dimanche 29 mai 2016

Metal Corporation Fest Grind Edition @ MCP Apache (Fontaine-L'évêque) 27/05/2016



    En général, une date de Grind c'est toujours bien sympa! Encore plus quand il s'agit de Goregrind. Ça change de toutes ces dates de Black Orthodoxe où le public passe son temps à faire la grimace. L'event m'avait déjà fait de l’œil il y a quelques mois, notamment parce que VxPxOxAxAxWxAxMxC (que l'on nommera par la suite Vaginal Penetration) repassait dans le coin d'une part, et les prix très attrayants (le côté dilettante) d'autre part. Putain mais 2€ le demi de Jupiler, c'est le rêve quoi! Alors c'est avec la réflexion d'un tétraplégique parkinsonien qu'on décolle vers 16h30 pour Fontaine-L'evêque où se déroulera l'égorgement de cochons. Une route qui se passera somme toute très bien, car pour une fois, je ne conduis pas, et du coup on pourra commencer à s'éthyliser un peu la tronche sur fond de Violator et Demolition Hammer qui font trembler les vitres éhé.

    Arrivés avant l'ouverture du bar, on fait le tour du proprio, une sorte de hangar réaménagé à grands coups de palettes, assez de place dans la salle, le genre qu'il nous manque sur Lille (beh oui, La rumeur, le midland, El Diablo etc sont coolos mais toujours un poil trop petite) et une cabine de chantier en guise de WC...Inutile de préciser que ces dames seront vite incommodées par le truc, mais bon, si ça va pas, y'a toujours le petit escalier en mode viol sur le côté de la salle.

    Bref, après quelques coups dès que le bar eût ouvert, c'est à KxdxG d'ouvrir les hostilités. Du goregrind "classique", vraiment cool pour une première partie. Les mecs font pas partie d'un groupe de Black mais ça les empêche pas de se masquer la tronche en mode terroriste. Mais faut dire que les lunettes posées dessus ça te casse un peu le truc aha. M'enfin, je pense sincèrement que les mecs s'en branlent. Après tout, le chanteur passera son temps à faire des marches militaires punkisantes et à se rouler par terre, tout en gruikant à la façon d'un vieux Sublime Cadaveric Decomposition. Si ce nom te dit rien, alors va te jeter direct dans la Scarpe. Le tout sonne un peu classique, mais vraiment agréable pour une première partie. Le point culminant, l'érection viscérale, la cerise sur le bout du gland, ce sera cette reprise assez inattendue de Bite it you scum de GG Allin!!! Putain quelle claque!! Manquait plus qu'un mec qui chiait à terre et on s'y serait cru.

    Mine de rien, ça a beau être du grind, je suis toujours étonné de voir à quel point ça passe vite. En fait, imagine un TGV lancé à pleine vitesse sur Bagdad, sans frein, du kebab enroulé autour des roues et le tunisien égorgeant le cochon et t'aura une idée de cette soirée. Du coup, j'ai l'impression que les balances durent autant de temps que le set des groupes. Mais ça me dérange pas, parce qu'au moins t'as tout le temps de profiter de l'instant....Mais surtout d'entretenir ton foie. Tiens, tant que j'y pense, je me répète mais ça fait plaiz' de voir des têtes qu'on connaît, à savoir David et Christine, les orgas du No Compromise (putain allez-y ça bute!) se pointer à des dates underground aux quatre coins du Nord et de la Belgique. Bref, déjà bien éméché, me voici devant Wallifornian Degeneration et là, je me demande franchement comment faudrait qualifier leur talent (pour le peu qu'ils en aient). En fait si, je sais un peu, parce que les deux chanteurs peuvent pas te faire louper la comparaison avec Gronibard! Exactement le même trip avec l'un en mode jupette et l'autre façon coreux. Un gros délire qui t'oblige à débrancher ton cerveau sous peine de finir en légume avarié à te pisser dessus et écouter du Justin Biberon. C'est ça que j'adore dans ce genre de dates en fait : tu te prends vraiment pas au sérieux, et c'est quand même vachement moins pitoyable que tous ces branleurs qui montrent leurs culs à la télé parce qu'ils sont au Hellfest, et que c'est trop metol, ce genre de gars qui pensent que Metalliquoi fait de bonnes vidéos et que Metallica font toujours du thrash. Bref, ici point de kikoololilol de raclures de merde de ce genre! Juste un groooooos trip qui nous offrira de voir un Jean-Claude Mécouille monter sur scène tenir la chansonnette et une avalanche de balles de ping-pong qui se finira en grosse baston aha. Bref, un bon moment qui nous prouvent qu'en Wallonie aussi, on sait faire du Grind. Tiens, y'avait aussi un gros côté Anal Tv avec tous ces samplers, et putain y'en avait même un d'Eddy Malou!!! (Le premier savant du congo passionné par la nucléarité des rollers). Du coup moi je dis oui putain!!!

    Arrivé à ce moment de la soirée, c'est le moment où la Jupi arrive plus trop à te nourrir en fait. Du coup, à force de s'éthyliser la tronche, on commence à avoir la dalle. Et quelle déception arrrrrgh : la promesse du burger à 2 € sur l'event ne sera pas tenue. Peut-être trop de monde ou les mecs ont tout simplement la flemme, mais on devra aller à la friture du coin histoire de pouvoir s'empiffrer d'une bonne grosse frite à la belge. Putain que ça fait du bien, malgré les deux pétasses derrière qui se pissent dessus parce qu'on est un peu ivres mais bon...Y'as des pétasses partout hein. Du coup on arrive alors que Vaginal Pentration a déjà commencé. M'enfin on aura quand même droit à une quarantaine de minutes bien sympathique. Alors le truc sympa avec eux, en plus de leur côté ultra groovy (putain mais écoute-moi cette version de Mass Suicide with a Rusty Comb !), c'est que le chanteur utilise absolument aucun effet pour sa voix. C'est du 100% naturel et, si j'étais encore hésitant face à ça, la petite discussion sympa avec le chanteur après le concert m'aura convaincue car le mec m'a lâché un bon raclement de gorge tranquille, comme ça en pleine rue. Putain de claque, comme la première fois où je les avais vus (et j'étais bien ivre encore ce jour-là!), et ce, malgré la boite à rythme, surtout que c'est le genre de groupe à nous foutre plein d'intros à la con en concert. Tu vois, les trucs à la Rompeprop bien couillons qui se prennent pas au sérieux, ils foutent jamais leurs intros ou d'autres samplers en live, mais chez Vaginal Penetration, justement, c'est ça qui fait leur force et qui rends le concert si génial! Du génie, tout simplement, surtout ce sampler de La Bamba où tout le monde tripe. Et d'ailleurs, c'est sur ce groupe que je me rend compte que le son, bien qu'un peu fort, est quand même ultra niquel, chose assez étonnante pour une salle de cette envergure. Franchement, chapeau les gars! En gros, si Vaginal Penetration passent près de chez toi, tu DOIS aller les voir!

