellement bon putain ! Ultra old-school je te disais !

    Bon sinon, après cette claque, repos repos, sous l’orage grondant tel Satan venu soutenir ce festival juste parfait ! Malheureusement, une fois de plus, je me retrouve à boire des coups à droite à gauche et me voilà en train de louper Ravensire ET Violentor… Je n’en suis pas tellement fier, mais vu l’ambiance que l’on s’est tapé sur le parking, ça valait bien le coup aha. Bon et puis, en festival y’a toujours quelques groupes que l’on rate. Après, étant donné que je n’écris absolument rien d’officiel, j’en ai rien à carrer. Je pense quand même être beaucoup plus présent que le gogol de 20 berges bourré au Jagger à 13h au Hellfest qui va juste voir un éternel Immortal ou Megadeth. Aaaah le metal, son public de branleurs, ses festivals à la mentalité d’une multinationale, ses groupes prostitués (#Thallium ?)… Au moins ici, pas de toute cette fange des rebuts de la scène. Juste de la passion, de la vitesse, du gros son et des VRAIS putaiiiiiiin !!!!! J’insiste, j’enfonce totalement le clou, mais ça a le mérite d’exister, de voir autant de gens se bouger le cul et, vu le public, j’ai vraiment l’impression de voir un documentaire sur le heavy ou le thrash dans les 80 ‘s. De toutes façons c’est simple : 9 gars sur 10 ont une veste à patch.

    Il est temps de se rattraper un peu car il ne reste que deux groupes. Et ce sont les italiens de Baphomet’s Blood qui prennent la relève. J’avais pu les voir à La chimère il y a quelques années, organisé par le défunt Metal Attak avec Ketzer en première partie quand même ! Alors, n’écoutant pas plus que ça je t’avoues que je ne sais pas trop quoi dire sur le groupe, juste que c’était, comme chacun des groupes présents aujourd’hui, une claque monumentale. Du gros Motörhead worship survitaminé à la limite du Black/Thrash par moment. Putain et des titres annoncés comme Satanic Metal Attack ça vend du rêve bordel !!!! Bon et puis, t’as quand même le batteur de Blasphemophagher au micro ici, pas un petit monsieur s’il-vous-plait ! Le tout pendant près d’une heure et demi…Bien énorme !!! 

    Et ça ne peut que laisser présager du très bon car ce n’est pas moins que GEHENNAH….Bordel, oui, Gehennah !!! A ne pas confondre avec les autres groupes à l'orthographe différente. Ici, il s’agit des Hardrocker qui aiment excessivement la bagarre. En dehors du fait que je sais à chaque fois que les groupes programmés par notre couple belge préféré seront sans compromis, je venais aussi spécialement pour eux. Et pour l’occasion je me fous devant la scène 20 minutes avant le concert. C'est aussi l'occasion pour David de monter sur scène pour prendre le micro et remercier le public et les groupes, chose qu'il fait à chaque fois et qui, je trouve, à son importance. Il est rare de voir un organisateur prendre ainsi la parole et remercier directement les gens! Des gens adorables je te le dis!!! 

    Gehennah commence donc, sans surprise mais tellement énorme, l’arrivée sur Still the elite te fait comprendre que tu vas passer un sale quart d’heure où chaque tape de caisse claire est un uppercut en pleine face, chaque riff, un coup de couteau dans le bide et chaque mot dégueulé avec hargne est un véritable appel à la houblonnade de ton foie ! Putain de putain de putain de putaiiiiiiiiiiiin mais c’est quoi ce truc de fou en live ??? Déjà j’adorais sur skeud mais là…Bordel LA !!!!! J’ai vite dégagé derrière tellement c’était bagarre bagarre devant la scène ahaha. En même temps, avec un groupe qui a les titres les plus rock’n roll au monde (Tonight we fight, Under the table again, Streetmetal Gangfighters entre autres) faut pas s’attendre à du post-rock éhé. Rha pis ça fait plaiz de voir des hymnes joués et scandés par le public comme l’éponyme du dernier album, Six-pack Queen, Under the table again ou encore 666, drunks & rock’n roll !!! Mais moi je deviens fou quand j’entends ça !!! Y’a pas, ça ma requinqué un bon coup à une heure où les neurones commençaient à faiblir un tant soit peu.
Niveau Black Rock’n Roll, j’ai énormément été servi en un an. Déjà avec Midnight au Méan l’année dernière, et puis ces dates organisé par le NCMF … Le pire c’est que j’ai l’impression que plus j’en fait, plus j’en veux. Et même le chanteur de Gehennah, avec son énorme bide à bière, ne me dira pas le contraire car Gehennah will destroy your life !!!! Y’a pas : la Rock’n Roll Patrol à vraiment cloturé cette date de manière immensément parfaite. Et regarde-moi ce bassiste glissant dans la bière et finissant la chanson allongé sur le dos aha.

    Franchement, je tiens à dire un IMMENSE merci à David et Christine que j’adore putaaaaain !!!! Ils nous servent toujours des groupes géniaux qui envoient la pâté mais d’une force !!!! Et vu le monde d’hier, ils ont tout de même réussi à gérer de manière parfaite, tant sur les problèmes de salle qu’il y a eu, la communication, les horaires respectés et surtout cette programmation juste magistrale. Quand je vois leur stress constant ce jour-là et les déboires qu’ils ont eu, je ne peux qu’applaudir leur passion constante et le fait qu’ils ne lâchent rien !!!! Putain juste un IMMENSE MERCI bordeeeeeeeeeeeeeeel !!!!!! Et c’est pour ça que j’insiste mais, j’espère que la plupart des gens ont apportés leur contribution à la cagnotte parce que c’est plus que mérité !!!! Si tu veux pas te retrouver avec des places à 25 balles, faut soutenir quand tu peux !!!

    Maintenant, qu’il va être dur de reprendre ses esprits. Une date qui est vraiment passée trop trop vit, à l’image de ses groupes en somme. Mais tellement de bonne humeur et de passion qui transpire du public. Je ne peux que soutenir ce festival, peut importe le prix outrageusement bas pour une telle qualité, peut importe la distance, le choix des bières ou de la salle, jamais je ne lâcherai l’affaire !!!!!
PAS DE COMPROMIS !!!!! SUPPORT OR DIE !!!!!!!!!!!!!!!