dimanche 12 mars 2017

Death/Grind Night @ Liverpool (Valenciennes) 11/03/2017


    Je sens que ça va être du grand n’importe quoi ce Live Report. D’une part parce que j’étais en forme hier soir (traduis-le comme tu veux). Et puis bon… Du death et du Grind en général ça se prend pas le choux, c’est aussi décomplexé qu’un habitué de la Fistinière devant un reportage sur Anal Théo et les matraques.

    Mais remettons les choses dans le contexte. Il y a deux semaines de ça, j’apprends le suicide de Gary, le chanteur de LARDON. Si ce nom te parle pas, sérieux…Casse-toi de mon blog, va crever la gueule ouverte, j'te pisse à la raie. Du peu que j’avais parlé avec lui, c’était un gars pas prise de tête, à l’humour Grind décapant et même un peu réservé sur les bords. Bref, ça m’a fait tout drôle. Ayant loupé la crémation (boulot oblige), je me devais donc de venir à ce concert hommage en quelque sorte, car ils étaient prévus à l’affiche.

    Et dès l’arrivée d’In Purulence sur la scène, ça balance que le concert est un hommage à Gary justement. Petit frisson et c’est parti pour 4 heures de musique qui tâche les culottes de ta grand-mère. J’ai vu le nom passer pas mal de fois dans la région, les mecs étant de Béthune et autant le dire tout de suite : je débarque vraiment comme un con au milieu d’un concert dont je ne connais qu’un seul groupe (Death Agony). In Purulence c’est quoi ? Du Death bien brutal qui défriserait la permanente d’un guitariste de Glam.  Actuel sans tomber dans le piège de la modernité technique ou le Brutal Death chiantissime et pas trop Old School non plus mais ayant bouffé du Cannibal Corpse pendant des années et te le vomissant en pleine face sans toutes ces fioritures techniques-mes couilles. T’as toujours le petit solo bien placé ou la petite mélodie qui fait mouche et les mecs s’éclatent, bien que les instrus sont assez statiques…Dommage. Surtout que les gars ont donné leur premier concert en 2015 apparemment donc faudra se motiver un peu. Mais heureusement, on a là un frontman bien en forme qui n’hésite pas à aller haranguer le public, le sourire toujours aux lèvres et faisant même pousser la chansonnette aux gens sur Verdun (avec ses riff qui auraient eu leur place chez Marduk… Si si !). Autre petit souci pour ma part : la batterie un peu trop en avant. Mais par contre, j’adore le son étouffé de la caisse claire. Alors oui, je pense que c’est un groupe de première partie, mais ils font ça vraiment bien. Du coup, j’ai plutôt pris mon pied, déjà un coup dans le nez sévère avec le Before à la cave à bière de La sentinelle, et puis faut aussi admettre que c’est structuré comme il faut. Imagine un gros tractopelle en ossement humains lâché en plein camp de manouche, un psychotique aux commandes réalisant un charnier bien sanglant, le tout sur une lourdeur écrasante…Bah In Purulence c’est ça. Classique certes, mais une putain de bonne mise en bouche. Ah oui, et j’y pense, le petit truc qui m’a fait tiqué (bah ouais je sais, j’ai la critique facile mais je t’emmerde), c’est le chanteur qui balance que nous sommes tous des Patriotes du metal….Mon dieu, que j’ai horreur de ces slogans. C’est comme la grande famille du metal…Non mais faut arrêter putain. Les ¾ du public en général peut crever la gueule ouverte, y’a tellement de connards qui gangrènent la scène, ouvrez les yeux ! Alors peut-être que je me trompe sur la signification de ce titre de chanson, mais nulle doute que j’ai préféré Verdun. Mais c’est mon côté enculeur de chèvre ça je pense.