    Bon du coup, la nuit tombe et mon foie s'affaisse dangereusement, la terre est basse mais mon gosier en réclame toujours plus. Putain mais les 50cl à 2€ célemal! Mais bon, mon foie me remerciera plus tard, j'aime trop cette soirée alors on réfléchira demain. Et c'est au tour de L.A.R.D.O.N de jouer (déjà en tête d'affiche, si l'on ne compte pas l'after party), chose que je ne comprendrai pas, car à la base ils étaient en seconde position, suivis de Vaginal Penetration en troisième et un groupe d'annulé en tête d'affiche (remplacé par le groupe d'ouverture). Je sais pas si c'est clair, mais pour le coup, j'aurais quand même vu le groupe qui vient de loin avoir le privilège de jouer en dernier. Mais bon, après tout c'est du grind, et on s'en branle autant qu'un trisomique devant un bon gros porno pédophile. Alors Lardon (la flemme de mettre les points entre chaque lettre à chaque fois, tu m'excuseras), c'est une grande histoire d'amour dans le Nord. Une sorte de Saint-Valentin qui se fête en famille. La chanteurs à toujours son super micro en forme de bite et est toujours aussi fou (bien que je l'ai trouvé plus en forme lorsqu'ils étaient passés à Hénin Beaumont en Novembre dernier). Imagine un peu une sodomie d'enfant au verre pilé et au gros gravier avec pour bande son des hurlements épileptiques, le tout en mode répète un peu à l'arrache et moi je dis bingo! Je me répète mais c'est toujours comme ça dans cette scène et je trouve que ça manque sacrément de dates de ce genre dans le coin. Voilà le genre de trucs qui te fout de bonne humeur et te fait oublier ton envie d'éradication de la race humaine (surtout sur ton lieu de travail en fait) au profit d'amour et de sodomie zoophile. Et pour le coup, j'ai l'impression que notre groupe local a quand même pu jouer pas mal de temps! C'est pas comme s'ils passaient déjà souvent dans le coin mais j'ai vraiment trouvé ça cool en tout cas. Dernier truc qui m'a quand même foutu sur le cul, c'est la batterie Oo. Je sais pas comment le mec fait mais ramasse tes bras après le concert putain. Je me rappelais pas que c'était aussi bourrin!

    Bon après, le souci avec le Grind, c'est que tu peux pas te la péter en disant "ouais ils ont joués tel morceau c'était cool". A peine le temps de réfléchir et de prononcer le titre qu'il est déjà fini. Du coup je peux pas trop te citer des morceaux mais vraiment que te parler du ressenti ou de l'ambiance du truc quoi. Bref, là on est arrivé à un point où je ressens la gravité jusque dans ma rate et je fais une petite pause en attendant Remote. Car oui, un peu à la dernière minute, le groupe parisien s'est rajouté à l'affiche et j'ai pas tilté tout de suite...Et puis j'ai vu sur leurs photos facebook la pochette de cette demo que j'ai chopé je ne sais plus où y'a une dizaine d'année (peut-être un peu moins). Je ne sais plus où ni comment mais en tout cas, le groupe m'avait foutu une belle claque mais, étonnement, je n'avais jamais poussé le truc plus loin et ça m'était carrément sorti de la tête. C'est donc nostalgique que j'assiste à une bonne dose de powerviolence sludgisante! Le truc était vendu comme du Sludge/Noise sur l'event mais c'était vraiment plus bourrin que ne laisse présager ces termes. Franchement, je m'attendais pas à ça et j'ai vraiment adoré redécouvrir ce groupe! Comme quoi, en France, on sait aussi innover et balancer quelque chose de super jouissif, crado, bien dégueulasse. En fait, j'avais l'impression de me voir dans la crasse parisienne, car c'est le genre de groupe à te casser ce cliché du Paris romantique. Et puis les gars étaient heureux de se retrouver ici, et je peux les comprendre, vu l'accueil du public! Alors ok, il y a ce côté powerviolence qui plaira aux fans du style présents ce soir, mais au risque de me répéter, t'as vraiment toute cette crasse sludge qui dégouline des enceintes jusqu'à te rendre fou et épileptique et ça, c'est vraiment cool que les gens qui sont restés jusqu'ici apprécient autant. Et puis les mecs sont rodés on dirait, ils ont de l'âge et ça se sent : une assurance pas croyable sur scène (tiens le chanteur n'est pas sans me rappeler un certain Fred de chez Noise Emission Control), et aucun foirage. Vraiment un très bon groupe à suivre, le genre de truc qui mériterait qu'on le cite comme représentant du metal français au lieu de sortir les conneries habituelles (Gojira ou Dagoba lolilol). Bon après j'ai pas pu m'empêcher d'être énervé par des gourdasses qui sautillaient dans le public... Surtout pour le seul groupe à peu près sérieux de la soirée. Ouais, comme d'hab il me faut ma dose de critique et j'aime pas les gens, mais faut quand même admettre que ce soir, j'ai pas tellement fulminé...parce que public génial, parce que goregrind, parce que aucune prise de tête, parce que pas de poseurs qui font la grimace en contractants leurs doigts pour invoquer leur pote cornu. Putain mais c'est dingue comment je crache à la gueule de la scène Black Metal alors que j'adore ce style. Mais bon, les cons n'aident vraiment pas et je pense que c'est la scène où la connerie atteint quand même son paroxysme.

    Bon, il est temps de conclure ici, c'est pas tout mais j'ai la dalle et plus rien à dire sur c'te date bien bien fat! Si ce n'est un énoooooooooorme merci à l'organisation, à la salle et leurs prix concurrentiels (mais bon, la prochaine fois, je veux les burgers les gars svp!), au public qui me redonne foi aux concerts, aux potes (David, Christine, mon petit Fen, Caroul anal et Axhell mon petit ragondin exotique, Max pour sa conduite irréprochable et qui m'a surtout permis d'entretenir mon cancer du foie), à ma blondasse, et puis absolument à CHAQUE groupe présent ce soir! Bisou sur votre testicule droit les gars et au plaisir de revoir chacun d'entre vous!!!



    Pour le prochain live report, je me tâte encore mais je risque fort bien d'aller faire un tour du côté de la vieille scène Death bien de chez nous : Mercyless qui passent à la Péniche Spits de Douai (deux minutes en caisse de chez moi ça en se refuse pas) le vendredi 10 Juin.

mercredi 18 mai 2016

Throne Fest 2016 @ Kubox (Kuurne) 14-15/05/2016

    

    En voilà une belle affiche que j'attendais! Pour la première fois, le Throne Fest nous accueillera sur deux journées où seront glorifiés haine, violence et notre petit pote cornu. Sérieux, j'en avais les balloches qui frétillaient depuis des mois. Car si le Throne Fest, qui, au début était une petite asso ayant permis à des groupes de se produire dans des petites salles, son ascension fut exponentielle. Je me rappelle notamment d'une édition ENORME en Open Air qui vit se côtoyer Deströyer 666, Darkened Nocturn Slaughtercult, Enthroned ou encore Endstille...entre autre. Bref, s'ensuivis deux éditions d'une journée totale dans une grande salle (un peu équivalente au Magasin 4 si t'as déjà été faire un tour sur Bruxelles) en 2013 et 2014. Et 2015 fut l'année noire! Car pas de festival à l'horizon! Mais qu'on se console : c'était pour mieux nous abreuver de riffs acérés cette année. Au fur et à mesure des annonces, j'avais franchement le caleçon qui s'humidifiait. Et, pour près de la moitié des groupes présents, mes petites découvertes sur Youtube ont été presque toutes concluantes! C'est donc en mode festivalier que l'on décolle le samedi 14 Mai, direction le Kubox à Kuurne.

