lundi 20 février 2017

Cultus + Antilife + Blackdeath @ Smile café (Liège) 19/02/2017


    Je sais pas ce que j’ai en ce moment, mais les concerts du Dimanche soir me motivent comme un agent SS lors de la nuit de cristal ! Désolé pour la métaphore, la Night of Honor de ce Samedi me fait remporter un certains nombre de points Goldwyn.

    Ce soir, nous avons donc une affiche qui se joue dans un petit café du centre-ville de Liège. Première fois pour moi, et pourtant on m’en avait pas mal parlé. A peine rentré du dimanche, je saute dans ma caisse, un petit crochet sur Lille et c’est parti. Premier constat sur place : c’est dans une rue piétonne, je tourne vingt minutes pour trouver une place et, vu que je suis aussi bon en orientation qu’une manchot excelle dans la masturbation, je prie le Grand Cornu pour que mon GSM tienne le coup avec le GPS piétons. Finalement, ce fut facile et ni une, ni deux, je m’envois une mousse en terrasse chauffée. Second constat : le lieu est excellent, le bar étant situé en retrait de la scène mais non séparée de celle-ci. Ajoute à ça un petit Marduk Dominical qui tourne et tu sens que ça va puer la transpiration ce soir. L’évènement annonçait une vingtaine de personnes mais j’ai l’impression que plus de monde s’est bougé avec une trentaine de personnes présentes. C’est vrai que les concerts du dimanche (tout comme ceux en semaine) motivent pas forcément les gens mais, perso, j’ai quand même 2h45 de route qui m’attendent derrière avec un réveil à 6h le lendemain après avoir passé une nuit de 5h la veille, donc niveau motiv, je pense qu'il est difficile de faire mieux. Quand on aime, j’estime qu’on doit s’investir. Bref, ceci est un autre débat, mais au moins je me dis que ça épure aussi le public, et que les gens ce soir valent le coup.

    Bref, c’est à Antilife de démarrer leur cérémonial sanglant et satanique. Tu dois sûrement déjà savoir mon appréciation du groupe si tu m’as déjà lu et, bien que non chroniqué dimanche dernier, j’avais été les revoir en Belgique. Et y’a pas : leur haine de l’humanité fonctionne toujours. Y’a quelque chose dans lequel je me retrouve à chaque fois que je les vois jouer et c’est un vrai défouloir, alors que je ne bouge pas tant que ça. Disons que c’est tellement intériorisé que je me sens pas « obligé » d’aller bousculer du monde pour que ça suinte la haine. Bien évidement, on est là face à du Black dépressif…mais ô combien violent. Les chansons démarrent bien souvent lentement (Worms ou Shoot in my fucking skull à tout hasard), mais finissent toujours à un moment ou à un autre par éclater dans un flot de blast-beats qui te donne envie de taper les gens autour de toi. Ajoute à ça un pur décor avec os et ce qui m’a l’air d’être des abats de bidoche, et tu sais que tu vas assister à un pur rituel où le groupe invoque Satan afin d’exterminer l’humanité car le dégoût de ces gars envers celle-ci est totalement exacerbé. Et j’en veux pour preuve Psycho, le chanteur, ayant passé son concert de profil à hurler ses lignes de chants suraigues face à un être imaginaire, comme un dialogue avec Lucifer lui-même. Après, si t’as déjà assisté à un de leur concert, tu connais la recette : un des deux gratteux dégoulinant de sang de porc (on le sent, pas de doutes là-dessus), les prières sataniques d’un Psycho totalement possédé, le flingue sorti sur Shoot in my fucking skull, te glaçant le sang lorsqu’il te vise avec, le chanteur qui joue avec du sang pas très hallal, l'intégralité de l'album joué et cette reprise de Dunkelheit. Mais le point culminant du concert restera toujours la violence du batteur qui, en fin de set, avant de jouer la reprise, se jette sur quelqu’un du public. Ce soir, ce fut préalablement sur le bassiste du groupe, puis sur ma gueule. Un défouloir où, me sentant totalement possédé par cette haine envers toute la fange du monde, me permet d’extérioriser tout le mal-être qui suinte dans les tréfonds de mon esprit. Le seul bémol que j’émettrais cette fois-ci serait l’absence de samples (fin, surtout à cause de l'absence du mec qui passe les samples apparemment). Donc pas d’intro, et pas d’interludes entre les chansons.

