Le retour du loup était attendu!
Peut-être pas par grand monde, mais en tout cas, il l'était pour
moi. Et c'est dans le traditionnel Midland que les hostilités auront
lieu ce soir. Et aussi sûr que j'ai des envies de génocide au
réveil quand on me casse les burnes, hier soir j'avais envie d'en
découdre, de picoler, de faire un gros doigt au monde quand je vois
qu'il y a une salle au 3/4 vide voire plus. Comme disait mon pote :
les gens se branlent sur Putrid Offal et se bougent pas le cul pour
venir voir Sepulchral. Bien que je ne sois plus étonné de l'état
de la scène lilloise, je ne peux m'empêcher de rager, d'être
débecté par ces gens, que ce soit des branleurs qui se croient
chroniqueurs comme Axel Meuh, le petit pd de Douai, ou les faux fans
d'Underground qui préfèrent économiser pour aller voir des
machines à fric à l'Aéronef.... Bref, je suis remonté dès le
matin là et ça va chroniquer sec. Alors c'est parti!!!
God of Death, c'est le phénix de Evil
Breath. Sauf que là où le défunt groupe pratiquait un Death mélo
somme toute classique, God of Death évolue dans une sphère plus
brutale et carrée sans tomber dans le surfait. A savoir un savant
mélange entre Belphegor, Behemoth (la vieille version Death metal
quand ils y allaient molo sur les trig) et du Brutal Death. Je pense
notamment aux duos de voix graves/éraillés qui marchent aussi bien
qu'un actionnaire du gaz en 40 et ces petits passages rappelant l'un
ou l'autre groupe, aussi discret qu'un pédophile à l'église, mais
me sautant aux oreilles. Les mecs adorent le Metal extrême bien
fait, brutal et sans concession. Et franchement, parfois je me
demande si je trouve pas ça plus brutal qu'une machinerie trop bien
huilée comme Marduk, Entombed etc. Peut-être parce que c'est plus
local, plus accessible? J'en sais rien mais force est de constater
que plus ça va, plus je surkiffe ces petites dates et je m'en branle des grosses pointures. Enfin bref, revenons-en au groupe : les mecs savent aussi te doser les petits
solos mélodiques (y'a qu'à voir ce duo de tapping dès la première
chanson aaaaargh!) et les gars sont ultra carrés. Au final je trouve
ça pas mal rapide quand je mate un peu les instrus. Dommage
d'ailleurs qu'on entende pas assez la basse parce que ça a l'air de
gérer quand même. Et puis t'as des passages tellement lourd et
dissonant qu'on pourrait croire à du Black joué par un groupe de
Death aha. Alalalah, dire qu'il y a une époque où je voulais plus
foutre les pieds au Midland (quand ça s'appelait encore le Select) à
cause du son de merde...Je l'ai déjà dit et je le redis : ça s'est
métamorphosé en quelques années et je suis putain de content de
venir boire un coup là-bas à chaque concert! (Sinon, arrêtez de
porter vos T-shirt alors que vous jouez sur scène, qu'il y a une
bannière avec le nom de votre groupe, que l'on a le running order
devant les yeux quand on pousse la porte de la salle et qu'on a
participé et payé pour l'event).
SETLIST :
Over the war, over the century
Tyrants of Religion
Like an angel
Give your soul to the devil
No God
Chaos urges me to die
I feel sorry
Proliferation of the beast
I Have their blood on my fucking hands
Bien bonne ouverture avec God of Death
donc, et c'est l'heure de payer un tio whiskey à mon jeune loup
histoire de l'aider à s'éthyliser un peu avant de découvrir en
live ce que donne Sepulchral. Les mecs ont été actifs durant
quelques années fin 80/début 90 et se sont reformés en 2015 avec
seulement 2 membres d'origine. Et on retrouve aujourd'hui au chant et
à la basse le mec qui a invoqué le démon du putain de metal de
l'enfer chez Lord. Inutile de préciser qu'ici ça change au niveau
vocal et le gaillard gère le schmilblik comme il faut ! C'est simple
: jamais un groupe n'a aussi bien porté son nom. Les lumières
s'éteignent, les fumigènes te posent l'ambiance et t'as
l'impression de tomber dans une abysse marine où la pression te
torture le crâne jusqu'à le faire imploser. Tu saignes du gras, tu
te sens écrasé par les accords putrides qui dégoulinent des amplis
aaaaaargh!! Y'a certains groupe de Death qui peuvent aller chialer
dans les jupes de leur mère tellement Sepulchral les enterre
vivant!!! Rhaaaaa et puis ce deuxième micro pitché en mode
Rompeprop, c'est une idée de génie! Et c'est sans compter le
deuxième vocaliste (ils se partagent les chants de manière égale
en fait) qui te growle directement dans un mausolée morbide où son
haleine doit avoir des relents de décomposition. Ce qui est
merveilleux ce sont aussi toutes ces alternances entre lourdeur d'un
cadavre habitué aux macdo décomposés et les accélérations très
crues tel la fin du coït chez le lièvre épileptique alors que le
batteur est tout frêle aha. Puis tous les membres qui tirent la
gueule comme s'ils voulaient anéantir le monde à grand coup de
Incantation-Worship mais vraiment à leur sauce. Je sais pas si c'est
la variété des plans ou autre chose mais bordel, c'est la recette
idéale de la violence d'un parpaing en pleine poire! Quand j'assiste
à ça, je me dis que Grave Miasma c'est des pd et qu'ils font de
l'Eurodance quoi! En plein milieu du set t'as droit à une reprise de
Celtic Frost qui rend hommage au mec récemment décédé. En gros,
du très très lourd qui m'aura pas déçu pour un groupe que
j'attendais énormément depuis leur interview dans In Extremis. Et,
bien que j'en ai rien à battre du peu de monde, je ne peux
m'empêcher de rager un peu sur ces gens qui se disent Underground et
qui se bougent jamais le cul au final.