SAMEDI

    Première bonne chose : le temps s'annonce agréable. C'était vraiment pas gagné vu la semaine de connard qu'on s'est tapé et, d'ores et déjà, je sais que les pauses bières à la voitures vont foisonner. Justement, malgré les combi ticket sold out, on a de la chance de trouver une place sur la Parking du Kubox, non loin de l'entrée. Et dernier point intéressant : énormément de potes présents!!! Arrrgh, voilà qui va me faire oublier toutes les têtes de cons avec leurs vestes à patch. Oui, j'admet en avoir une aussi, mais je vous emmerde.

    Après une entrée assez rapide (franchement, bonne orga!), nous voici dans l'antre de ce qui sera le lieu des rituels de ce week end. Bon, j'avoue que Deathrow était le seul groupe de l'affiche qui m'avait vraiment fait chier. Et c'est pas leur concert qui les feront remonter dans mon estime. Si la musique est pas mauvaise, franchement, la voix est à chieeeeeeeeeeeeer. Merde, même moi, il me suffit de crier un coup pour que ça y ressemble un peu. Le mec faut vraiment qu'il foute de la disto sur son micro, parce que là, on est plus proche d'un Alcest qui forcerait trop sur les cordes vocales et sans son côté mielleux. Comment foutre en l'air un groupe d'ouverture en somme. Et dire que le chanteur se tape pourtant des supers vocalises (en jouant live la batterie!!) dans Fides Inversa. D'ailleurs, un petit tour sur metal archives et je vois qu'il se tape pas mal de groupes : Blut Aus Nord, Kult, Acherontas et une vingtaine d'autres plus ou moins actifs. Après mûre réflexion, je me rends compte que le mec doit peut-être avoir des royalties au Throne Fest vu que Fides Inversa et Kult ont déjà joués en ouverture des deux dernières affiches.

    Bon, passons là parce qu'il y a beaucoup à dire sur le reste de l'affiche. Nous attendions Sinmara qui m'avait foutu sur le cul avec leur album Aphotic Womb, mais il faudra patienter plusieurs heures avant de les retrouver sur scène. Non pas que l'ingé son soit atteint de trisomie 21 au point de nous faire patienter autant de temps. Non, c'est juste que Black Witchery, prévus ce Samedi, ont eu quelques démêlées avec Infernus et, suite à une altercation houleuse, il s'avère qu'ils seront décalés au lendemain, laissant ainsi un peu plus de temps aux groupes du Samedi, et Sinmara étant décalés avant Behexen. Je reviendrai sur cette histoire et les "on dit" que j'ai pu entendre tout au long du week-end. Bref, viens le tour de Plaga que j'avais également découvert via Youteub/Bandcamp. Une certaine claque avec leur album de 2013. Je leur trouve toujours ce petit côté Cult Of Fire en moins épique. Mais l'écho de la voix et ces petites mélodies sur un mid-tempo qui tournoie dans ta gueule jusqu'à devenir dingue m'ont particulièrement plus. Alors qu'en est-il en live??? Mais alors...déception. Légère, certes car j'ai apprécié quelques titres, mais tout de même! Je sais pas ce qu'il s'est passé, mais la guitare lead reléguée vraiment au second plan alors que c'est ça qui fait la force du groupe...AAAAAAARGH! Quel dommage! Je ne m'attarderai pas plus que trois chansons donc.

    Le temps de commencer à faire chauffer le foie et c'est déjà l'heure de Valkyrja. Je ne sais pas pourquoi, mais je sentais que ce genre de trucs allaient m'emmerder grave en concert. Et franchement, le Throne Fest a confirmé ceci chez moi : le Black Orthodoxe c'est bien que sur CD. En gros, tu prends du Watain, tu te la joues un peu plus Black/Death au niveau du riffing et surtout!! : Ce chanteur qui tape des poses totalement plagiées sur Erik Danielson. Tiens d'ailleurs, le braillard de Deathrow avait exactement les mêmes postures. Bon, bah j'ai compris que ce genre de groupes m'emmerdera toujours. Pas que ça soit mauvais, mais franchement, j'ai l'impression que Valkyrja ou Deathrow étaient ultra interchangeable avec toute cette mode de Gnose Anticosmique Black Metal #blackàlunettes #chaosovertheworld #hipsters .

    Mine de rien, on est déjà en plein milieu de l'aprem et rien ne m'a encore botté. Mais il faut dire que les choses sérieuses commencent vraiment, car Archgoat sont sur le point de démarrer et, faut quand même l'avouer : leur dernier album est une putain de tuerie qui te défonce les tympans à grands coups de verges de boucs en rut! Chose confirmée par l'introduction. Tu sais que t'auras pas affaire à de la finesse ou du Black Sympho ici aha! Pour ma part, c'est quand même la troisième fois que je les vois, et j'ai jamais été déçu. Les mecs t'enchaînent leur "tubes" les uns après les autres sans te laisser le temps de respirer. Satan revient pour botter des culs et c'est pas avec une quenouille mec! Rhaaaa et puis cette voix d'outre-tombe! Moi c'est ça que je veux voir à ces dates putain!!! Pas des trucs de pseudo-intellos qui se sont pris pour Jon Notdveidt. Bon après, j'aurai bien aimé Profanator of the 1st commandment, m'enfin, on peut pas satisfaire tout le monde. Si j'avais quelque chose à redire quand même (ouais, parce que je suis qu'un râleur de merde), c'est quand même le son vraiment moins brutal que les autres fois où j'ai pu les voir. Pourtant, depuis le début, l'ingé son nous fout tout dans les potards et on a le droit à une véritable déferlante qui te bousille les esgourdes. Malheureusement, pour Archgoat, ça manquait justement de ce son énorme.

    Mais c'est pas grave, car Sinmara enchaîne après quelques binouzes sifflées à la caisse et, je t'avoue sincèrement qu'arrivé à ce moment de la journée, je commence à voir des démons en tutu sortir de terre. Faute aux premiers groupes qui m'ont pas bottés plus que ça, faute aux potes trop nombreux qui veulent boire des coups, faute aux mecs de Conquerors qui sont à côté de notre caisse, faute à Papy Kilt...Ouais, je me cherche peut-être des excuses, mais après tout, c'est un fest non?
Sinmara donc! Eh bien, je suis entré et ressorti mon gars! Parce qu'autant, en album, l'aura mystique et brutale présente chez tous ces groupes de Black/Death à la voix si caverneuse qu'elle en devient inhumaine, te fait passer Slayer pour des enfants de chœur (wesh ça rime, ma gueule!), autant ici, je sais pas ce qu'il s'est passé, mais c'était impossible de retrouver ce côté qui me plaît temps au sein de ces groupes. Dans le même trip, j'aurais carrément préféré revoir Grave Miasma.

