En général, une date de Grind c'est
toujours bien sympa! Encore plus quand il s'agit de Goregrind. Ça
change de toutes ces dates de Black Orthodoxe où le public passe son
temps à faire la grimace. L'event m'avait déjà fait de l’œil il y
a quelques mois, notamment parce que VxPxOxAxAxWxAxMxC (que l'on
nommera par la suite Vaginal Penetration) repassait dans le coin d'une
part, et les prix très attrayants (le côté dilettante) d'autre part. Putain mais 2€ le
demi de Jupiler, c'est le rêve quoi! Alors c'est avec la réflexion
d'un tétraplégique parkinsonien qu'on décolle vers 16h30 pour
Fontaine-L'evêque où se déroulera l'égorgement de cochons. Une
route qui se passera somme toute très bien, car pour une fois, je ne
conduis pas, et du coup on pourra commencer à s'éthyliser un peu la
tronche sur fond de Violator et Demolition Hammer qui font trembler
les vitres éhé.
Arrivés avant l'ouverture du bar, on
fait le tour du proprio, une sorte de hangar réaménagé à grands
coups de palettes, assez de place dans la salle, le genre qu'il nous
manque sur Lille (beh oui, La rumeur, le midland, El Diablo etc sont
coolos mais toujours un poil trop petite) et une cabine de chantier
en guise de WC...Inutile de préciser que ces dames seront vite
incommodées par le truc, mais bon, si ça va pas, y'a toujours le petit
escalier en mode viol sur le côté de la salle.
Bref, après quelques coups dès que le
bar eût ouvert, c'est à KxdxG d'ouvrir les hostilités. Du
goregrind "classique", vraiment cool pour une première
partie. Les mecs font pas partie d'un groupe de Black mais ça les
empêche pas de se masquer la tronche en mode terroriste. Mais faut
dire que les lunettes posées dessus ça te casse un peu le truc aha.
M'enfin, je pense sincèrement que les mecs s'en branlent. Après
tout, le chanteur passera son temps à faire des marches militaires
punkisantes et à se rouler par terre, tout en gruikant à la façon
d'un vieux Sublime Cadaveric Decomposition. Si ce nom te dit rien,
alors va te jeter direct dans la Scarpe. Le tout sonne un peu
classique, mais vraiment agréable pour une première partie. Le
point culminant, l'érection viscérale, la cerise sur le bout du
gland, ce sera cette reprise assez inattendue de Bite it you scum de
GG Allin!!! Putain quelle claque!! Manquait plus qu'un mec qui chiait
à terre et on s'y serait cru.
Mine de rien, ça a beau être du
grind, je suis toujours étonné de voir à quel point ça passe
vite. En fait, imagine un TGV lancé à pleine vitesse sur Bagdad,
sans frein, du kebab enroulé autour des roues et le tunisien
égorgeant le cochon et t'aura une idée de cette soirée. Du coup,
j'ai l'impression que les balances durent autant de temps que le set des groupes. Mais ça me dérange pas, parce qu'au moins
t'as tout le temps de profiter de l'instant....Mais surtout
d'entretenir ton foie. Tiens, tant que j'y pense, je me répète mais
ça fait plaiz' de voir des têtes qu'on connaît, à savoir David et
Christine, les orgas du No Compromise (putain allez-y ça bute!) se
pointer à des dates underground aux quatre coins du Nord et de la
Belgique. Bref, déjà bien éméché, me voici devant Wallifornian
Degeneration et là, je me demande franchement comment faudrait
qualifier leur talent (pour le peu qu'ils en aient). En fait si, je
sais un peu, parce que les deux chanteurs peuvent pas te faire louper
la comparaison avec Gronibard! Exactement le même trip avec l'un en
mode jupette et l'autre façon coreux. Un gros délire qui t'oblige à
débrancher ton cerveau sous peine de finir en légume avarié à te
pisser dessus et écouter du Justin Biberon. C'est ça que j'adore
dans ce genre de dates en fait : tu te prends vraiment pas au
sérieux, et c'est quand même vachement moins pitoyable que tous ces
branleurs qui montrent leurs culs à la télé parce qu'ils sont au
Hellfest, et que c'est trop metol, ce genre de gars qui pensent que Metalliquoi fait de bonnes
vidéos et que Metallica font toujours du thrash. Bref, ici point de
kikoololilol de raclures de merde de ce genre! Juste un groooooos
trip qui nous offrira de voir un Jean-Claude Mécouille monter sur scène tenir la chansonnette et une
avalanche de balles de ping-pong qui se finira en grosse baston aha.