SETLIST :
Putrefying Mass
Disembowelement of the Dead
Internal Decomposition
Dethroned Emperor (Celtic Frost)
The tree of Death
The seventh seal
Ekpirosis
Baron Samedi
Vampirus Spectrum
Sepulchral Voice
Bref, je m'envois un Chien Enragé
histoire de me remettre de mes émotions et je pense que Dany l'a
blindé parce que j'ai couru aux chiottes ahaha. On adoucit le truc
avec une tiote Chouffe et c'est l'heure du final avec les jeunes neo
nazis de Conquerors. Décor du IIIème Reich, photos d'Auschwitz, le
malaise s'installe et dès l'intro sur fond de discours d'Hitler, les
membres zieguent déjà... AH! Merde! On me dit que je me gourre de
concert et que j'ai au des flash de la Night of Honor, autant pour
moi! Les pauvres : ils sont pas venus ici pour souffrir ok?!
Bref, la vraie chronique commence : Si tu me lis depuis longtemps, tu te rappelleras d'un Live Report où je parlais d'un groupe en mode répète éthylisée,
pas prise de tête, à l'arrache et pour l'amour du War metal
(apolitique si t'avais pas compris mon intro ironique)! Et c'est
justement ce côté rien à foutre qui fait tout le charme du groupe.
Alors je vais essayer de pas faire de copier/coller de mon ancien LR
mais je ne peux m'empêcher d'enfoncer le clou avec mon scotchage de
fou devant la violence du batteur qui tabasse à chaque frappe comme
un gros taré et le chanteur/guitariste (ouais ils sont que deux) qui
enchaîne les riffs avec aisance et rapidité. Le tout te donne
l'impression d'une sulfateuse en pleine action dans un camp de
migrants. Perso, ça marche du tonnerre chez moi et putain mais
ramasse tes oreilles tellement ça te crisse dans les tympans! Mais
faut pas lâcher l'affaire et une fois le premier medley de reprises
passé, les gaillards s'attaquent à leurs chansons et tu te dis que
c'est pas humain en fait. Alors ok, c'est quasiment que des potes qui
sont là, ça balance des vannes de merde entre chaque chanson, mais
je pense qu'on se prend sérieusement une belle mandale dans la
gueule à chaque riff, à chaque frappe, à chaque hurlement
possédé... Par contre, j'ai trouvé leur concert un poil plus carré
cette fois-ci : faudra faire gaffe à pas perdre ce qui fait le
charme du groupe aha. Mais heureusement, ça pue toujours le Old
School et le Rien à Foutre comme un gros doigt dans le cul d'un
adepte de la Fistinière, à grands coups de sonorités qui
crachent. Et même les nouvelles compo un peu plus mid-tempo parfois
te décolle le prépuce à grand coup de vibrations de napalm sonore.
Bref, tu l'auras compris : Conquerors est de plus en plus furieux et
c'est impressionnant de voir le niveau des mecs dans tout ce bordel malgré leur jeune
âge. Bon, je m'arrête là sinon je vais encore avoir des
restrictions d'approche pour incitation à la pédophilie.
Ah oui : j'en ai pas parlé mais tout comme la première fois, on aura eu droit à deux fois la reprise de Venom (Black metal), dont une seconde version ultra éthylique où les deux chanteurs de Sepulchral et Ulf sont montés sur scène (ou plutôt : ont titubés jusque sur scène) et ça c'était vraiment la cerise sur le gâteau (ou le Napalm sur la Corée du Nord, c'est selon).
SETLIST :
Black Metal ist Krieg/Possessed by Black Metal (Medley Nargaroth)
The Grinder
Black Metal (Venom)
Morbid Hate
Cult of Fire
Imperator
No Rst Until Annihilation
Conqueror
Ok Weakness and Lies
Rappel improvisé : Black Metal (Alcoholic Venom version ft. Ulf, and Sepulchral)
Pour résumé : une date comme Ulf sait
nous en organiser : violente, locale, cadre merveilleux et
ivresse/20. Merci encore à lui de jamais lâcher l'affaire et de
m'avoir proposé ce partenariat!! Merci à Dany et sa sympathie à
toute épreuve (et ses Chiens enragés également!)! Merci aux
groupes évidement qui, tous à leur manière, ont su nous donner une
leçon de Metal extrême Underground. Et enfin, merci au public ayant
répondu présent. C'est bien connu : les Abscès ont toujours tord,
et c'est pas tombé dans l'oreille d'un saoûl. Si tu saisi la
métaphore, tu verras que le sens caché est plus important qu'il n'y
parait.
Allez, moi je vais dessouler.
RDV en Janvier pour la prochaine date
de Ulf et, d'ici là, on se retrouve dans une semaine ou deux pour
une nouvelle chronique de merde qui puera le sur et le rance.
ONLY LIVE IS REAL!!!