     Mais c'est pas grave, car là, mais alors LA, LE groupe que j'attendais par-dessus tout va enchaîner! Et c'est vraiment sans peur que je me fous devant la scène, au plus proche de ce qui s'annonce d'ores et déjà comme un messe noire permettant d'invoquer les forces obscures. D'ailleurs, c'est vraiment "sympa" de voir les membres de groupes de cette envergure faire eux-même leurs balances (bon, sauf le chanteur). Car oui, pour moi, il n'y a rien de tel que les groupes de Black Finlandais. Putain mais merde : ces gars ont un sens de la mélodie imparable! Un truc que tu retrouves dans tous ces groupes du pays nordiques, autant Sargeist que Satanic Warmaster, ou Azaghal et Horna. Et justement, j'avais un peu peur malgré tout, car les 3/4 du line up a changé il paraît. Après, mis à part le chanteur, je t'avoue que je connais pas leurs gueules donc je peux pas te dire si c'est vrai ou non. Mais vu que c'est sortis en news sur Horns Up, ça doit forcément être vrai éhé. J'avais aussi une frayeur incommensurable (parce que j'ai aussi du vocabulaire, ouais!), c'est qu'ils nous fassent une setlist très axée sur le prochain album qui ne sort qu'en juin (ou fin mai je sais plus...Bref, qui est pas encore sorti, tu l'auras compris!). Et puis, après une intro majestueuse, les voilà qui entrent sur scène et, franchement, toutes mes peurs se sont envolées aussi rapidement qu'un nuage au-dessus d'une cheminée de Daschau. Le son déjà est monumental! Franchement celui qu'il fallait pour leur raw black mélodico-incantatoire. Et puis cette prestance scénique! Surtout celle du chanteur, totalement fou avec son corpse-paint tellement effrayant et son serpent entortillé sur le front. Mais aussi, les autres membres (c'te guitariste au corpsepaint avec le troisième oeil sur le front), pas forcément possédés ou quoique ce soit d'autre, mais je ne sais pas, il y a quelque chose chez eux qui transpire le maléfice. Autre fait sympathique : même si la voix du chanteur a pas mal évolué avec le temps, tapant pas mal dans les graves aujourd'hui, les capacités vocales qu'il a sur scène sont loin d'en être affectées Oo. Merde, j'en utilise presque une émoticône putain! Ils ont vraiment brassés leur disco comme il faut en fait, et ça c'est génial. Je me rappelle surtout d'un By the blessing of Satan MONSTRUEUX où la voix te glace le sang, ou d'un magnifique My soul for His glory, tu sais, celle où les mecs te chantent des chœurs incantatoires! Et puis l'enchaînement O.O.O et Cathedral of the Ultimate Void (qu'ils ont d'ailleurs "utilisé" pour faire leurs balances) qui te fout sur le cul aaaaaargh. C'est vrai que j'aurais adoré entendre aussi Celebration of Christ's fall, Invocation of Zabulus ou Christ Forever Die, mais on a quand même eu le droit à un génial Luciferian Will et surtout au final Death's Black Light. Chanson qui, après coup, nous aura valu de voir le groupe se barrer d'un coup, vraiment en mode misanthrope. Mais contrairement à certaines personnes qui se la JOUE intégristes, Behexen sont vraiment jusqu'au-boutistes dans leur démarche, et ça, ça s'est franchement vu sur scène. Cela aurait était vraiment parfait si je m'étais pas tapé ces deux connards/connasses devant qui passaient leur temps à agiter leur drapeau (je ne parle pas par métaphore, rassure-toi) Polak pendant tout le concert. Ok, c'est gentil d'avoir fait la route pour le Throne Fest, mais putain VOUS M'EMPECHEZ DE VOIR LE CONCERT ET BEHEXEN SONT MEME PAS POLONAIS BANDE DE VIEILLES LARVES INUTILES!!!!!! C'est le syndrome Behemoth ou quoi???? Et puis vas-y que ça filme une chanson sur deux -_-. Ça me souuuuuuuuuuuuuule! Et heureusement j'ai foutu un coup dans leur drapeau, sinon le mec m'aurait jamais laissé la place devant. Ah oui, aussi un truc qui m'a soûlé : les pogos.... Putain mais autant, y'a des groupes qui s'y prêtent et je comprends que Behexen soit assez violent, mais, sans m'avoir totalement gâché le concert, vous m'avez bien fait chier avec vos coups dans le dos. Mais bon, j'avoue que c'est qu'un détail qui ne m'a en rien gâché l'ambiance de malade du concert. A peine 40 minutes j'ai eu l'impression et ça fait chier, car je m'en serais bien repris une double rasade!

    Bref, le temps de m'en remettre avec une bonne binouze à la main et je me rends compte qu'il ne reste déjà plus qu'un groupe à l'affiche. Honnêtement, j'en avais absolument rien à carrer de Gorgocrotte. La raison est simple : j'ai pas encore 30  piges que je suis déjà un vieux con, parce que seuls Pentagram et Antichrist valent vraiment le coup... Par la suite, il subsiste quelques titres sympa mais sans plus quoi... Du coup, sous la pression de Madame et de nos potes Suisses qui m'ont assurés qu'il y aurait de vieux titres, nous voici dans le fond en train de siroter une binouze histoire de voir ce que ça donne. Et putain, mais voilà! Voilà exactement ce qui me fout la trique! Une surprise comme celle-là, celle où te comprends qu'il n'y a pas besoin de foutre des mecs/nanas crucifiés et têtes de béliers sur scène pour faire un bon concert, celle où tu sais direct que tu devrais pas juger un groupe forcément par la qualité de la majorité de leur carrière... Parce que tout le monde pense que Gorgoroth=Ghaal mais si t'es un inculte de merde, sache que Hat, Infernus ou encore Pest envoient quand même vachement plus que notre amis du pays des tantouzes (le pays de Galles?...). Et là je sais que je vais me faire taper par un de mes meilleurs potes mais il comprendra parfaitement que j'ai mon avis là-dessus éhé. Bon après, Infernus n'a pas chanté ce soir en fait. Suite aux démêlées avec ce cher Vaz de chez Black Witchery (mais j'y reviendrai pour la journée du dimanche t'inquiètes!), il a soit, préféré ne pas jouer pour cause de traumatisme psychologique, soit pour cause de traumatisme crânien. Et du coup, c'est Hoest qui a pris sa place. Et putain qu'il assurait!!!! Limite encore mieux que dans Taake (que j'adore aussi pourtant). Mais il y a sa prestance si particulière. Et pourtant, on s'est demandé pendant longtemps si c'était Infernus ou Hoest. Déjà, parce que je n'ai aucune idée de la gueule d'Infernus (ni d'aucun membre du groupe d'ailleurs), et puis aussi parce que Hoest avait une énorme barbe de bûcheron dernièrement, et que le Hoest que l'on a pu voir a du trop discuter avec Niklas (mais si : la chanteur de Shining (Wilkinson Black Metal)), qui a du lui filer quelques lames. Enfin bref, tout ça pour dire que j'ai franchement apprécié un groupe phare de la scène Black Metal actuelle qui me soûle en cd. Surtout ce moment où le mec te hurle dans les oreilles le prochain titre qui n'est autre que...Katarinas Bortgang...Et si tu ne vois pas de quoi il s'agit, franchement, tu peux crever la gueule ouverte. Cette chanson m'a même valu l'honneur de voir un pote, toujours à fond dans les classiques BM mais tellement soûlé de la scène qu'il se bouge pas mal en concert de hardcore (une autre scène, un autre trip, mais sûrement des mecs 100 fois plus intègre que tous ces pseudo blackeux) faire du two-step en gueulant toutes les paroles en norvégien de la chanson. Franchement, voilà qui enterre les 3/4 du public qui se la joue true/intègre/satanique.