Bref, un bon moment qui nous prouvent qu'en Wallonie aussi, on sait
faire du Grind. Tiens, y'avait aussi un gros côté Anal Tv avec tous
ces samplers, et putain y'en avait même un d'Eddy Malou!!! (Le
premier savant du congo passionné par la nucléarité des rollers).
Du coup moi je dis oui putain!!!
Arrivé à ce moment de la soirée,
c'est le moment où la Jupi arrive plus trop à te nourrir en fait.
Du coup, à force de s'éthyliser la tronche, on commence à avoir la
dalle. Et quelle déception arrrrrgh : la promesse du burger à 2 €
sur l'event ne sera pas tenue. Peut-être trop de monde ou les mecs
ont tout simplement la flemme, mais on devra aller à la friture du
coin histoire de pouvoir s'empiffrer d'une bonne grosse frite à la
belge. Putain que ça fait du bien, malgré les deux pétasses
derrière qui se pissent dessus parce qu'on est un peu ivres mais
bon...Y'as des pétasses partout hein. Du coup on arrive alors que
Vaginal Pentration a déjà commencé.
M'enfin on aura quand même droit à une quarantaine de minutes bien
sympathique. Alors le truc sympa avec eux, en plus de leur côté
ultra groovy (putain mais écoute-moi cette version de Mass Suicide
with a Rusty Comb !), c'est que le chanteur utilise absolument aucun
effet pour sa voix. C'est du 100% naturel et, si j'étais encore
hésitant face à ça, la petite discussion sympa avec le chanteur
après le concert m'aura convaincue car le mec m'a lâché un bon
raclement de gorge tranquille, comme ça en pleine rue. Putain de
claque, comme la première fois où je les avais vus (et j'étais
bien ivre encore ce jour-là!), et ce, malgré la boite à rythme,
surtout que c'est le genre de groupe à nous foutre plein d'intros à
la con en concert. Tu vois, les trucs à la Rompeprop bien couillons
qui se prennent pas au sérieux, ils foutent jamais leurs intros ou
d'autres samplers en live, mais chez Vaginal Penetration, justement,
c'est ça qui fait leur force et qui rends le concert si
génial! Du génie, tout simplement, surtout ce sampler de La Bamba où
tout le monde tripe. Et d'ailleurs, c'est sur ce groupe que je me
rend compte que le son, bien qu'un peu fort, est quand même ultra niquel,
chose assez étonnante pour une salle de cette envergure.
Franchement, chapeau les gars! En gros, si Vaginal Penetration passent près de chez toi, tu DOIS aller les voir!
Bon du coup, la nuit tombe et mon foie
s'affaisse dangereusement, la terre est basse mais mon gosier en
réclame toujours plus. Putain mais les 50cl à 2€ célemal! Mais
bon, mon foie me remerciera plus tard, j'aime trop cette soirée alors on réfléchira demain. Et c'est au tour de L.A.R.D.O.N de
jouer (déjà en tête d'affiche, si l'on ne compte pas l'after
party), chose que je ne comprendrai pas, car à la base ils étaient
en seconde position, suivis de Vaginal Penetration en troisième et
un groupe d'annulé en tête d'affiche (remplacé par le groupe
d'ouverture). Je sais pas si c'est clair, mais pour le coup, j'aurais
quand même vu le groupe qui vient de loin avoir le privilège de
jouer en dernier. Mais bon, après tout c'est du grind, et on s'en
branle autant qu'un trisomique devant un bon gros porno pédophile.
Alors Lardon (la flemme de mettre les points entre chaque lettre à
chaque fois, tu m'excuseras), c'est une grande histoire d'amour dans
le Nord. Une sorte de Saint-Valentin qui se fête en famille. La
chanteurs à toujours son super micro en forme de bite et est
toujours aussi fou (bien que je l'ai trouvé plus en forme lorsqu'ils
étaient passés à Hénin Beaumont en Novembre dernier). Imagine un
peu une sodomie d'enfant au verre pilé et au gros gravier avec pour
bande son des hurlements épileptiques, le tout en mode répète un peu à l'arrache et moi
je dis bingo! Je me répète mais c'est toujours comme ça dans cette
scène et je trouve que ça manque sacrément de dates de ce genre
dans le coin. Voilà le genre de trucs qui te fout de bonne humeur et
te fait oublier ton envie d'éradication de la race humaine (surtout
sur ton lieu de travail en fait) au profit d'amour et de sodomie
zoophile. Et pour le coup, j'ai l'impression que notre groupe local a quand même pu jouer pas mal de temps! C'est pas comme
s'ils passaient déjà souvent dans le coin mais j'ai vraiment trouvé
ça cool en tout cas. Dernier truc qui m'a quand même foutu sur le
cul, c'est la batterie Oo. Je sais pas comment le mec fait mais
ramasse tes bras après le concert putain. Je me rappelais pas que
c'était aussi bourrin!