    Bref, après cette très bonne mise en bouche, je me rends compte que le barman à un bon coup dans le nez, que la borne d’arcade est éteinte (pas de Street Fighter ce soir :( ) et que y’a de la musique années 90 entre chaque groupe, et ça c’est bien FAT ! Enchaînant Pils sur Pils (bière plate, ils devraient changer pour de la Jupi), voilà Death Agony qui enchaînent. Un bail que je les avais pas vu tiens, et mine de rien, ça m’avait pas mal manqué. J’en ai toujours eu de bons souvenirs en fait et je pense que quiconque ne les ayant jamais vu mérite une flagellation en place pubis à grand coup de barbelés rouillés. Bref, la Blitzkrieg commence et putain c’est comme dans mes souvenirs, juste avec un œil et une oreille plus critique aujourd’hui. Alors que j’en avais le souvenir d’un gros truc de Brutal Death basique qui envoyait du jambonneau en pleine face d’un salafiste sodomite, je me rends compte que c’est au-delà de ça. Ce qui m’a marqué direct c’est ce côté apocalyptique (dans le bon sens du terme) constamment au cœur des compo. Compos qui, avec le recul, sont quand même ultra bien foutues et accrocheuses. Du break là où c'est nécessaire d’en foutre, du lead parfaitement intégré, du riffing plus lent pour mieux te défoncer la tronche avec un batteur digne d’un marteau-piqueur en pleine zone de désamiantage…Bref, du très très très lourd et le son est vraiment mieux sur Death Agony. Tu vas dire que je pars très très très loin, mais j’ai l’impression d’entendre du Brutal Death blackisé en fin de compte, comme du Deströyer 666 qu’aurait copulé avec Demigod sur fond de Necrowretch sans l’écho sur la voix. Ouais je pars loin, mais faut essayer d’imaginer une partouze incestueuse entre tout ça (tout en restant bien axé Death Brutal hein, j'insiste là-dessus), et tu peux t’y retrouver. Moi, perso, j’ai le cerveau qui va rendre l’âme. Et puis je suis toujours impressionné par la prestance de Milouse au chant. Guttural as fuck mec ! Alors que le gars à une voix assez douce quand il te parle en fait mais sa présence sur scène te fait l’effet d’une armoire à glace éhé. Pas le mec à faire chier je pense. Les plus calmes en apparence sont souvent ceux qui peuvent te laminer la gueule en cas de provocation. Pour ce qui est du final, gros bordel qui verra la gratte de Milouse lâcher et du coup, continuer à une seule gratte, le chanteur se consacrant exclusivement à la chansonnette purulente et venir nous taquiner dans le public, ce qui m’aura valu le réveil de ma côté fêlée ahaha. Mais ça valait bien le coup, moi le mec qui est de plus en plus statique en concert, rejetant tout ce qui touche aux « pogo » (terme de metaleuleux que je hais avec le temps), circle pit et slam de merde. Bref, faut admettre que j’ai bien évacué le stress comme un puceau dès qu’on lui touche le bout de pine. Petit regret pour ma part : l’absence de la reprise de Paranoid, mais je ne sais plus s’ils la jouent encore, ils en ont sûrement eu marre et ça se comprend.