    Putain et voilà qu'il est déjà 23h30, car oui, ce samedi, "grâce" à l'annulation de Black Witchery, nous voici rendu pas trop tard à la baraque...Mais c'est surtout histoire de taper after en bouffant du putain de frometon suisse, des pâtes à la Carbo pour un régiment, enquiller encore de la vinasse et des bières tout en se tapant des barres sur What The Cut.


    En conclusion, une première journée énorme pour l'ambiance, y'a pas à dire, mais quelques déceptions sur les groupes (notamment les découvertes que j'attendais).




DIMANCHE

    Après une soirée bien sympathique et un premier jour digne d'un vrai fest open air, à grands coups de David Hasseloff (True Survivor is the law men!!) et autre Burzouk (Bandcamp est ton ami), nous voici repartis pour faire le plein de bière, retirer des thunes (bah oui, quand tu es ivre, tu es riche) et nous apprenons bien assez vite que la journée du Dimanche est sold out sur internet. Argh, moi qui déteste le monde ça va pas trop me plaire tout ça. M'enfin, l'affiche s'annonce quand ultra fat ce jour-ci et j'en attends beaucoup des groupes présents. A vrai dire, j'en ai même le bout du gland qui s'agite dans le futal!

    Bref, premier point positif : on retrouve de la place direct en face de la salle. Chose non négligeable également, le truc pratique par rapport aux autres années ainsi qu'au Méan : c'est que les jetons restants au fond de la poche seront utilisés aujourd'hui éhé! Dernier point intéressant également :Black Witchery a bien pu être décalé au Dimanche, sans trop handicaper l'affiche. 5 minutes grappillées par-ci par-là et la tête d'affiche (Taake) démarrant plus tard et le tour est joué, ouf!

    A peine arrivé et le temps de s'en boire une qu'il est déjà l'heure d'aller voir The Committee ouvrir les hostilités. J'avais entendu parler de ce groupe lors du dernier Throne Fest où, quelques potes avaient été les voir avec Ondskapt peu de temps auparavant. C'était le groupe "surprise" lors de cette vieille date en fait et on comprend bien pourquoi en voyant la dégaine des mecs et surtout leur logo surplombant la scène : un glaive et des lauriers. Au moins tu sais qu'ils votent pas à gauche. Perso, j'en ai rien à carrer de la politique dans le sacrosaint metal. Tant que la musique me plaît...Et justement, leur album m'avait énormément botté! Et que dire du live? Vraiment une bonne surprise pour le coup. Tu sens ces riffs tels un rouleau compresseur lâché sur Bagdad et la voix pas trop en avant mais qui t'arrache quand même la tronche. Les gars, je sais pas comment ils font pour pas avoir chaud, parce qu'ils sont tous couverts d'une cagoule (mais totale, attention, en gros mode braquage de Fort Knox!). Bon après, le petit souci, c'est que très vite, tu te rends compte que c'est vraiment comme sur album. Et comme je l'ai pas écouté des masses, je suis pas resté jusqu'à la fin. C'est ça aussi mon problème aujourd'hui : autant j'aime la découverte, autant quand je connais pas les 3/4 des chansons, j'ai tendance à me casser. Et il y a que dans le Black que ça me le fait ce truc. Quand je vais voir du goregrind, tout de suite, je reste tout le show. 90% de mes écoutes tournent autour du BM, et, je sais pas trop, mais je pense que ça rend mon esprit un peu trop critique vis à vis de ce style sulfureux.

    Bon, ensuite enchaîne Dysangelium, dans la veine Black Orthodoxe et compagnie. Comme je l'ai dit lors de la journée du Samedi, ce style me plaît beaucoup en cd, mais alors en concert...Ça retombe à plat (un peu comme la Quiche à notre ami Morty le Samedi soir). Du coup, je passe vite fait dessus car je suis rentré, j'ai entendu des guitares dissonantes, et je suis ressorti aha.

    Viens alors le temps de satisfaire mon foie de manière excessive afin d'être paré pour l'enchaînement qui va suivre, car il risque de bien faire mal à la nuque. Et j'ai tellement essayé d'enquillé que c'est un poil pubien de retard que me voilà devant Wiegedood. Par chance, ils en sont encore à la première chanson (pas difficile vu la longueur des morceaux : 4 titres sur leur unique album pour une quarantaine de minutes). Pourtant ici, point de Funeral Doom, non non mon gars! Juste un putain d'OVNI sur cette affiche, et pour cause : t'as ici affaire à du bon gros Post-Black du dimanche ! Je sais pas toi, mais j'adore ce style qui se la joue intello! Tu sais, tous ces trucs dans la veine de The Great Old Ones, Deluge ou Thränenkind? En gros, la plupart des trucs signés chez Les acteurs de l'ombre. Bah voilà, et je suis un putain de fan de ce genre de trucs. D'où mon érection incontrôlée lorsque j'ai découvert l'entierté de leur album, joué live pro dans un église sur youteub! C'est vraiment le genre de truc où la recette est simple mais compliquée : il faut que ça bourrine à mort sans interruption, sauf pour les breaks introspectifs, et quand ça repart, ça te fout une mélodie de dingue dans la tête. Point de Poum-Tchak Poum-Tchak ici, non, juste une volonté de hurler sa haine sous acides, sans que le rendu en soit pour autant vraiment violent. Et ce Maelstrom bordélique te retourne les tripes, t'emmène loin à tel point que tu crois te retrouver en apesanteur en plein décorporation...Ouais, bon, je m'égare un peu. Et putain, tout ce que je viens de te décrire, c'était parfaitement ça en live! Une tuerie! Rhaaaa pis ce riffing Lead sur la seconde chanson qui te donne l'impression d'être en pleine descente de grand huit aaaaaaargh moi ça m'achève! Je suis étonné de voir que beaucoup de personnes étaient présentes vu le style, mais en tout cas, j'espère que Wiegedood, sortis de nulle part, auront permis de faire découvrir ce style à plusieurs Blackeux qui font la grimace. Et ces messieurs ne sont que trois, soit dit au passage!