Bon après, le souci avec le Grind,
c'est que tu peux pas te la péter en disant "ouais ils ont joués tel morceau c'était cool". A peine le temps de réfléchir et
de prononcer le titre qu'il est déjà fini. Du coup je peux pas trop
te citer des morceaux mais vraiment que te parler du ressenti ou de
l'ambiance du truc quoi. Bref, là on est arrivé à un point où je
ressens la gravité jusque dans ma rate et je fais une petite pause
en attendant Remote. Car oui, un peu à la dernière minute, le
groupe parisien s'est rajouté à l'affiche et j'ai pas tilté tout
de suite...Et puis j'ai vu sur leurs photos facebook la pochette de
cette demo que j'ai chopé je ne sais plus où y'a une dizaine
d'année (peut-être un peu moins). Je ne sais plus où ni comment
mais en tout cas, le groupe m'avait foutu une belle claque mais,
étonnement, je n'avais jamais poussé le truc plus loin et ça
m'était carrément sorti de la tête. C'est donc nostalgique que
j'assiste à une bonne dose de powerviolence sludgisante! Le truc
était vendu comme du Sludge/Noise sur l'event mais c'était vraiment
plus bourrin que ne laisse présager ces termes. Franchement, je
m'attendais pas à ça et j'ai vraiment adoré redécouvrir ce
groupe! Comme quoi, en France, on sait aussi innover et balancer
quelque chose de super jouissif, crado, bien dégueulasse. En fait,
j'avais l'impression de me voir dans la crasse parisienne, car c'est
le genre de groupe à te casser ce cliché du Paris romantique. Et
puis les gars étaient heureux de se retrouver ici, et je peux les
comprendre, vu l'accueil du public! Alors ok, il y a ce côté
powerviolence qui plaira aux fans du style présents ce soir, mais au
risque de me répéter, t'as vraiment toute cette crasse sludge qui
dégouline des enceintes jusqu'à te rendre fou et épileptique et ça, c'est vraiment cool que les gens qui sont restés jusqu'ici apprécient autant. Et
puis les mecs sont rodés on dirait, ils ont de l'âge et ça se sent
: une assurance pas croyable sur scène (tiens le chanteur n'est pas
sans me rappeler un certain Fred de chez Noise Emission Control), et
aucun foirage. Vraiment un très bon groupe à suivre, le genre de
truc qui mériterait qu'on le cite comme représentant du metal
français au lieu de sortir les conneries habituelles (Gojira ou
Dagoba lolilol). Bon après j'ai pas pu m'empêcher d'être énervé par des gourdasses qui sautillaient dans le public... Surtout pour le
seul groupe à peu près sérieux de la soirée. Ouais, comme d'hab
il me faut ma dose de critique et j'aime pas les gens, mais faut
quand même admettre que ce soir, j'ai pas tellement fulminé...parce
que public génial, parce que goregrind, parce que aucune prise de
tête, parce que pas de poseurs qui font la grimace en contractants
leurs doigts pour invoquer leur pote cornu. Putain mais c'est dingue
comment je crache à la gueule de la scène Black Metal alors que
j'adore ce style. Mais bon, les cons n'aident vraiment pas et je pense que
c'est la scène où la connerie atteint quand même son paroxysme.
Bon, il est temps de conclure ici,
c'est pas tout mais j'ai la dalle et plus rien à dire sur c'te date
bien bien fat! Si ce n'est un énoooooooooorme merci à
l'organisation, à la salle et leurs prix concurrentiels (mais bon,
la prochaine fois, je veux les burgers les gars svp!), au public qui
me redonne foi aux concerts, aux potes (David, Christine, mon petit Fen, Caroul anal et Axhell mon petit ragondin exotique, Max pour sa conduite
irréprochable et qui m'a surtout permis d'entretenir mon cancer du
foie), à ma blondasse, et puis absolument à CHAQUE groupe présent
ce soir! Bisou sur votre testicule droit les gars et au plaisir de
revoir chacun d'entre vous!!!
Pour le prochain live report, je me
tâte encore mais je risque fort bien d'aller faire un tour du côté
de la vieille scène Death bien de chez nous : Mercyless qui passent
à la Péniche Spits de Douai (deux minutes en caisse de chez moi ça
en se refuse pas) le vendredi 10 Juin.
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