dimanche 29 octobre 2017

Conquerors + Sepulchral + God of Death @ Midland (Lille) 28/10/2017


    Le retour du loup était attendu! Peut-être pas par grand monde, mais en tout cas, il l'était pour moi. Et c'est dans le traditionnel Midland que les hostilités auront lieu ce soir. Et aussi sûr que j'ai des envies de génocide au réveil quand on me casse les burnes, hier soir j'avais envie d'en découdre, de picoler, de faire un gros doigt au monde quand je vois qu'il y a une salle au 3/4 vide voire plus. Comme disait mon pote : les gens se branlent sur Putrid Offal et se bougent pas le cul pour venir voir Sepulchral. Bien que je ne sois plus étonné de l'état de la scène lilloise, je ne peux m'empêcher de rager, d'être débecté par ces gens, que ce soit des branleurs qui se croient chroniqueurs comme Axel Meuh, le petit pd de Douai, ou les faux fans d'Underground qui préfèrent économiser pour aller voir des machines à fric à l'Aéronef.... Bref, je suis remonté dès le matin là et ça va chroniquer sec. Alors c'est parti!!!

    God of Death, c'est le phénix de Evil Breath. Sauf que là où le défunt groupe pratiquait un Death mélo somme toute classique, God of Death évolue dans une sphère plus brutale et carrée sans tomber dans le surfait. A savoir un savant mélange entre Belphegor, Behemoth (la vieille version Death metal quand ils y allaient molo sur les trig) et du Brutal Death. Je pense notamment aux duos de voix graves/éraillés qui marchent aussi bien qu'un actionnaire du gaz en 40 et ces petits passages rappelant l'un ou l'autre groupe, aussi discret qu'un pédophile à l'église, mais me sautant aux oreilles. Les mecs adorent le Metal extrême bien fait, brutal et sans concession. Et franchement, parfois je me demande si je trouve pas ça plus brutal qu'une machinerie trop bien huilée comme Marduk, Entombed etc. Peut-être parce que c'est plus local, plus accessible? J'en sais rien mais force est de constater que plus ça va, plus je surkiffe ces petites dates et je m'en branle des grosses pointures. Enfin bref, revenons-en au groupe : les mecs savent aussi te doser les petits solos mélodiques (y'a qu'à voir ce duo de tapping dès la première chanson aaaaargh!) et les gars sont ultra carrés. Au final je trouve ça pas mal rapide quand je mate un peu les instrus. Dommage d'ailleurs qu'on entende pas assez la basse parce que ça a l'air de gérer quand même. Et puis t'as des passages tellement lourd et dissonant qu'on pourrait croire à du Black joué par un groupe de Death aha. Alalalah, dire qu'il y a une époque où je voulais plus foutre les pieds au Midland (quand ça s'appelait encore le Select) à cause du son de merde...Je l'ai déjà dit et je le redis : ça s'est métamorphosé en quelques années et je suis putain de content de venir boire un coup là-bas à chaque concert! (Sinon, arrêtez de porter vos T-shirt alors que vous jouez sur scène, qu'il y a une bannière avec le nom de votre groupe, que l'on a le running order devant les yeux quand on pousse la porte de la salle et qu'on a participé et payé pour l'event).

SETLIST :
Over the war, over the century
Tyrants of Religion
Like an angel
Give your soul to the devil
No God
Chaos urges me to die
I feel sorry
Proliferation of the beast
I Have their blood on my fucking hands



    Bien bonne ouverture avec God of Death donc, et c'est l'heure de payer un tio whiskey à mon jeune loup histoire de l'aider à s'éthyliser un peu avant de découvrir en live ce que donne Sepulchral. Les mecs ont été actifs durant quelques années fin 80/début 90 et se sont reformés en 2015 avec seulement 2 membres d'origine. Et on retrouve aujourd'hui au chant et à la basse le mec qui a invoqué le démon du putain de metal de l'enfer chez Lord. Inutile de préciser qu'ici ça change au niveau vocal et le gaillard gère le schmilblik comme il faut ! C'est simple : jamais un groupe n'a aussi bien porté son nom. Les lumières s'éteignent, les fumigènes te posent l'ambiance et t'as l'impression de tomber dans une abysse marine où la pression te torture le crâne jusqu'à le faire imploser. Tu saignes du gras, tu te sens écrasé par les accords putrides qui dégoulinent des amplis aaaaaargh!! Y'a certains groupe de Death qui peuvent aller chialer dans les jupes de leur mère tellement Sepulchral les enterre vivant!!! Rhaaaaa et puis ce deuxième micro pitché en mode Rompeprop, c'est une idée de génie! Et c'est sans compter le deuxième vocaliste (ils se partagent les chants de manière égale en fait) qui te growle directement dans un mausolée morbide où son haleine doit avoir des relents de décomposition. Ce qui est merveilleux ce sont aussi toutes ces alternances entre lourdeur d'un cadavre habitué aux macdo décomposés et les accélérations très crues tel la fin du coït chez le lièvre épileptique alors que le batteur est tout frêle aha. Puis tous les membres qui tirent la gueule comme s'ils voulaient anéantir le monde à grand coup de Incantation-Worship mais vraiment à leur sauce. Je sais pas si c'est la variété des plans ou autre chose mais bordel, c'est la recette idéale de la violence d'un parpaing en pleine poire! Quand j'assiste à ça, je me dis que Grave Miasma c'est des pd et qu'ils font de l'Eurodance quoi! En plein milieu du set t'as droit à une reprise de Celtic Frost qui rend hommage au mec récemment décédé. En gros, du très très lourd qui m'aura pas déçu pour un groupe que j'attendais énormément depuis leur interview dans In Extremis. Et, bien que j'en ai rien à battre du peu de monde, je ne peux m'empêcher de rager un peu sur ces gens qui se disent Underground et qui se bougent jamais le cul au final.