    Viens ensuite le tour d'Inferno. Alors je les connaissais surtout pour leurs splits avec Infernal War et Aura Noir, mais je ne m'étais jamais penché sur leurs albums. En entendant le groupe jouer alors qu'on arrive dans la salle, je me suis dit que ça allait être bien bon. Ce genre de Black/Thrash/Death bien bourrin à la voix très grave tu vois? Mais en fait, quand je vois la scène, ça me soûle à moooooooort. Et c'est pas une question de décorum non! On a juste là un groupe qui te fous une musique de malade, mais reste uuuuuuuuuultra statique sur scène. Sérieux, j'ai jamais vu ça même lors d'un concert d'Ahab. Merde quoi : vous envoyez à mort les gars alors pourquoi ressembler à des statues? C'était leur premier concert? Ce sont des mauvais coucheurs? Ou alors ils se sont tous pris pour Jeff Becerra (sauf qu'ils se seraient achetés des prothèses?)?? Toujours est-il que leur attitude se prête vraiment pas à leur style et du coup, ça m'a fait tenir que 3 chansons (et encore...).

    Du coup, c'est pas mon foie qui me remerciera de ces quelques petites déceptions. Mais c'est surtout histoire d'être ultra chaud pour Mgla et, encore une fois, me voici comme un pleutre s'angoissant pour la qualité du son. Car si leur dernier bébé est aux antipodes d'un chiard brayeur (si tu comprends pas la métaphore, je l'adore putain, peut-être même plus que With Hearts Toward None... alors qu'il était quand même déjà ultime!), leur prestation de 2014 au Throne Fest justement m'avait vraiment déçue. Comme Plaga cette année : faute à un son qui mettait vraiment pas la guitare lead en avant. Alors qu'en est-il cette année? Eh bien mon gars : une claque MONSTRUEUSE en pleine face! Le genre qui te décolle de ton siège et te colle au mur pendant presque une heure! Et le mieux dans tout ça, c'est qu'ils ont vraiment bien brassé leur disco (sauf peut-être Groza). Faut dire aussi qu'avec eux, y'a pas de titre (c'est le titre de l'album avec un numéro par chanson). Du coup, pas évident de se rappeler la place des morceaux sur l'album. Cependant, j'ai quasiment reconnu chaque titre, envoyés tous avec virulence et une haine incomparable (ce Presence I aaaaaargh!!). Pour info, c'est encore un groupe à jouer en mode terroriste. J'ai aucune idée de leur penchant politique, mais j'aime bien leur accoutrement en mode cagoule, sweat et perfecto. Et je me demande sincèrement comment les mecs font pour pas suer là-dessous. En gros, même si j'ai attendu vainement EIF IV, ce fut vraiment une superbe prestation qui se clôture sur la magnifique dernière chanson de Exercises in futility où je ne peut m'empêcher de scander : SELF CRUCIFIED! Et c'est un peu l'effet que m'a fait le groupe vu qu'il m'a cloué sur place éhé. Bon par contre, c'est le genre de groupe qui a toute une hype en ce moment (un peu comme Batushka), et c'est dingue le nombre de posers qui ne peuvent s'empêcher de foutre leur capuche pour trop être dans la compréhension du groupe.

    Après cette claque monstre, il est temps d'accueillir Black Witchery et d'expliquer un peu ce qu'il s'est passé la veille. Après, je tiens à dire qu'il s'agit de "on dit" donc je ne peux certifier l'authenticité de ce que je vais te raconter. Apparemment, Vaz, la batteur de BW, aurait balancé à Infernus (le chanteur de Gorgoroth qui, du coup, a pas joué la veille, remplacé par l'incorrigible Hoest, tu suis?), que c'était une bonne chose qu'un de leur ancien membre soit mort du cancer (j'ai vu le nom de Wastkins passer par là, mais il ne me semble pas qu'un de leur membre s'appelait comme ça, fin bref). Du coup, grosse baston générale et BW virés de l'hôtel. Quand t'entends ça, tu te dis que l'Inner Black Circle est pas mort aha. Et du coup, Vaz était quand même ultra remonté! A tel point que le show de Black Witchery aura été ponctué par nombre d'arrêts. Alors entre la batterie qui bouge trop et le son en retour qui avait pas l'air assez au goût de notre machine de guerre vénère, choses auxquelles tu rajoutes la baston de la veille, le gars était vraiment pas content. Ça s'est donc traduit par des arrêts à gueuler sur tout le monde et à balancer ses baguettes à travers la scène. Point culminant (un peu théâtral pour ma part) de ces pétages de plomb : Vaz qui se barre et va pousser tout dans les potards sur les amplis. En gros mode Motörhead quoi! Bon après, le public qui scande Satan! Satan! Satan! Pour encourager le gaillard, je pense que ça l'a laissé de marbre malgré tout. Mais tout ceci ne m'a en rien gâché le concert. Après tout, les techno deatheux de Morbid Angel ne disent-ils pas "Extreme Music for Extreme People"? Et c'est sans compter son geste, de retour à la batterie, ressemblant étrangement à un salut tendu d'il y a 75 ans (le devoir de mémoire tout ça...). Après, ce que j'ai quand même bien apprécié, c'est le son justement. En album c'est quand même ultra crade, à tel point que j'arrive vraiment pas à distinguer les chansons, mais pour le coup, là t'avais quelque chose de vraiment bon. Alors je dis pas qu'en album c'est chiant, bien au contraire, mais pour le live, c’est important de mettre les bouchées double. Attention : après ça restait quand même aussi crado que le bruit d'une sodomie au verre pilé, qu'on ne se trompe pas! Et puis malgré le comportement très Black Met' du batteur, faut quand même admettre qu'il arrive à tabasser à mort en donnant l'impression de se faire chier. Pas forcément un mauvais point pour moi, au moins ça évite d'avoir un mec tellement true qu'il fait la grimace.

    Sans transition, je passerai vite sur Inquisition que j'ai vraiment trop vu dans ma vie. C'est un peu le groupe que l'on voit absolument partout depuis 5 ans donc bon... Je dis pas, j'aime beaucoup, mais à force, en live ça a tendance à m'emmerder. Et puis le monde qui s'amasse dans la salle m'a permis de préférer boire des coups au parking. J'ai quand même jeté un coup d’œil et faut dire qu'ils avaient toujours l'air aussi bon, occupant la scène comme il se doit malgré leur statut de duo, Dagon se baladant entre les trois pieds de micro disponibles.

