samedi 14 janvier 2017

Eastrain Party @ Bistrot Saint Sauveur (Lille) 13/01/2017


    Premier Live report de 2017 ! Ça faisait quasiment un mois que j’en avais pas écris et faut dire que ça me démangeait pas mal. Pourtant ce ne sont pas les occasions qui ont manqué, mais plutôt le temps. Y’a eu la Pixmas party à El Diablo juste avant Noël et une date de grind le week-end dernier qui m’aura valu d’enfin voir Brutal Sphincter

    Mais rentrons dans la vif du sujet avec ce concert au Bistrot de Saint So qui promet de bonnes choses.
Barque ayant malheureusement dû annuler leur participation, c’est Discomfort qui ouvrira les hostilités. T’es face à une sorte de mélange entre Powerviolence et Hardcore dans une plus pure tradition mais ô combien jouissif !! A peine le temps d’entretenir le cancer du poumon que les gars t’envoient une bonne flopée de chansons dépassant jamais les trois minutes (et encore … aha) avec un son qui tâche encore plus qu’une vierge asiatique devant son premier porno scatophile. 

J’en profite pour préciser que j’hésitais un peu à faire un live Report de cette date sachant que tous les groupes officient dans un sous-genre que je connais très peu finalement, mais je me suis dit que je m’en battais les couilles car ça me faisait plutôt plaisir de taper pour une date qui m’avait énormément plu. Et puis bon…je n’ai absolument rien d’officiel donc je m'en bas la bite avec un fer à friser.

 Bref, pour en revenir aux excellents Discomfort, j’ai bien l’impression que les mecs ont été putain d’influencés par la scène Hardcore mais sans les breaks moisis qui me rebutent tellement. A la base, si tu me connais un peu, tu sauras que 60% de mes écoutes sont orientées Black Metal, mais s’il y a bien quelque chose que je ne comprendrai jamais, c’est ce rejet absolu du blackeux de base en ce qui concerne la scène à tendance « core » et tous ses dérivés, alors que, en définitive, Discomfort sont peut-être carrément plus négatifs que l’ado à lunette qui fait joujou avec son clavier dans sa chambre et vient de découvrir Infernal Circle en croyant que le Black Metal c’est ce genre de groupe moisis. Bref, je m’éloigne du sujet mais ça me semblait nécessaire de le préciser. Ah oui, et sinon, le blackeux de base adore Nails…Va-t’en comprendre quelque chose… Et justement, tu retrouves un peu de Nails dans la façon dont c’est envoyé (t'as vu la transition réfléchie as fuck!). Je sais pas mais les gars ont bien du jouer une quinzaine de morceaux en trente minutes. Et c’est bien ça qui fait leur force : aussi rapide qu’une Blitzkrieg, aussi intense qu’un nuage de Napalm. Et en parlant de ça (putain mes enchaînement sont inspirés aujourd’hui aha), ça peut me rappeler la façon de faire d’un Napalm Death ou d’un Nasum des familles, mais toujours avec cette influence Hardcore au premier plan. Franchement, ceux qui ont loupé ça ont forcément eu tort ! En plus c’est une date gratuite, comme toujours dans cette salle ! C’est peut-être aussi pour ça que je traîne un peu des pieds à chaque fois que je vais là-bas, car comme le « métalleuleux » de base est un gros con qui se plaint du prix des concerts (allez à Paris les gars vous verrez…) mais se gênent pas pour claquer 200 boules pour faire le Hellfest, ce genre de lieu ramène déjà pas mal de kékouzes… M’enfin, hier ça pouvait aller. Et puis faut dire aussi que ça me passe au-dessus le public maintenant. Sauf dans le Black peut-être…Mais y’a tellement de quoi rire…  

Enfin, au niveau du son, les gars suintaient juste une haine incomparable à base de riffs tellement lourds mais bourrin à la fois. PAF la bagarre !!! Et les gars étaient vraiment heureux d’être là franchement, et ils étaient à fond. En même temps, dans ce genre de truc, j’imagine mal les gars rester statiques éhé. Bref, je suis un peu parti dans tous les sens sur ce premier groupe mais c’est un truc à suivre de près car les gars sont juste phénoménaux !