SETLIST :
Putrefying Mass
Disembowelement of the Dead
Internal Decomposition
Dethroned Emperor (Celtic Frost)
The tree of Death
The seventh seal
Ekpirosis
Baron Samedi
Vampirus Spectrum
Sepulchral Voice

    Bref, je m'envois un Chien Enragé histoire de me remettre de mes émotions et je pense que Dany l'a blindé parce que j'ai couru aux chiottes ahaha. On adoucit le truc avec une tiote Chouffe et c'est l'heure du final avec les jeunes neo nazis de Conquerors. Décor du IIIème Reich, photos d'Auschwitz, le malaise s'installe et dès l'intro sur fond de discours d'Hitler, les membres zieguent déjà... AH! Merde! On me dit que je me gourre de concert et que j'ai au des flash de la Night of Honor, autant pour moi! Les pauvres : ils sont pas venus ici pour souffrir ok?! 

    Bref, la vraie chronique commence : Si tu me lis depuis longtemps, tu te rappelleras d'un Live Report où je parlais d'un groupe en mode répète éthylisée, pas prise de tête, à l'arrache et pour l'amour du War metal (apolitique si t'avais pas compris mon intro ironique)! Et c'est justement ce côté rien à foutre qui fait tout le charme du groupe. Alors je vais essayer de pas faire de copier/coller de mon ancien LR mais je ne peux m'empêcher d'enfoncer le clou avec mon scotchage de fou devant la violence du batteur qui tabasse à chaque frappe comme un gros taré et le chanteur/guitariste (ouais ils sont que deux) qui enchaîne les riffs avec aisance et rapidité. Le tout te donne l'impression d'une sulfateuse en pleine action dans un camp de migrants. Perso, ça marche du tonnerre chez moi et putain mais ramasse tes oreilles tellement ça te crisse dans les tympans! Mais faut pas lâcher l'affaire et une fois le premier medley de reprises passé, les gaillards s'attaquent à leurs chansons et tu te dis que c'est pas humain en fait. Alors ok, c'est quasiment que des potes qui sont là, ça balance des vannes de merde entre chaque chanson, mais je pense qu'on se prend sérieusement une belle mandale dans la gueule à chaque riff, à chaque frappe, à chaque hurlement possédé... Par contre, j'ai trouvé leur concert un poil plus carré cette fois-ci : faudra faire gaffe à pas perdre ce qui fait le charme du groupe aha. Mais heureusement, ça pue toujours le Old School et le Rien à Foutre comme un gros doigt dans le cul d'un adepte de la Fistinière, à grands coups de sonorités qui crachent. Et même les nouvelles compo un peu plus mid-tempo parfois te décolle le prépuce à grand coup de vibrations de napalm sonore. Bref, tu l'auras compris : Conquerors est de plus en plus furieux et c'est impressionnant de voir le niveau des mecs dans tout ce bordel malgré leur jeune âge. Bon, je m'arrête là sinon je vais encore avoir des restrictions d'approche pour incitation à la pédophilie.
Ah oui : j'en ai pas parlé mais tout comme la première fois, on aura eu droit à deux fois la reprise de Venom (Black metal), dont une seconde version ultra éthylique où les deux chanteurs de Sepulchral et Ulf sont montés sur scène (ou plutôt : ont titubés jusque sur scène) et ça c'était vraiment la cerise sur le gâteau (ou le Napalm sur la Corée du Nord, c'est selon).

SETLIST :
Black Metal ist Krieg/Possessed by Black Metal (Medley Nargaroth)
The Grinder
Black Metal (Venom)
Morbid Hate
Cult of Fire
Imperator
No Rst Until Annihilation
Conqueror
Ok Weakness and Lies
Rappel improvisé : Black Metal (Alcoholic Venom version ft. Ulf, and Sepulchral)

Pour résumé : une date comme Ulf sait nous en organiser : violente, locale, cadre merveilleux et ivresse/20. Merci encore à lui de jamais lâcher l'affaire et de m'avoir proposé ce partenariat!! Merci à Dany et sa sympathie à toute épreuve (et ses Chiens enragés également!)! Merci aux groupes évidement qui, tous à leur manière, ont su nous donner une leçon de Metal extrême Underground. Et enfin, merci au public ayant répondu présent. C'est bien connu : les Abscès ont toujours tord, et c'est pas tombé dans l'oreille d'un saoûl. Si tu saisi la métaphore, tu verras que le sens caché est plus important qu'il n'y parait.

    Allez, moi je vais dessouler.
RDV en Janvier pour la prochaine date de Ulf et, d'ici là, on se retrouve dans une semaine ou deux pour une nouvelle chronique de merde qui puera le sur et le rance.


ONLY LIVE IS REAL!!!

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