    Bon là faut arrêter de déconner les gars, parce que Batushka vont enchaîner. Si tu connais pas, sache que ça fait parti des énorme claque de fin 2015. Leur album Litourgya porte vraiment son nom, car t'as affaire a du black inédit, une sorte de Behexen mais avec ce côté liturgique monumental! Chœurs et incantations du malin un peu dans la veine du Si Munumentum... de Deathspell Omega. J'ai du l'user le skeud des mois avant le Throne Fest tellement ça m'avait transporté loiiiiiiiiin. Et le concert aura eu le même effet...sauf que le groupe aura réussi à me transporter jusqu'à ma caisse au bout de la troisième chanson. On s'est tapé 40 minutes de balances (alors que seules 25 minutes étaient prévues entre chaque groupe) pour ça???!!!! Pourtant tout y était : on est arrivé vraiment en avance histoire de choper une bonne place (vu le monde), et le décorum laissait vraiment présager un bon concert : cierges à foison, drapeaux cabalistiques sur les autels de part et d'autre de la scène, musiciens en toges, masqués (putain entre eux, Mgla et The Committee c'était vraiment le carnaval!), encens.... Tout était en place pour la messe noire. Sauf que, là où le bât blesse, c'est au niveau du son. D'habitude, lorsque je te parle de son, c'est qu'on ne distinguait rien ou alors que l'équilibre est vraiment mauvais. Disons qu'ici, c'était un peu des deux. Ou plutôt : l'équilibre variait tellement que ça en devenait inaudible. On aurait dit que le mec arrêtait pas de triturer ses commandes, ce qui fait que, dès que t'entendais les chœurs, la voix black disparaissait...puis réapparaissait au détriment des guitares...pour ensuite refoutre les chœurs au premier plan. Je sais pas pour ceux qui ont réussi à apprécier ce son de merde, mais moi j'ai cru que j'allais devenir fou. Alors ok, on distinguait les chanson, mais quand même.... Ce genre de truc, c'est vraiment l'effet ascenseur. Ah oui, et puis arriver sur une intro bidon à la guitare qui sert à rien alors que la première chanson de leur album suffit à elle-même à te poser l'ambiance, ça sert à quoi? Putain de groupes qui ont la hype moi je dis! Ça m'empêchera pas de les écouter, mais franchement, évitez leurs concerts...Ils ont vraiment du chemin à faire avant de trouver leur son.

    Bon, du coup, avec tout ça, je me sens fatigué, déprimé, et me voilà en train de m'allonger dans ma caisse histoire de décuver un peu avant le final du fest : Taake. Avec tout ça, ils ne démarrent que vers 23h30 passé...Dur dur! Mais bon, j'ai confiance et je fais bien! Le groupe te refout d'aplomb comme il faut. Mais le temps de quelques chansons...Je sais pas si c’est la vieillesse (dixit le mec qui à 27 piges), mais je me suis tapé un vieux coup de barre de merde, et nous voilà sortis, épuisés, lessivés par un fest qui fut en demi-teinte. Disons que le Samedi fut vraiment bon pour l'ambiance, et le dimanche, vraiment pour les groupes. Je n'ai cependant aucun regret, heureux d'avoir pu au moins jeter un coup d’œil à chaque groupe (et c'est pas évident dans un fest!) ainsi que de me faire un avis dessus.

    En conclusion, merci à toi de m'avoir lu jusqu'au bout et d'avoir supporté mes critiques vachement subjectives. Un grand merci aussi aux groupes présents (particulièrement à ceux que j'ai apprécié du coup éhé), et à l'équipe du Throne Fest qui ne cesse de nous proposer de bonnes affiches. En espérant une nouvelle édition sur deux jours (la veille d'un jour férié en plus, histoire de célébrer la Pentecôte comme il se doit!)!

Pour le prochain report, je risque fort de me bouger à une date de Goregrind Samedi 28 Mai. En attendant (parce que je sais que tu mouilles ton falzar à l'idée d'un prochain LR de ma part), écoute encore plus de groupes, et bouge-toi à encore plus de concerts, c'est ça qui fait vivre la scène!  

vendredi 6 mai 2016

Speed Gore Over Europe

 

    Bon ok, j'avais dis que le prochain LR serait au Throne Fest. Cependant, une pulsion viscérale m'a titillé le bout de mes parties profondes et me voilà embarqué pour cette date de Grind sur Lille. Au programme, 5 groupes quasi locaux, du gras, du Pepa Pig et de la destruction de cervicales. Alors oui, si tu l'avais pas compris et malgré la bannière très Evil de ce blog, ici, y'aura jamais QUE du black. Et puis soyons franc : y'en a ras-le-cul de ces gros connards de misanthropes tous plus intègres les uns que les autres. Je suis sûr qu'il existe pleins de groupes de Hardcore 100 fois plus intègres que ton dernier concert de Watain. Bon après, j'avoue que le Black reste mon style de prédilection, mais j'en peut plus de ce genre de scène où le public m'emmerde profondément (oui, à chaque LR, je râlerai là-dessus, et j'en ai vraiment pas fini) mais point de guitares suraiguës ce soir, ni de chants de corbeau asthmatique.

    C'est en retard que commence le concert (on est pas en Belgique mais du coup on a l'habitude) mais on aura le privilège de pouvoir sortir les tables et de s'enfiler quelques mousses bien fraîches au soleil. Il est déjà 20h30 et PxOxRxC ouvre les hostilités. Autant le dire tout de suite, je fus assez déçu du groupe. Pas que ça soit mauvais, mais bordel, qu'est-ce qu'ils foutent là? En général j'aime les affiches éclectiques, je suis même super content de voir les gros branleurs cantonnés à un seul style râler sur la variété d'une affiche (encore plus dans la scène Black), mais quand je vais à une date comme celle-ci, je m'attends pas du tout à ce genre de truc. Dommage que ce soit dans le mauvais sens. En fait ça m'a beaucoup fait penser à du Cannibal Corpse sans le côté technique. On vire toutes les subtilités et on se cantonne au brutal. Pas dégueu en soit donc, mais vraiment pas envie de ce genre de choses ce soir.