    Allez hop, le temps de passer à la Barbar (ouais j’en peux plus de leur Pils à la con), et on va voir ce que donne le Black/Grind de Putrid Lust. Les mecs sont deux : un chanteur et un guitariste, plein de sang sur la gueule, en fond, une boite à rythme à la con. Et alors….alors quoi ? Bah figure-toi que c’est loin d’être mauvais. Ou alors si dans un sens, dans le sens de la scatophilie, du grand n’importe quoi apocalyptique et de la vénération du Malin pornographique. Bah écoute... tout ça mélangé, je trouve le truc ultra bien chiadé. Et justement, c’est ce côté à l’arrache qui fait mouche chez moi. Alors résumons la chose au mieux possible : tu prends toute la violence de Impaled Nazarene (alors c’est peut-être le T-shirt du gratteux qui m’influence) sans le côté Rock-n Roll et tu la balances version Grind bordélique, le tout entrecoupé de passages électro/années 90/trip de drogués et des blagues de 2 secondes ou des discours scato et PAF !! Grosse branlée en pleine gueule. Et je culpabilise pas d’avoir balancé plein de doigts d’honneur au groupe parce que c’était justement dans l’esprit. Franchement, je m’attendais pas à autant de violence et de liquéfaction du cerveau sur Putrid Lust. Je trouve du coup qu’ils portent mal leur nom, parce que tu t’imagines voir un groupe de Death bidon et en fait…C’est juste une putain de gangrène du cerveau express qui te donne envie de te rouler à terre et finir total PLS…Mais un PLS scatophile (PLS Caca), satanique (PLS Bouc noir) et purulent (PLS Brain Dead). Et ceux qui viennent d’y voir une référence à Kaamelott ont gagné…toute mon estime (référence aux inconnus par-dessus le marché). Bref, excuse mes palabres, j’ai repris une binouze par-dessus alors que j’ai pas dessoûlé d’hier. Donc pour revenir au concert, j’ai surkiffé, j’ai pris ma branlée, j’ai adoré, j’ai jamais vu de groupe pareil et putain ce que c’est bon ! Et finalement, les gars sont vraiment carrés et talentueux dans leur bordel merdique, c’est ça qu’est bon !! Même quand ils touchent au Punk, j’en veux pour preuve cette chanson qu’on peut voir sur leur facebook d’ailleurs. GG Allin Black Crust quoi aha. Pour résumer : concert gagnant pour le groupe, apocalyptique as fuck et crachant toute leur haine de l’humanité sur fond de caca purulent. J’espère simplement qu’à leur prochaine date, y’aura plus de public, parce que je ne sais pas si c’était les 3 concerts en même temps ce samedi (Celeste à Béthune et Vortex of End à Bruxelles) ou le fait que ça se passe à Valenciennes, mais j’ai trouvé la salle vide …

    Bref, les absents ont torts et n’auront pas eu la joie de savourer la musique recherchée de Anal Geriatric Infection…non j’déconne, c’était ultra n’importe quoi. Si t’apprécies Gouda’s Hole et Mulk c’est pour toi. Et perso, ça me fait plutôt marrer. Quoi de mieux qu’un connard cagoulé ayant fait mumuse avec des claviers électros et une boite à rythme dégueulasse qui te grogne en pleine gueule avec ses deux micros pitchés quand tu viens de voir 3 groupes où tu dois déjà débrancher ton cerveau ? Bah c’est parfait pour te cryogéniser les neurones, et ce grand bordel totalement absurde m’a fait passé un moment excellent. Le peu du public dansait comme à un concert de Grind (mais finalement, c'est vrai que c'est un sous-genre du Grind), t’avais l’impression de vouloir rire comme un psychopathe en dévorant des intestins et faire caca sur des tétraplégiques. Moi je dis bingo ! Et viens pas me sortir « c’est pas de la musique, c’est n’importe quoi, c’est honteux de faire des trucs pareils, c’est…. » BREUM !!! Ok je suis assez clair là ?? Je t’enverrais cordialement matter l’épisode sur le caca de 2Guys1Tv, cette sainte émission, non sans t’avoir préalablement sodomisé aux gros graviers. Bon, pour faire simple, j’ai pas pris de notes sur AxGxI, du coup je sais pas trop quoi dire mais je pense avoir été à l’essentiel avec mes souvenirs d'alcoloo heureux.

    Un agréable moment, toute la bande de potes réunie, de la bière à foison, du gras, du lourd, de la violence, et un bar vraiment sympa. Pensez juste à changer votre Pils les gars parce que j’ai juste envie de la vomir quoi.


    Merci à l’asso (si asso il y avait, j’avoue je suis venu un peu à l’arrache, sans me renseigner sur rien), au bar, au (peu de) public présent, et aux groupes, tous bien classieux dans leur délire. Mention spéciale à mon tio (mais grand quand même) Milouse qui m’avait manqué sur scène et qui nous à prouvé qu’il savait gérer les problème technique éhé. Et surtout, merci aux potes ! J’veux pas faire mon sentimental de merde mais sans ces mecs/gonzesses, je crois que je me bougerai quasi jamais en concert et je perdrai beaucoup de bons moments priceless. AAAAAAAAARGH allez, merci d’avoir lu ma prose dégueulasse et ONLY LIVE IS REAL Bordel !!!!!!!!!!!!!!!

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