    Blackdeath était annoncé en « tête d’affiche » mais ont préféré jouer en second. Ça foutra pas le bordel avec Cultus parce que c’est exactement le même line up. Laisse-moi éclaircir comme je peux ton intellect de mollusque : Cultus est un one-man-band de Hollande qui, pour le live, s’entoure des mecs/la batteuse de Blackdeath (Russie). Et ça tombe bien, parce que le gars joue la guitare en live dans Blackdeath. Bref, encore un truc de consanguins pour ceux à qui la Vodka ne suffit plus pour se réchauffer. Une fois les choses mises au clair, parlons musique…Et laisse-moi te dire qu’on en aura vite fait le tour. Troisième fois que je vois le groupe. Les deux premières m’ayant laissé totalement froid à cause de leur son pourri comme pas possible. Première bonne nouvelle : ce ne sera pas le cas ce soir. Mais bon…c’est pas parce tu changes les prostituées que la maison de passe sera plus propre. Après coup, je me suis rendu compte en discutant avec un pote que c’était du War Metal sans Blast-Beat. Du coup, y’a un peu un problème. Franchement, je vais les éviter comme la peste ce groupe parce que je le trouve excessivement surestimé. Du "War metal d'ascenseur" comme il disait justement aha. Aucun intérêt, aucune énergie et des accoutrements ridicules. Ah oui, et puis un bassiste qui joue comme un pur autiste.

    Bref, je préfère passer à Cultus qui m’a bien foutu sur le cul. Grosse découverte de la soirée donc et j’ai un peu de mal à mettre le doigt sur mon ressenti bizarrement. J’y ai trouvé tellement d’influences synthétisées dans ce groupe c’est juste ouf. Déjà, tu sens clairement le riffing classique d’un Darkthrone de la grande  époque, joué en live d’une manière assez incisive et glacée, mais un Darkthrone qui essayerai de constamment de taper des mélodies à la Der Weg einer Freiheit avec l'énergie d’un Marduk (surtout la batterie en fait). Je pars loin mais ça me semble tellement classique et fourni à la fois que je galère à m’y retrouver moi-même. Je songe sincèrement à m’écouter ça à tête reposée parce que si je ressens ça après le concert, c’est que je risque d’y trouver mon compte. Je me suis pas fait chier une seule seconde en tout cas et ça m’a paru vraiment court. Un petit tour sur metal-archives et je vois que le gars officie dans l’art noir depuis 2001 et que la disco est finalement assez aérée. J’ai aussi souvenir que la voix crachait énormément, dans un registre ni trop aiguë, ni trop branlette, et puis j’ai beaucoup apprécié le fait qu’on entendait bien la basse. Monsieur l’autiste prouve qu’il sait quand même jouer, et que c’est son autre groupe le vrai souci aha. Bref, j’ai un peu de mal à développer plus que ça sur Cultus parce que j’ai moi-même du mal à m’y retrouver. Sache que si t’aimes le Black Metal traditionnel et le Black qui t’ajoutes un soupçon de mélodie (une sorte de mix entre la scène finlandaise et un Negator des famille qui aurait abandonné le Trigg et la prod aseptisée), jette-toi sur Cultus qui ajoute un souffle épique sans tomber dans le riff de tapette en version crue et en rendant bien hommage à la scène norvégienne.

    Un Live Report un peu vite expédié aujourd’hui, mais osef, j’ai jamais prétendu être journaliste (je leur chie d’ailleurs cordialement au visage à tous ces branleurs qui se prennent pour des chroniqueurs objectif…C’te blague quoi !) et j’aime écrire quelque lignes sur les petites dates qui ont lieu dans le coin. Et en ce sens je tiens personnellement à remercier Melody et Flocky qui sont deux personnes que j’ai rencontré il y a peu et ont l’air de franchement bien faire vivre la scène de ce côté-là de la Belgique. Merci au Smile café, dommage que ce ce soit si loin, sinon je sens qu’il y en aurait des week-end imbibés là-bas éhé. Et enfin aux gars d’Antilife et de Cultus pour leur prestation mémorable.

Spread the plague : «  Kill yourself, Worship Satan »

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