    Pour une fois, j'ai l'impression que les temps de pause entre les groupes sont plus longs. Alors est-ce que la durée minimale des sets/chansons oblige l'orga à combler par des intermèdes clopes/bières? Mon cerveau déjà embrumé à cette heure de la soirée m'occulte toute réflexion. Alors qu'on s'inquiète (qui sait, le groupe est peut-être en train de s'enculer sur scène en s'étranglant à coup de viscères zombifiées), on décide donc de rentrer voir ce qu'il se passe. Et quelle ne fut pas ma surprise de voir que c'est bel et bien Trepan Dead qui se prépare à détruire le Midland. En théorie, il s'agit du groupe tête d'affiche. Un coup d’œil à mon portable afin de vérifier que je n'ai pas loupé 3 groupes entre temps, mais non, l'ordre fut totalement changé pour une raison qui me reste totalement inconnue. Finalement, l'orga est quand même ultra Grind aussi en somme.
Bref, Trepan sont partis pour quelques 45 minutes de Grindcore à la classique qui te défonce le crâne. Pour la petite histoire, j'ai découvert ce groupe de Valenciennes il y a trèèèèèès longtemps, dans ma jeunesse métallique où je sortais tout juste de la génération Linkin Park et soûlé du sympho pouet pouet de mes deux. Du coup, j'ai commencé à taper dans pas mal de concerts locaux, là où tu peux suer et bouger sans que ton voisin ne cesse de râler car t'es jeune et que de toute façon t'as rien connu parce que le metal c'était la bonne époque en 1980. Il est vrai que je pense finir comme un vieux con qui sort ce genre de conneries, mais en attendant, j'ai qu'une envie, c'est de me prendre une mandale putréfiée en pleine gueule. Y'a pas, ma première approche de Trepan Dead au Pavillon Roux à douai alors que je venais d'avoir mon bac m'avais foutu sur le cul. Mais quand je te dis ça, c'est pas une petite tape ridicule, non! Je te parle d'une véritable sodomie à grand coups de verre pilé. Et force est de constater que le groupe n'a rien perdu de son énergie. Pour l'anecdote, faut savoir qu'il y a deux chanteurs qui ne cessent de se renvoyer la balle au fil des parties plus énervées les unes que les autres. Niveau musique, t'es à la croisée des structures à la Grind old school (Nasum, Napalm Death ça te parle? Si non, franchement, t'es tombé sur ce blog parce que recherchais du porno nécrophile, avoue!) et du hardcore en gros mode furax. Tiens justement, le petit truc qui me dérange on va dire, c'est les chants hardcore en fait. Je sais que ça se fait beaucoup dans le Grind, mais putain, les mecs ont du coffre quand il s'agit d'imiter un Jambon qu'on égorge, alors pourquoi ils ne l'utilisent pas plus? Loin d'être une déception, c'est juste un détail que je trouve dommage en fait. Mais bon, je me rends compte, comme à chaque fois avec eux que, passé la première chanson, ça me dérange pas du tout. Et puis ça alterne quand même pas mal entre ce type de chants, hurlements viscéraux et gruik gruik.
 Putain mais quelle claque encore une fois. Je pense que je peux ramasser mon cou aujourd'hui. Ça doit bien faire un an que j'ai pas autant sué en concert. Et à tel point que les jeunots présents ce soir en train de pogoter m'ont même pas gêné. D'habitude le public m'emmerde royalement, mais ce soir, je me dis qu'il y a quand même de la relève. Après tout, j'y suis passé aussi éhé.
Après, c'est vrai que j'aurai bien aimé entendre Just a Little Incision ou Old Dead Rat Song (les deux seules que je reconnais vraiment, mais après tout, c'est du grind), mais en général, pas besoin de connaître jusqu'aux paroles pour apprécier la violence du style, et encore plus quand il s'agit de Trepan Dead. Et quand je dis violence, y'a qu'à voir ces chanteurs totalement FOUS qui s'explosent le crâne à coup de micro (jusqu'au sang même pour ce soir) et qui dégoulinent encore plus qu'un rescapé du 26 Décembre 2004 (Wiki est ton ami).
En deux mots donc, une mandale monumentale qui te pète les cervicales, et si t'as pas encore eu l'occaz de les voir, fonce sans hésiter, parce qu'un tel groupe de Grind dans le coin, c'est quand même ultra rare (t'as les géniaux Unsu aussi dans le même trip).

    Bon, désolé si je m'emballe, mais vaut mieux parler avec ses tripes que de pondre 3 lignes en mode Metallian, les reporters hipsters du metal, tu sais, ceux qui croient que Myrkur, c'est le renouveau du Black Metal aha. Il est donc temps de sortir sécher un peu tandis que la nuit arrive doucement. Par bonheur, les températures restent bien au-dessus de 10 mais Madame ayant un peu froid, un saut à la caisse s'impose. Lorsqu'on revient, on apprend que Yudlugar a déjà fini, suite à un plantage de pc. Bah oui, après c'est le problème quand on tape dans le speedcore/électrogrind. Et c'est ce que Mulk, le groupe suivant, a compris. Utiliser un Mac! Moi-même je devrais m'y mettre parce que je compte même plus les fois où ma merde portable surchauffe et plante comme un connard. Bref, un mec tout seul qui tripe en tripotant son clavier, le tout sur fond de pigsqueal des familles. Le genre de groupe où tu tripes parce que ça devient vite n'importe quoi, un peu dans le trip S.M.E.S si tu veux. Cela dit, un peu moins fou quand même, mais ça reste du gros lacérage de neurones. Parce que le truc sympa quand ta batterie s'est barrée pour se taper une boite à rythme synthétique, c'est que tu deviens vite épileptique. Arrrrrrgh, j'avais envie de me rouler en boule à terre et que le monde plonge dans un chaos cybernétique, nous métamorphosant tous en saloperie de zombie biomécanique.
Tu l'auras compris : Mulk c'est quand même super bien si t'a pas encore Parkinson.
Mais franchement, j'ai vraiment bien aimé.

    Viens alors la tête d'affiche qui n'en est pas une. Si tu te pisses dessus en écoutant ces branleurs d'Ultra Vomit, viens un peu découvrir le vrai humour en mode Grind avec Anal TV. Alors, j'ai appris deux jours avant le concert que le chanteur du groupe était un pote aha. Pas qu'on se voit souvent, mais les potes m'en parlaient tout le temps, mais je pense qu'à chaque mention du poste qu'il occupait dans le groupe, mon cerveau n'était jamais en état de réfléchir. D'ailleurs, la brume commence à recouvrir mon cortex et je crois que l'hypothalamus se liquéfie à petit feu. Mais c'est pas grave, car Anal TV (ne recherche pas ça sur Google, tu risques de tomber sur le Dark Web) vont me réveiller. Si tu penses que le Goregrind et tous ses dérivés se doivent forcément d'être comiques, viens découvrir cet OVNI de la scène. En gros, leur concert est une sorte d'émission grind où tu te tapes énormément de samplers tout droit tirés de Les chtis à Mikonos, Les anges de la téléréalité et leurs dialogues si réfléchis, ou encore Momomotus. Putain mais quel bouffée d'air frais, quel trip. Franchement, je commence à croire les potes qui me disent qu'à l'Obscene Extreme tu passes du bon temps.
Et puis ces accoutrements magnifiques. Deux chanteurs, un guitariste en mode princesse et tutu, qui te font passer du sauciflard et du frometon sur fond de générique de Motus, viens pas me dire que ça se croise à chaque concert éhé. Un très très bon trip qui t'encule de loin les Ultra p'titebite à grand coup de Tabasco périmé.
Je serai très joie de repartir avec leur skeud qui n'aura coûté que deux balles et une accolade Freudienne avec le chanteur.

    Bon, c'est pas tout mais faut quand même dormir un peu. On enchaîne avec un mariage le samedi et le week-end qui suit, cette fois c'est sûr, le Throne Fest nous ouvrira ses portes afin de vénérer le malin sur fond de riffs acérés et chants de coq égorgé.
Mais faut quand même admettre que ce Speed Gore Over Europe fut une sacrée bouffée d'air frais au sein d'une scène (le metal extrême en général) qui joue à qui sera le plus Panda de la bande.


    Merci à l'orga, merci à notre petit Marc (l'ingé son), une belle rencontre très sobre (ou pas), merci au Midland, qui, je trouve, s'améliore énormément avec le temps et surtout, merci aux groupes, à la claque qu'ils nous ont balancé.