    On retourne s’abreuver de Jupiler et parler avec deux trois potes que j’ai pas souvent l’occasion de voir, et c’est au tour de Love Sex Machine de nous retourner le cerveau, mais d’une manière absolument toute autre. Car là où Discomfort avait de quoi démolir le marbre, LSM t’enterre totalement jusqu’à la mort par asphyxie, pratiquant un Sludge Doomy d’une lourdeur sans équivoque. Et si tu penses automatiquement à Crowbar, je ne peux que t’inviter à jeter une oreille dessus expressément car on en est très très loin. Ces cris arrachés balancés comme un astéroïde qui te tomberait sur la gueule sont juste monumentaux. A l’image de la musique, avec des cris tantôt gravissimes, tantôt écorchés, tout ça me donne la nette impression que le soleil est en train de foncer sur la Terre et nous réchauffe jusqu’à ce que l'on fonde sous la lourdeur de l’astre qui nous fera juste cramer vif. C’est peut-être la bière mais voilà l’image qui me vient automatiquement en tête. Leur lourdeur est tellement intense que j’ai l’impression que la salle s’est transformée en véritable fournaise! Ce que j’ai adoré chez eux c’est aussi leur feeling sans pareil. En fait, c’est un groupe qui reprend la pure crasse d’un Sludge des plus classique, mais tellement inspiré par la scène Doom traditionnelle. Je me fais peut-être des idées mais sérieux, c’est le pur ressenti que j’ai, et ça donne un mélange juste parfait. T’as pas le temps de t’ennuyer une seule fois et ça te prend aux tripes comme il faut, voire plus. Peut-être aussi le peu de vocaux finalement qui me permet de rentrer encore plus dedans. En parlant de ça, j’ai trouvé qu’ils étaient assez bien dosés mais très peu présent, mais quand même présent régulièrement aha. Je me comprends. En bref, ça hurle quand il faut et ça en fait pas des caisse. Et pareil que le premier groupe : on voit des gars heureux d’être ici, tout simplement. Je finirai juste sur cette dernière chanson que j’ai trouvé tellement au-dessus de tout, avec son break qui reprend à la batterie, exactement le genre de choses que je surkiffe éhé. Et chose non négligeable : ils sont lillois !


    C’est pas tout, mais la Jupi fait son petit effet et je me rends compte que je reste devant absolument toutes les chansons de tous les groupes, chose plutôt rare chez moi. M’enfin, la plupart de mes concerts tapent dans le Black et, soit je tombe sur des premières parties assez quelconques, soit des groupes qui me déçoivent en concert. Du coup, dès que ça tape dans le Sludge ou la bagarre comme ce soir, ça me permet d’apprécier quand même assez bien les groupes. Parlons donc de la tête d’affiche qu’est False Light qui nous viennent quand même de Caroline du Sud (rien que ça !) ! L’occasion aussi pour eux de promouvoir leur split avec Discomfort justement !Alors tout de suite, tu ne peux t’empêcher de penser directement à Nails, mais un Nails qui viendrait de la rue. Y’a qu’à voir les deux trois gars dans le public qui en profitent pour te taper du Mosh sur les breaks. Et bizarrement, ce sont justement les breaks que j’ai pas trouvé spécialement « utiles » en fait. Disons que leur Grind/Powerviolence est tellement efficace que je me demande à quoi ça sert de ralentir le tempo aha. Et pour en revenir à ma comparaison avec Nails, c’est autrement plus efficace que ce groupe (que j’apprécie aussi cela dit) et encore plus qualitatif. Et comme Discomfort, t’as cette voix qui tire un peu sur la façon de faire d’un groupe de Hardcore, mais en tellement haineux et violent. Ce qui est assez fun, c’est de voir ce chanteur à la carrure assez soft finalement, et tu t’imagines pas qu’il peut avoir ce genre de vocaux aha. Les mecs sont, eux aussi, très motivés et je pense qu’on leur aura bien rendu. Ce genre de tabassage des familles, moi ça me fait toujours un effet monstre. Simple et efficace, avec un son assez fort (mais toujours moins qu’un truc comme le Magasin 4) à tel point que j’en ai les noyaux qui vibrent. Et puis par moment, t’es une sorte de feeling assez punk qui te sort de nulle part ! Pas besoin de tourner autour du pot : False Light, c’est juste une intense bagarre, un condensé d’hyperviolence qui emprunte aussi bien au Hardcore qu’au Grind ou qu’à leur contemporains Punks , et ça donne un groupe qui donne envie de taper du tétraplégique en se masturbant avec du gros graviers dans les mains. Saignement auditif, liquéfaction des tripes et marteau-piqueur dans ton crâne. Je pense que ça résume assez bien les choses.

    Au final, alors que je me fichais un peu de cette date et que j’y allais plus ou moins pour suivre les potes, j’ai pris juste ma première grosse tarte sérieuse de l’année avec trois groupes qui m’ont juste donné envie de fouiller un peu plus cette scène où la frontière entre lourdeur et violence est assez ténue.


Je reviens demain matin avec un petit Report d’une date assez quelconque à Lille : le Black Death invasion à El Diablo (ça fera juste le septième concert là-bas en deux mois).

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